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Palais du gouvernement, Lakhdaria, Batna, Dellys...où va l'Algérie?

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  • Palais du gouvernement, Lakhdaria, Batna, Dellys...où va l'Algérie?

    Selon la majorité des observateurs, ici, les attentats de Batna et de Dellys changent, en Algérie, non seulement la donne sécuritaire mais politique.
    Les analystes dans la capitale belgo-européenne ont, d’abord, été surpris par le discours du président dans la capitale des Aurès. En déphasage déprimant avec la gravité de la situation et, surtout, déplaisant humainement, le “speech” du président restera dans les annales de l’Etat comme un faux-pas monumental. Il n’est nulle part d’usage, en effet, de “se placer” politiquement dans des moments aussi douloureux et aussi insupportables pour les familles des victimes. Aux réconfortants, logiques et attendus mots d’apaisement en direction des familles des victimes et de totale fermeté envers le terrorisme islamiste, le président a eu une autre attitude. Ambiguë parce qu’elle n’identifie pas, formellement, les commanditaires du crime en lui substituant le terme, imprécis, non engageant et dangereux “des extrémistes”. En second lieu, le chef de l’Etat n’a pas cru affirmer la volonté des pouvoirs publics de venir à bout, par tous les moyens du droit, du terrorisme en Algérie. C’est de réconciliation dont il a été, de façon déplaisante, question. Quelques jours après, les préposés à l’alliance présidentielle ont “mobilisé” autour de la même — fausse et extrêmement dangereuse — analyse. Au lieu donc de mobiliser les Algériens — de tous bords, opposition réelle comprise —, le gouvernement algérien a choisi la pire des solutions. Celle consistant à sonner le toccin des clientèles habituelles par des “meetings” où il s’est agi plus de soutenir Bouteflika et la réconciliation nationale que de dénoncer, fermement, les actes barbares commandités par l’islamisme extrémiste. Il s’est dégagé la nette impression, ici, que les pouvoirs publics ne voulaient pas que les Algériens aillent au-delà de ce qui a été convenu dans le système. Pour rappel, relevons qu’après les attentats du Caire (Louxor) le ministre de l’Intérieur a été, manu militari, relevé de ses fonctions, et Moubarak a durci le ton et les méthodes contre le mouvement islamiste dans son ensemble, qu’après les attaques terroristes contre Londres et Madrid, les gouvernements en place (Tony Blair, travailliste, et J. L. Zapattero, socialiste) ont initié, en totale coordination avec l’opposition, des actions populaires grandioses dénonçant ces actes et prouvant à la face du monde qu’Espagnols et Britanniques n’abdiqueraient pas. Plus près de chez nous, au Maroc et en Tunisie, toutes les dispositions politiques, sécuritaires, techniques ont été prises pour que des attentats ne se reproduisent plus chez eux. Alors même que nos amis tunisiens et marocains sont loin d’avoir subi le déluge de feu connu et vécu par les Algériens. Pour les pouvoirs publics marocains, deux actions de sabotage ont suffi pour que les islamistes de façon générale et les terroristes de façon particulière soient combattus de la manière la plus autoritaire qui soit. Le président tunisien Ben Ali n’a pas pris le risque de laisser, après l’attentat touchant la synagogue de Djerba, les choses en l’état. C’est à un changement d’attitude radicale que les Tunisiens ont eu droit. Ben Ali n’a rien laissé au hasard, jusque et y compris le port de tenues vestimentaires ostentatoires. Le successeur de Bourguiba n’a pas hésité, ne fût-ce qu’une seconde, d’interdire le voile dans les établissements publics. Ne parlons pas de la Turquie, de la Syrie et de la Jordanie. Ankara, Damas ou Amman ne laissent pratiquement aucun espace béant. Si tant est, qu’aujourd’hui, l’Algérie est en passe de se transformer en un Afghanistan de la Méditerranée. D’ores et déjà, les groupuscules armés liés à Al Qaïda ou les autres ont compris une chose : l’Algérie est la passoire, le maillon faible, c’est donc d’elle que les coups d’éclats retentissent. Rappel : palais du Gouvernement, caserne de Lakhdaria, Batna, Dellys. Aujourd’hui, reconnaissons- le, et même si la branche qui commet les crimes chez nous s’appelle “Al-Qaïda Maghreb”, elle ne frappe, lourdement et sans rater ses cibles, qu’en Algérie. Cela, les Européens, les Américains et les autres nations vigilantes, en fait, la plupart des nations du monde, le savent. La lutte antiterroriste est, hélas, chose trop sérieuse et trop grave pour être laissée au pouvoir actuel. Les Algériens n’ont, dorénavant, que les yeux pour pleurer. A moins que… A moins que… A moins que… D’ores et déjà, comme dans les années noires, les principales chaînes de télévision ainsi que les autres médias lourds ont leurs caméras, ordinateurs, plumes et appareils- photos braqués sur notre pays. Tous savent, dorénavant, que l’Algérie est devenue et le deviendra davantage les jours, semaines et mois à venir, le champ opérationnel du terrorisme mondial.

