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Union maghrébine des employeurs

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    « L’économique doit se faire pour que le politique suive »

    Créée le 17 février dernier à Marrakech (Maroc), l’Union maghrébine des employeurs (UME), regroupant des organisations patronales des cinq pays de l’UMA, vient de se doter d’un siège permanent à Alger.
    Reçus hier par le chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, en compagnie du ministre de l’Industrie et de la Promotion des investissements, Hamid Temmar, les présidents des organisations patronales maghrébines, regroupant la Confédération algérienne du patronat (CAP), l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA), la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), le Conseil des hommes d’affaires libyens (CPL) et la Confédération nationale du patronat mauritanien (CNPM), se sont montré confiants quant à leur ambition de dynamiser les échanges intermaghrébins qui peinent à dépasser le cap des 3%. Désigné président de l’UME jusqu’à février 2009, Hedi Djillali, premier responsable de l’UTICA, a estimé que le choix porté sur l’Algérie pour abriter le siège de cette organisation patronale maghrébine est « plus qu’un symbole, il dénote du poids important de l’Algérie dans toute construction collective maghrébine ». Evaluant la rencontre d’Alger tenue hier, le président de l’UME a indiqué que les cinq organisations patronales se sont mises d’accord sur un budget de fonctionnement dégagé par les membres adhérents de l’organisation. Comme il a indiqué que la CAP a mis à leur disposition un siège réunissant toutes les commodités pour le travail. Revigoré par le soutien que leur a signifié le chef du gouvernement en leur confiant la lourde responsabilité de travailler à la création d’un marché commun entre les pays du Maghreb, Hedi Djillali a estimé que « les Etats devront nous accompagner, car la décision finale leur revient ». Pour ce faire, il a estimé nécessaire que l’investissement maghrébin soit protégé par une législation adéquate dans tous les pays de l’UMA. « Nous vivons dans un monde sauvage où la seule façon de survivre à la mondialisation est de nous unir. Nous avons perdu beaucoup de temps », a-t-il asséné. Définissant l’organisation qu’il préside comme « une machine de lobbying, de propositions et de réalisations au niveau de nos pays respectifs et à un niveau maghrébin », le président de l’UME a considéré que « l’économique doit se faire pour que le politique suive ». Hedi Djillali dit regretter que les Maghrébins « ne pensent pas Maghreb », alors que les Européens, dit-il, sont en train d’investir ce marché de 100 millions d’habitants. « Ce sont les Européens, les Turcs et Chinois qui occupent nos marchés, alors que nous pourrons venir à bout du chômage si nous nous unissons », a-t-il affirmé non sans conclure : « C’est nous qui créons le chômage. » Abondant dans le même sens, Boualem M’rakach, président de la CAP, a estimé, pour sa part, que les entreprises algériennes ne pourront jamais exporter vers l’Europe, ni à court ni à moyen termes, et n’auront que le marché maghrébin pour le faire. M. M’rakach a indiqué qu’un programme d’actions est en préparation et qu’un document sera remis à la Banque mondiale lors d’une rencontre qui se tiendra le 28 février dans la capitale tunisienne. Exprimant le désir pour l’UME d’être « un partenaire des organisations internationales », le président de la CAP a indiqué que parmi les actions à venir de l’UME, figure l’organisation de forums, rencontres et expertises maghrébines. Le président de l’UME a, quant à lui, jugé nécessaire avant d’aller vers un marché commun, d’adopter les normes européennes, considérées comme universelles, et adopter un cadre législatif qui protège les investissements et les échanges.
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