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Deux piéces théatrales, deux intentions différentes.

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  • Deux piéces théatrales, deux intentions différentes.

    Potestad au théatre national algerien
    Une paresse théâtrale

    Le monologue « Potestad », programmé jeudi soir par le centre culturel français d'Alger au théâtre national algérien, n'a pas fait l'unanimité parmi les présents. L'unique rôle de « Eduardo » un ancien médecin de 64 ans, était interprété par « Jean-Louis Bérard », ce dernier qui n'a fait apparaître aucun effort de comédien professionnel de scène. Il s'est contenté de lire le texte, le peu de jeu de scène était très sobre, marqué par des déplacements très limités, et une gestuelle faciale presque inexistante, le public s'est demandé si le comédien manquait de professionnalisme, ou, c'est le texte du dramaturge argentin « Eduardo Pavlovsky », qui n'était pas fait pour le théâtre, ou peut être autre chose… en tous les cas, Le moindre qu'on puisse dire, c'est que le monologue était fade. Une histoire simple ou plutôt simplifiée ; Eduardo Martinez, marié avec Anna Maria, ils élèvent leur fille Adriana. Un jour, un médecin des droits de l'enfant vient reprendre la fille qui a été au fait, prise comme un « butin de guerre » quand elle était petite par Aduardo, médecin à l'époque, et qui est allé attester de la mort des vrais parents d'Adriana, tués par la police dictatoriale argentine. Mais, même si le sujet principal traite la dictature argentine, le texte d' Eduardo Pavlovsky se dispersait ici et là, car le personnage d'édouardo cite comme un roman, des positions corporelles assez confuses, sur comment s'asseoir, ou comment se lever ! ! ! cela laisse demander, ou se trouve le rapport avec le sujet principal, il parle notamment, de sa jeunesse comme rugby man. Pendant la pose qui était caractérisée par le départ d'un grand nombre de spectateurs sans assister au deuxième monologue prévu, « M.Jean Louis Trintignant » le metteur en scène, a argumenté, en disant que l'amour du Rugby chez Edouardo étaient une allusion à la virilité, propre aux fascistes ! ! ! Une argumentation très simpliste venant d'un metteur en scène comme Trintignant. Aussi, pendant la pose, un algérien peu fier, qui, très certainement n'a aucun rapport avec les orphelinats, s'est adressé à M.Trintignant comme à son dieu, lui demandant de lancer le débat et faire quelque chose pour arranger le sort déplorable des orphelins algériens, un sort qui certes est critiquable, mais qui n'est pas plus affreux que celui réservé aux orphelins adoptés en France ou en hollande par des pédophiles monstrueux. Monsieur Trintignant s'est lâché, en affirmant que son arrière pensée en choisissant cette pièce, était de dénoncer la situation en Algérie. Les Algériens fiers présents au T.N.A, se demandaient si M.Trintignant, n'aurais pas mieux fait, de consacrer son énergie, à une mise en scène, d'une pièce qui traite le phénomène de la ghettoïsation en France, ou le racisme que subit les minorités. Cette arrière pensée, explique le fade du monologue, le metteur en scène, et au lieu de se concentrer sur l'esthétique et le message raisonnable que passent les monologues revendicatifs en général, il s'est rué, à l'idée de pouvoir présenté une pièce en Algérie, sur un texte, qui correspondait aux stéréotypes et aux clichés qui hantent son imagination et qui lui font croire, que les Algériens sont des monstres, comparaison encré jusqu'à ce jour dans les esprits des algériens moyens, et qui a était initiée par le « Colonisateur » même surnom que les employés du centre culturel français donnent à leur directeur « Aldo Herlaut », et puis, ce n'est pas la première fois que le CCF pique le mode de vie algérien par le spectacle pour faire passer sa mission « Civilisatrice », déjà dans un spectacle de danse qu'il a organisé il y'a deux mois, il est mentionné dans la fiche technique « .En Algérie, on rêve de liberté, d'ascension sociale… en regardant la télévision… on rêve, tout simplement pour oublier les difficultés de la vie » Par Ilhem
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    Autopsies des soupirs à la salle El Mougar
    Une performance théâtrale

    La pièce théâtrale « Autopsies des soupirs », est l’illustration même de l’émergence du théâtre moderne, les déplacements libres, la parole éloquente et l’expression anti-conformiste, sont entre autres, des signes qui laisse à dire, que la pièce, est à l’avant-garde.

    La troupe théâtrale parisienne « Tube à essais » constituée de Xuan-Lan Tran, Guillaume Allilaire et Tewfik Bensoussi, est passée mardi soir à la salle El Mougar après un passage par Miliana, pour présenter une pièce nommée « Autopsies des soupirs » adaptée du texte de Eve Marie bouché.
    Loin de toute intention de vouloir écrire beau, juste pour écrire beau, cette pièce est une prouesse sur le plan technique. Pendant une heure et demie, les trois comédiens, dans la peau de marionnettes, ont alterné, entre burlesque, romantique et romanesque, il est question de deux problématiques essentielles, l’une philosophique « La vie vaut-elle le coup d’être vécue », et l’autre sentimentale « doit-on croire en l’amour », c’est ainsi que les personnages des marionnettes, essaient d’endosser plusieurs personnalités, pour voir un peu ce que ça peut donner ; une star mondiale, un père de famille, un dictateur, puis un astronaute… apparemment, aucune ne justifie une existence, mais cela sans compter sur le « être soi-même » mais il reste à contrôler le « ça » imposer par la société.
    Ce sujet profond, que la troupe a voulu aborder, demande un décor qui ne fait pas lasser, chose qui a été soigneusement réglée par le metteur en scène Hamid Javdan un grand rideau éclairé d’un coté à l’autre de la scène, permettait un jeu d’ombre chinoises splendide, c’est ce qui a donné au fait, le « Fantastique » qui a caractérisé le spectacle.
    Au-delà de la prouesse théâtrale, la compagnie « Tube à essais » et à travers « Autopsies des soupirs » n’a voulu ni imposer une doctrine, ni faire passer un message, il est juste question de questionnement, qui laisse après, libre cour au spectateur d’interpréter selon sa « propre vérité » la pièce. Et faire cela, c’est respecter le public algérien, très souvent, considéré comme « inexpérimenté », par certains étrangers qui viennent avec des arrières pensées vicieuses, à l’image de jean Louis Trintignant, qui a présenté « Potestad » il y’a moins d’une semaine de cela, et qui n’a pas fait l’unanimité parmi les spectateurs présents au TNA.
    Seule message avec qui la troupe « Tubes à essais» est venue en Algérie, on ne le trouve pas dans le texte, mais on le trouve dans la composition de la troupe, un vrai melting-pot, entre origine algérienne, japonaise, française et Iranienne, c’est la est la preuve que l’origine de l’individu, ne l’empêche pas de créer avec d’autres, qui sont d’origines différentes.
    Les jeunes comédiens algériens du théâtre, gagneront à prendre exemple de cette troupe théâtrale, qui sans doute ne lamente pas devant le ministère de culture de leur pays, il faut que nos jeunes comédiens comprennent que le temps où l’état prenait tout en charge est révolu, il faut travailler indépendamment avec les moyens de bords, et tout simplement « Créer » comme le font si bien les hôtes de l’association d’art dramatique Mahfoud Touahri de Miliana, qui, sans ses efforts, la représentation n’aurait jamais pu se jouer en Algérie, l’action artistique menée par cette association, est un modèle d’action moderne indépendante, car le ministère de la culture, est intervenu comme simple partenaire de soutient, et pas comme l’unique intervenant, comme il est coutume de voir.
    Par Ilhem
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