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Orascom prêt à offrir 9 milliards pour Bouygues Telecom

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  • Orascom prêt à offrir 9 milliards pour Bouygues Telecom

    Challenges.fr | 13.09.2007 | 17:18 | Réagir à l'article

    Pour l'instant, Martin Bouygues n'a pas l'intention de céder sa filiale de téléphonie mobile à l'opérateur égyptien.

    Le patron dOrascom, Najuib Sawiris (à droite) avec un dirigeant de MotorolaLe patron d'Orascom, Najuib Sawiris (à droite) avec un dirigeant de Motorola (c) Sipa
    CELEBRE en Egypte où lui et ses frères sont des milliardaires flamboyants à la tête du plus puissant groupe privé national, Orascom, Naguib Sawiris, président d’Orascom Telecom, (opérateur totalisant 75 millions d’abonnés dans une quinzaine de pays arabes) est bien décidé à se faire mieux connaître en France.

    Pourquoi? Officiellement parce que Sawiris réfléchit à faire coter sur Euronext son fonds d’investissement personnel, Weather Investments, qui détient 50% d’Orascom Telecom et avec lequel il a racheté en 2005 le 3e opérateur italien Wind puis, début 2007, le 3e opérateur grec TIM Hellas. Officieusement, parce que Sawiris veut faire des affaires sur le marché du mobile hexagonal et qu’il a tiré leçon du “bashing“ auquel il a eu droit en Italie après le rachat de Wind ou celui qu’a essuyé Mittal en France lors de l’OPA sur Arcelor: quand on est un étranger, surtout si on est peu connu en Europe et que l’on vient d’un pays émergent, il faut préparer sa com’ à l’avance, se montrer, rencontrer des gens, établir des réseaux…et se montrer, autant que possible, “transparent“.

    En la matière, Sawiris, rencontré dans ses bureaux près de la place de l’Etoile à Paris, ne fait pas dans la langue de bois: il répète à qui veut qu’il serait “très intéressé“ par le rachat de Bouygues Telecom. “Je le dis car je le pense mais je sais que c’est un peu impoli; on ne passe pas devant une maison en disant ‘elle me plaît je l’achète’ si elle n’est pas à vendre. Pour le moment, Martin Bouygues affirme qu’il n’a pas l’intention de céder. Il n’y a pas de discussions avec lui sur le sujet“.

    Mais quel intérêt pour un opérateur moyen-oriental, qui opère en Algérie, en Tunisie, au Pakistan, etc, là où l’usage du mobile explose et où la rentabilité est très forte (marge d’exploitation de plus de 40% pour Orascom Telecom au premier semestre) d’investir en France, dans le 3e opérateur d’un marché mature, bien moins profitable (13% de marge d’exploitation pour Bouygues Telecom au premier semestre) ?

    “Je ne voudrais pas paraître prétentieux mais en 2 ans, nous avons pratiquement doublé les profits de Wind. Le problème de Bouygues est qu’il est trop petit, isolé. Nous faisons partie des 10 premiers acheteurs au monde d’équipements et de portables, nous pouvons réaliser des économies d’échelle. De plus, nous sommes présents en Tunisie, en Algérie: il y a plus de 5 millions d’immigrés nord-africains en France, nous pouvons proposer des offres d’itinérance attractives“. Irait-il pour autant jusqu’à mettre 12 milliards d’euros sur la table pour l’emporter puisque, selon les rumeurs de banques d’affaires, c’est ce prix qui pourrait décider Bouygues? “Une telle valorisation aurait peut-être été possible il y a 6 mois, quand tous les fonds étaient sur le coup. Aujourd’hui, après la mini-crise financière, alors que le coût de la dette s’est alourdi, ce serait vraiment trop cher“. Quel serait un bon prix dès lors? “Plutôt 9 milliards d’euros“.

    Mais l’intérêt de Sawiris ne se limite pas à Bouygues Telecom: il dit s’entendre très bien avec Xavier Niel, le fondateur d'Iliad-Free, et songerait à l’aider dans son projet de financement de la 4e licence mobile en France. “Cette équipe a plein de bonnes idées, une base de 2 millions de clients et connaît bien le marché français des télécoms. Moi, j’ai de l’argent, j’ai de la surface dans les achats d’équipements et j’ai l’expérience du mobile. Ce pourrait être un partenariat gagnant-gagnant“. C’est donc en négociation? “Non, non, nous n’en avons pas encore parlé, sourit Sawiris. Je ne suis pas pressé. Pour le moment, je viens juste tester le climat français. Après, on verra. Disons que je suis ouvert à toute opportunité “. A bon entendeur…

    par Gaëlle Macke, journaliste à Challenges, jeudi 13 septembre.
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