Auteur, compositeur et interprète d’une oeuvre magistrale en Chaabi.
L’artiste qui est l’auteur compositeur de l’œuvre s’exprime avec une langue ancestrale, une langue de proverbes, de poésie et de sagesse, et chante aussi dans le genre Chaâbi qui se veut la musique de la rigueur, de la convivialité et des humbles ! La grande originalité de l’œuvre se sent nettement dans la chanson Aderghal (L’aveugle). C’est un espace extrêmement sensible qui nous ferait penser au départ à l’handicap physique mais au fait le poète l’utilise comme une métaphore de l’aveuglement pour parler d’un autre sujet d’autant plus sensible. Le titre Tamourtiw (Mon pays) aborde le phénomène de l’immigration forcé poussant les jeunes à quitter systématiquement leurs familles et leurs proches pour une promesse d’un avenir aléatoire !
A la manière des grands maîtres El Anka, Kamel Messaoudi, Amar Ezzahi, les notes sont ingénieusement égrenées. L’orchestre très bien arrangé. Et la mélodie est à son comble. L’album se caractérise par de savants enchevêtrements de mandole, de banjos, de basses hypnotiques et des incursions de rythmes aussi riches que harmonieux , le tout embrassé par une voix chaleureuse et à ton variable qui respire l’air pur de l’Andalou.
Lorsqu’il chante AyUl (O Cœur !), Nabil Amrane signe son engagement pour la liberté et la laïcité en rendant un vibrant hommage aux valeurs immuables de l’humanisme et de la démocratie. Sa haute voix grave s’élève avec courroux contre l’imbécillité d’un pouvoir machiavélique et démoniaque qui a mené le pays au fond du gouffre. Voici un extrait :
Lahough dhi thmourth tsoualigh
Elheq ifkane i oumazigh
Tsnadhigh wine dmougregh athseqsigh
Dhyiwen ousefrou kane idoufigh
Siwa chna idoufigh dhensiv
S’yess adinigh ayen vghigh
Edhnetsa ara s3ough dhahviv
Ayen yakou iyiqerhen asthinigh
A yul esver i dhamouanes
A yul hadher ats3oudh iles !
Je parcours tout le pays et je vois outré
Ce qu’adviennent les droits des Amazighs
Alors j’interroge chaque passant rencontré
Toujours le même refrain et les mêmes dires !
Moi je n’ai comme dû que la chanson en vrai
Par elle je dirai tout ce que je voudrais même le pire
Elle sera ma fidèle compagne toujours à mes côtés
Je lui raconterai toutes mes blessures à venir
O coeur la patience est le refuge unique !
O coeur gardes-toi des répliques !
Le jeune artiste fait revivre les anciens maîtres du verbe et renoue avec la tradition par une poésie remarquable qui exprime ses convictions, son engagement à continuer le combat par la voie de l’art à la manière des grands chantres de la musique kabyle : Matoub Lounès, Ferhat Imoula, Slimane Azem, Ali Idefelawen et encore tant d’autres artistes et gens de lettres. L’aspiration à un avenir meilleur est donc conditionnée par le respect des droits de l’homme, l’attachement aux valeurs patriotiques et à la justice qui sont exprimés dans Tilelli (La liberté) et Ar Melmi (Jusqu’à quand).
L’album n’est plus le « vulgaire » tube de pur consommation aux sonorités anarchiques et aux mots vides de sens mais il s’agit bel et bien d’une vraie œuvre artistique conçue par le sacrifice d’un long travail et d’une authentique expérience du quotidien algérien, car Nabil Amrane est un digne porte-parole d’une société aux racines meurtries par une longue et douloureuse histoire.
Un peu plus d’art pour rendre les semences plus prospères et les hommages plus sincères !
source : ***********
L’artiste qui est l’auteur compositeur de l’œuvre s’exprime avec une langue ancestrale, une langue de proverbes, de poésie et de sagesse, et chante aussi dans le genre Chaâbi qui se veut la musique de la rigueur, de la convivialité et des humbles ! La grande originalité de l’œuvre se sent nettement dans la chanson Aderghal (L’aveugle). C’est un espace extrêmement sensible qui nous ferait penser au départ à l’handicap physique mais au fait le poète l’utilise comme une métaphore de l’aveuglement pour parler d’un autre sujet d’autant plus sensible. Le titre Tamourtiw (Mon pays) aborde le phénomène de l’immigration forcé poussant les jeunes à quitter systématiquement leurs familles et leurs proches pour une promesse d’un avenir aléatoire !
A la manière des grands maîtres El Anka, Kamel Messaoudi, Amar Ezzahi, les notes sont ingénieusement égrenées. L’orchestre très bien arrangé. Et la mélodie est à son comble. L’album se caractérise par de savants enchevêtrements de mandole, de banjos, de basses hypnotiques et des incursions de rythmes aussi riches que harmonieux , le tout embrassé par une voix chaleureuse et à ton variable qui respire l’air pur de l’Andalou.
Lorsqu’il chante AyUl (O Cœur !), Nabil Amrane signe son engagement pour la liberté et la laïcité en rendant un vibrant hommage aux valeurs immuables de l’humanisme et de la démocratie. Sa haute voix grave s’élève avec courroux contre l’imbécillité d’un pouvoir machiavélique et démoniaque qui a mené le pays au fond du gouffre. Voici un extrait :
Lahough dhi thmourth tsoualigh
Elheq ifkane i oumazigh
Tsnadhigh wine dmougregh athseqsigh
Dhyiwen ousefrou kane idoufigh
Siwa chna idoufigh dhensiv
S’yess adinigh ayen vghigh
Edhnetsa ara s3ough dhahviv
Ayen yakou iyiqerhen asthinigh
A yul esver i dhamouanes
A yul hadher ats3oudh iles !
Je parcours tout le pays et je vois outré
Ce qu’adviennent les droits des Amazighs
Alors j’interroge chaque passant rencontré
Toujours le même refrain et les mêmes dires !
Moi je n’ai comme dû que la chanson en vrai
Par elle je dirai tout ce que je voudrais même le pire
Elle sera ma fidèle compagne toujours à mes côtés
Je lui raconterai toutes mes blessures à venir
O coeur la patience est le refuge unique !
O coeur gardes-toi des répliques !
Le jeune artiste fait revivre les anciens maîtres du verbe et renoue avec la tradition par une poésie remarquable qui exprime ses convictions, son engagement à continuer le combat par la voie de l’art à la manière des grands chantres de la musique kabyle : Matoub Lounès, Ferhat Imoula, Slimane Azem, Ali Idefelawen et encore tant d’autres artistes et gens de lettres. L’aspiration à un avenir meilleur est donc conditionnée par le respect des droits de l’homme, l’attachement aux valeurs patriotiques et à la justice qui sont exprimés dans Tilelli (La liberté) et Ar Melmi (Jusqu’à quand).
L’album n’est plus le « vulgaire » tube de pur consommation aux sonorités anarchiques et aux mots vides de sens mais il s’agit bel et bien d’une vraie œuvre artistique conçue par le sacrifice d’un long travail et d’une authentique expérience du quotidien algérien, car Nabil Amrane est un digne porte-parole d’une société aux racines meurtries par une longue et douloureuse histoire.
Un peu plus d’art pour rendre les semences plus prospères et les hommages plus sincères !
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