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Un an après Ratisbonne, Rome multiplie les formations pour le monde musulman

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  • Un an après Ratisbonne, Rome multiplie les formations pour le monde musulman

    La violence de la réaction dans les pays musulmans, à la suite du discours de Ratisbonne il y a un an, a mis en lumière la nécessité d'aider ces populations à mieux connaître le gouvernement de l'Église catholique

    Devant une crucifixion accrochée dans la galerie de peinture privée du prince Colonna, à Rome, un diplomate d’un pays du Golfe reste un moment pensif. Puis il attire du bras le P. Franco Imoda, un jésuite qui se trouve à ses côtés, et lui pose cette question, abrupte : « Au fait, pourquoi Jésus a-t-il été crucifié ? »

    Moment étonnant vécu lors d’un séminaire de trois semaines organisé pour une vingtaine de diplomates de pays musulmans, en mai dernier. Trois semaines pendant lesquelles, sous l’égide de la Fondation « La Grégorienne » – de l’université romaine jésuite du même nom –, ces vingt étudiants un peu particuliers ont pu découvrir les aspects culturels, religieux, institutionnels de la présence internationale du Saint-Siège.

    Le Saint-Siège comme tel n’était pas organisateur, mais il a fortement encouragé ce séminaire. Cette rencontre entre en effet dans les initiatives que la Secrétairerie d’État cherche à promouvoir, depuis le discours de Ratisbonne, auprès des pays musulmans.

    La violence des réactions provoquées par le texte du pape a mis en lumière la méconnaissance par le monde islamique de la réalité de l’Église, et de son gouvernement. « Plus que du dialogue, la Secrétairerie d’État nous demande aujourd’hui des projets significatifs, efficaces, de formation ou d’information objective, qui permettent de toucher au cœur du problème, et de remédier à l’ignorance réciproque », constate de son côté le président de l’Institut pontifical d’études arabes et d’islamologie (Pisai), le P. Miguel Angel Ayuso.
    Présenter une Eglise loin des caricatures de croisés

    En invitant les diplomates musulmans à ce séminaire de formation, par exemple, « il s’agissait de leur montrer pourquoi l’Église s’intéresse au monde, sans pour autant faire de prosélytisme », explique encore le P. Imoda, président de la Fondation « La Grégorienne ». Ainsi, l’une des conférences qui a suscité le plus de questions fut celle du secrétaire général de Caritas International : « Lorsqu’il a expliqué qu’en Mauritanie 90 % des volontaires étaient des musulmans, il a provoqué pas mal de réactions. »

    L’idée était donc de présenter une Église et un pape éloignés des caricatures de croisés brandies durant la crise de Ratisbonne. Pour cela, les organisateurs n’ont pas lésiné sur les moyens : le voyage et les frais de séjour des diplomates musulmans étaient pris en charge (des banques et entreprises privées ont sponsorisé le séminaire), de nombreux concerts et visites culturelles faisaient aussi partie du programme.

    Surtout, les intervenants provenaient des hautes sphères du Vatican : le séminaire a été ouvert par un discours du secrétaire d’État, le cardinal Tarcisio Bertone, les vingt « élèves » ont été reçus par le responsable des relations extérieures, Mgr Dominique Mamberti, « à quelques mètres seulement des bureaux du pape », et ils ont rencontré plusieurs chefs de dicastère. Le « carnet d’adresses jésuite », toujours efficace, a aussi permis des interventions d’hommes politiques italiens.
    Une première promotion "enchantée"

    « Ces rencontres à un haut niveau furent extrêmement enrichissantes », témoigne une des élèves, une diplomate turque, « impressionnée par le niveau intellectuel du clergé catholique »… Un autre diplomate du Maghreb est, lui, frappé « par le degré de connaissance, par le Saint-Siège, des différentes régions du monde ».

