Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Algérie: Les limites du libéralisme de l'UE

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Algérie: Les limites du libéralisme de l'UE

    La tribune (Algiers)ÉDITORIAL
    6 Septembre 2007
    Publié sur le web le 6 Septembre 2007
    Abdelkrim Ghezali

    Le différend qui oppose Sonatrach à des entreprises pétrolières et gazières espagnoles a suscité des analyses pour le moins farfelues. Si l'opposition espagnole ne rate pas l'occasion de s'en prendre à la politique déséquilibrée de son gouvernement, pour faire un lien, même tiré par les cheveux, entre Sonatrach, Repsol et Gas Natural, cela peut se comprendre, politique oblige. Mais que des spécialistes des questions énergétiques s'emmêlent les méninges et noient le poisson en essayant d'expliquer la rupture d'un contrat pour non-respect de ses termes et d'un engagement par une position politique du gouvernement espagnol relève de la manipulation.
    La question du Sahara occidental est une question de décolonisation, et la défense d'une question de principe n'a nullement besoin de chantage par des moyens économiques, d'autant plus qu'il n'est pas dans les traditions de l'Algérie d'user de ces procédés. Si le palais royal fait du troc économico-politique pour gagner des soutiens conjoncturels qui lui font gagner du temps, la question de l'autodétermination du peuple sahraoui est trop noble pour faire l'objet de compromissions et d'accords secrets. L'Algérie n'est pas le tuteur du Sahara occidental. A ce titre, elle ne brade pas ses richesses contre des positions politiques de complaisance. L'Algérie a des options stratégiques en matière énergétique avec l'Europe, dans le strict respect des intérêts mutuels.


    Le fond du problème énergétique est ailleurs. L'Europe qui prône le libéralisme et le libre-échange ne semble pas en total accord avec ses propres conceptions quand il s'agit de produits énergétiques. Le partenariat euro-méditerranéen, que ce soit le processus de Barcelone ou les différents accords d'association signés avec les pays tiers méditerranéens, insiste sur le démantèlement tarifaire de toutes les marchandises sauf les produits énergétiques. Sonatrach qui a les moyens et le savoir-faire pour s'implanter en Europe et y commercialiser directement des produits est empêchée de développer ses activités dans le berceau du libéralisme. En fait, l'Europe ne voit dans les pays du Sud en général que des marchés pour l'écoulement de ses marchandises et non des partenaires au sens plein du terme avec lesquels il peut y avoir des échanges commerciaux équilibrés et équitables.
    Le fond du problème énergétique, réside dans l'ultra protectionnisme européen qui s'étend également à d'autres produits agricoles, souvent l'unique richesse de beaucoup de pays africains. L'hypocrisie politique de l'Europe s'explique parfaitement par le dicton algérien qui dit «manger avec le loup et pleurer avec le berger». C'est cette même Europe qui verse des larmes de crocodile sur la situation humanitaire en Afrique qui appauvrit et affame les Africains.

  • #2
    merci pour l'article.
    On peut nouer un fil rompu, mais il y aura toujours le noeud.

    Commentaire


    • #3
      cet article est interessant, sans rajouter de l'huile sur le feu, pourquoi avoir attendu la fin des négociations sur le S.O pour faire cette annonce. Le commun des mortels peut faire le lien sans difficulté. L'espagne de Franco a laissé un leg difficile aux gouvernements qui ont précédé zapatero au sujet d'un problème de décolonisation. L'espagne ne peut pas refuser à un pays ce qu'elle revendique pour elle-même(enclave de gibraltar). Dans cette affaire de gaz il est difficile de connaitre qui a tort et qui a raison. Espérons que seuls les impératifs économiques sont pris en compte.

      Commentaire

      Chargement...
      X