    Le soir d'Algérie

  • #2
    Il n'est jamais tard pour bien agir. La lutte contre le terrorrisme est aussi une affaire du peuple algérien.

    Commentaire


    • #3
      Trouvé sur Internet:


      La semaine a été rude. Un attentat contre le cortège du chef de l’Etat à Batna et un autre dans une caserne de la marine nationale à Dellys ont coûté la vie à des dizaines d’Algériens. Venant après les attaques perpétrées sur le Palais du gouvernement et Bab Ezzouar au mois d’avril 2007, les cibles, les revendications et le mode opératoire -par kamikaze interposé – ne laissent aucun doute sur les auteurs et les objectifs de cette nouvelle stratégie. Le terrorisme international est bien là et Al qaîda a définitivement choisi l’Algérie pour déstabiliser l’Afrique du Nord qui échappait jusque là à ses groupes. Ce faisant, la nébuleuse de Ben Laden fait d’une pierre deux coups : étendre son champ d’activités et investir la rive sud du bassin occidental de la Méditerranée en prévision d’opérations à venir sur le continent européen. C’est dire si ce développement est préoccupant. Pourtant, et pour ne pas déroger à une démarche suicidaire du pouvoir algérien qui dure depuis bientôt vingt ans, pas un responsable n’a seulement osé prononcer le nom d’Al qaïda qui, par ailleurs, ne fait mystère ni des ralliements dont elle bénéficie chez nous ni de ses intentions.

      Une fois de plus, on incrimine des capitales étrangères et le chef de l’Etat a courageusement accusé les extrémistes laïcs dont chacun sait qu’ils ont plus peuplé les cimetières qu’ils ne les ont fournis. Des apparatchiks, soudainement gagnés par la lucidité devant la tournure que prennent les évènements et qui commencent à découvrir les conséquences de leur soumission à une « charte de la réconciliation » qui avait à la fois disqualifié une résistance citoyenne exemplaire et déstructuré les services de sécurité, disent en aparté que le refus de nommer les responsables des attentats n’obéit même pas à des considérations politiques. Il s’agit de dire à Ben Laden que ‘’les dirigeants algériens n’ont rien contre lui pourvu qu’il accepte de les épargner.’’ Conviction, rancœur ou culpabilité de clients qui n’ont pas su dire non à une dérive criminelle en temps opportun ? Peu importe. Le commentaire a le mérite de révéler le désarroi et les oppositions latentes qui minent le sérail. Autant de fêlures dont saura tirer profit l’internationale terroriste qui, elle, n’a ni problème de stratégie ni d’objectifs.

      Comment peut-on déterrer les accusations des années soixante dix contre « l’ennemi extérieur jaloux de notre révolution » en 2007 sans soulever de sérieux doutes sur la cohésion du pouvoir et sa capacité à communiquer dans des termes un tant soit peu crédibles sinon dignes s’agissant, d’attentats qui endeuillent le peuple algérien et humilient l’Etat ?

      Pourquoi ne nomme-t-on pas ces capitales ? De telles agressions n’appelleraient-elles pas, au minimum, une rupture des relations diplomatiques ?

      Au lieu de s’entêter à esquiver ou fuir une réalité qui, de toutes façons, s’acharne sur nous, ne devrions-nous pas nous installer dans une coopération régionale face à un fléau enfin reconnu comme le problème du siècle ?

      Ne devrait-on pas se poser la question de savoir pourquoi Al qaîda a, pour l’instant en tout cas, manqué ses incursions au Maroc et en Tunisie supposés moins maîtriser la lutte antiterroriste ?

      La suffisance des acteurs qui sévissent en Algérie depuis 1962 n’aura pas seulement provoqué une des plus grandes contre-performances en matière de développement national, elle risque d’entraîner toute la région dans un chaos généralisé. Notre pays est le dernier dans tous les classements en matière de gouvernance. La flambée des prix du baril n’a pas rendu le pouvoir algérien plus sage, loin s’en faut.

      Notre administration a bourré en mai dernier les urnes avec une grossièreté jamais atteinte. Moins de quatre mois plus tard, le Maroc se voit félicité par la communauté internationale pour la transparence et la régularité de ses élections législatives. Quel rapport avec les attentats pourraient dire certains ? Il est évident. En définitive, l’Algérie est ciblée parce qu ‘elle n’a pas amorcé la légitimation de la conquête du pouvoir, de sa gestion et de son contrôle. C’est-à-dire que la crédibilité, et, au final, la stabilité de ses institutions sont compromises. Et cela Ben Laden l’a bien compris.

      === MODERATION ===
      Lisez la FAQ pour apprendre à rédiger correctement vos topics/messages : http://www.algerie-dz.com/forums/faq...edaction_topic
      Dernière modification par hben, 11 septembre 2007, 19h22.
      "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

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