    Trois semaines dans le cadre prestigieux de la Ville éternelle – qui, il est vrai, se prête parfaitement à ces opérations de charme –, ont enchanté, semble-t-il, cette première promotion. L’opération de la Grégorienne se renouvellera l’an prochain, et les candidats ne manquent pas.

    De même, le Pisai, grâce au financement du Saint-Siège, a-t-il pu relancer les formations d’été, destinées cette fois aux catholiques, sur le monde musulman actuel : en juillet, un public composé de prêtres de tous pays, provenant de la Curie ou d’ordres religieux, de religieuses et de laïcs, ainsi que quelques journalistes, s’est ainsi initié à la diversité théologique et politique du monde islamique contemporain. D’autres projets de formation sont à l’étude au Vatican, plus ciblés, par exemple en direction des médias des deux « univers », monde musulman et monde occidental, ou encore en fonction des continents : islam d’Afrique, islam d’Asie.

    La Fondation « La Grégorienne » s’est pour l’instant limitée dans son séminaire aux pays du Maghreb et du Proche-Orient, mais pourrait s’élargir à d’autres zones. De son côté, le mouvement catholique « Communion et Libération » prend en charge des traductions de livres de théologiens et penseurs catholiques en arabe, pour les diffuser en direction du monde musulman. Bref, si les divergences restent, à Rome, quant au contenu du dialogue islamo-chrétien, chacun s’accorde au moins sur un point : il est nécessaire de se former, et de s’informer. Des deux côtés.
    Donnez, et vous recevrez : une mesure bien pleine, tassée, secouée, débordante, qui sera versée dans votre tablier ; car la mesure dont vous vous servez pour les autres servira aussi pour vous.

  • #2
    Vive le Vatican alors ! Non mais c'est quoi ce délire ? L'Eglise catholique a un lourd passé de massacres, d'injustices et d'intolérances envers tous ceux qui ne pensait pas comme elle sans excuses officielles ni le moindre changement de sa doctrine ni de son mode de gouvernance. 5 siècles plutart, elle donne des leçons de tolérance et de rapprochement. C'est marrant ça.
    Un jour, liberté naîtra, volonté existera, conscience on aura, et enfin, la paix sera...

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    • #3
      5 siècles plutart, elle donne des leçons de tolérance et de rapprochement. C'est marrant ça.
      Oui mais depuis elle s'est révisée. Jean-Paul II avait bien demandé pardon à l'humanité, au nom de la chretienté, pour les croisades et pour l'esclavage.

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      • #4
        Oui mais depuis elle s'est révisée. Jean-Paul II avait bien demandé pardon à l'humanité, au nom de la chretienté, pour les croisades et pour l'esclavage.
        Facile. Et il n'y pas que ça.
        Un jour, liberté naîtra, volonté existera, conscience on aura, et enfin, la paix sera...

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        • #5
          oui, c'est sûr qu'il n'y a pas que ça. Mais disons que c'etait un bon debut.

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          • #6
            Le but de tout ca n'est autre que d'évangéliser tout le monde, faire connaitre l'église, ce n'est que du preche, grand bien leur fasse.C'est un peu comme,: on va leur montrer la civilisation...
            On peut nouer un fil rompu, mais il y aura toujours le noeud.

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            • #7
              Oui, et ils le font bien. ils savent s'y prendre. Et nous pour islamiser on tue. ça fait quand même une sacrée difference

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              • #8
                Alors déjas je n'ai tué personne , et ensuite ceux qui tuent ce n'est pas pour islamiser, mais simplement politique, course pour le pouvoir.Maintenant la grande croisade de bush fait aussi des victimes.
                On peut nouer un fil rompu, mais il y aura toujours le noeud.

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                • #9
                  et ensuite ceux qui tuent ce n'est pas pour islamiser, mais simplement politique,
                  mais ça on le sait, mais ceux qui tuent ne le savent pas. Quant à Bush ça reste un cas à part, il est en retard de plusieurs siecles. il n'a pas compris que les croisades, ça y est, c'est fini, et c'est nous qui avons gagné

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