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Le complexe hydraulique de Beni Haroun mal parti

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  • Le complexe hydraulique de Beni Haroun mal parti

    Lors de sa visite à la station de pompage de Beni Haroun, les explications données par les responsables du secteur tendant à minimiser les risques encourus par cette situation n'ont pas eu raison de la détermination du chef de l'Etat, qui a mis en demeure ces responsables d'en déceler les causes, jusque-là inconnues. Le président Bouteflika a inauguré la station de pompage du système de Beni Haroun, un complexe hydraulique structurant situé dans la wilaya de Mila dont le lancement remonte à l'année 1968, et qui a englouti environ 3 milliards de dollars jusque-là, mais sans avoir été achevé totalement, à cause de problèmes d'infiltration dans la rive gauche du barrage où sont apparues des fissures. Le chef de l'Etat, visiblement au fait des détails de ce projet, a tancé le responsable de l'entreprise ANBT, affirmant qu'«il n'est pas logique de débourser 3 milliards de dollars pour ensuite parler de projet partiellement achevé».

    Au directeur général de l'entreprise qui lui expliquait que la solution a résidé jusque-là à drainer les eaux d'infiltration, une opération consistant en l'injection d'une fondation en béton armé et qui a permis de réduire les infiltrations à 1,2 m3 par seconde alors qu'elles étaient de 4,5 m3/seconde. De plus, des opérations d'expertise et d'analyses géologiques sont engagées pour maîtriser la situation. Le président de la République a répliqué que «l'Algérie n'est pas la première à réaliser un projet d'une telle envergure pour ne pas pouvoir le maîtriser parfaitement», en invitant les responsables du secteur à «laisser le COMENA[Commissariat à l'énergie atomique] faire son travail tout en suggérant de s'adresser à des entreprises internationalement connues, notamment chinoises, américaines, ou russes» car, dit-il, «dans un monde en perpétuelle évolution technologique, les grandes puissances ont acquis une très grande avance». Haussant le ton devant cette situation, le chef de l'Etat dira : «Je préfère abandonner totalement le projet plutôt que d'aboutir à une catastrophe écologique ou humaine.» Car ce serait une mer qui drainerait la population.

    Intervenant sur ce sujet, le ministre des Ressources en eau, M. Sellal, indiquera que la solution à ce problème consiste soit à continuer le drainage des eaux d'infiltration, soit à en déterminer la cause. Par ailleurs, le président Bouteflika, qui s'est enquis des conditions de réalisation de la station de pompage de Beni Haroun, a pris la décision d'inaugurer le projet, tout en engageant une expertise internationale. Par ailleurs, le président de la République a posé le problème des pièces de rechange de la station de pompage, qui est un prototype d'après les explications qui lui ont été données, "afin de ne pas rester prisonnier de pompes qui peuvent tomber en panne et mettre à l'arrêt tout le système d'alimentation en eau potable". "Que dire dans ce cas-là aux citoyens qui ont besoin d'eau ?" s'est interrogé le président Bouteflika. Ce n'est qu'alors que le présentateur du projet a suggéré le recours à un système de pompage étagé, en lançant les études pour l'adaptation du terrain et des pompes au système.

    Pour rappel, le complexe hydraulique de Beni Haroun est un projet structurant et une réalisation stratégique majeure dans le programme de développement du secteur des ressources en eau. Il est destiné à améliorer et à sécuriser l'alimentation en eau potable de près de quatre millions d'habitants répartis sur le territoire de six wilayas. Il permettra également l'irrigation de plus de 40 000 ha dans les périmètres de Téléghma, Remila Ouled Fadel, Chemora et Batna-Aïn Touta.

    source : la Tribune

  • #2
    Toujours et encore des problèmes !
    En Algérie, il y a un manque évident de cadres qui maitrisent la gestion de projets et les contrats (sauf à la sonatrach...)! Avant de signer n'importe quel contrat, il faut, même si ça prend du temps, penser à tous les scénarios catastrophes possibles.
    La mauvaise langue n'est jamais à court d'inventions !

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    • #3
      Personnelement j'en suis rester perplexe devant cette histoire de pompes. Jamais au grand jamais, des professionels se permetteront d'acheter des pompes (meme si elles sont prototype) et ne pas prevoir un stock de pieces de rechanges...la norme est de 2 annees d'exploitation.
      En plus, toute pompe en exploitation doit avoir une autre pompe de secours, c'est imperative alors que dans ce cas la il y a apparement 2 pompes en exploitation continue sans une 3eme de secours. A titre d'exemple, pour assurer la fiabilite d'un reseau incendie, il y a tjs une une pompe en operation + 2eme pompe de secours (avec moteur electrique en general) + 3eme pompe avec moteur diesel (ceci, dans le cas ou il y a une coupure d'electricite, le reseau anti-incendie sera tjs fonctionnel).

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      • #4
        Nassim

        Pour une fois j'ai suivi le J.T en langue française et j'ai sincèrement apprécié les remarques pertinentes du Président sur cette histoire de barrage. Il faut donc que le Président inspecte tous les chantiers et rappeler à l'ordre nos cadres et leurs chefs. Ce que j'ai entendu est scandaleux. Dépenser 3 milliards de Dollars pour ensuite mettre en danger de mort toute une population innocente et priver d'eau les populations de 5 wilayas (equivalent de 5 millions d'âmes).
        Dans notre pays, il y a une poignée qui fonctionne avec rigueur et le reste à la rigueur.
        Franchement j'ai honte de ces cadres et de ces ministres qui affichent leur face et qui osent encore élever la voix pour impressionner ou intimider.
        Si tu ne veux pas ton frère comme frère, tu mérites d'avoir ton ennemi pour seigneur.

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        • #5
          DZ bond

          Toujours et encore des problèmes !
          En Algérie, il y a un manque évident de cadres qui maitrisent la gestion de projets et les contrats (sauf à la sonatrach...)! Avant de signer n'importe quel contrat, il faut, même si ça prend du temps, penser à tous les scénarios catastrophes possibles.
          Tu viens de toucher un point essentiel. Tout le monde a tendance a parler de fuites de cerveaux et donc imaginer des chercheurs universitaires enfermes dans leurs laboratoires, la verite est autre. En algerie, il y a plus de 50 milliards de dollards a depenser dans des projets, je vois mal des secretaires d'apc gerer tout cela!! Project management est un metier a part entiere. A mon avis, le president hesite a depenser cet argent sachant le manque de cadres competents et motive dans ce domaine (gestion de projets) et donc de peur se retrouver avec des projets tel que celui de Benharoun.

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          • #6
            = Evitez l'abus de la fonction "quote" =

            Je l'ai deja ecrit... l'Algerie fonctionnera bien mieux lorsqu'elle déroulera le tapis rouge pour inciter le retour de ses enfants qui brillent à l'etranger. Des cadres moyens et supérieurs, des chef de projets compétents, des chercheurs, des ingenieurs, des financiers, des medecins, des professeur d'université, des maitres de conférences algeriens tu en trouvent des milliers à l'etranger. Il faut les faire revenir, avec eux l'Algerie avancera à pas de géant. Et on evitera ce genre de projet mal gérer par des personnes mediocres et incompetentes.
            Je suis père et fais de mon mieux au regard de cette citation :
            "L'exemple, c'est tout ce qu'un père peut faire pour ses enfants." Thomas Mann
            Cette citation me vient de mon cousin chaoui Adhrhar

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