Le ministre de l'éducation Boubakeur Benbouzid jure que "l'école algérienne n’est pas génératrice de terrorisme", une analyse que ne partagent pas ses détracteurs qui soulignent le nombre important de jeunes terroristes qui ont rejoint les maquis depuis le début du terrorime en Algérie...
- Ci dessous, un extrait de l'interview qu'il a accordé à l'Expression.
L'Expression : La drogue, la violence, deux phénomènes qui semblent prendre de plus en plus d’ampleur ces dernières années au niveau de l’Ecole algérienne; que fait votre département pour lutter contre ces fléaux qui menacent à la fois l’élève, l’enseignant et la société en général?
Boubakeur Benbouzid : Avant de répondre à cette question, je voudrais mettre en toile de fond 3 principes de sociologie de l’éducation:
1-la société agit sur l’école (l’école est le produit de la société).
2-l’école agit sur la société (on ne peut pas inférer, par analogie avec le premier principe, que «la société est le produit de l’école»).
3-l’école et la société interagissent et contribuent chacune à l’évolution de l’autre.
En posant ces principes, j’ai voulu démontrer que la question est biaisée dans la mesure où elle domicilie «l’ampleur des phénomènes de drogue et de violence» au niveau de l’école, ce qui implique par omission que la société en est exempte, n’est pas touchée et n’est pas responsable.
La suite de la question corrobore cette appréhension puisqu’on demande au ministre de l’Education ce qu’il va dire «pour lutter contre ces fléaux qui menacent l’élève, l’enseignant et la société en général». En d’autres termes, ce sont les maux venant de l’école qui contaminent la société et non l’inverse! C’est un peu comparable aux accusations proférées çà et là en leur temps contre l’Ecole algérienne génératrice de terrorisme, comme si les forces de sécurité chargées de combattre le terrorisme étaient formées ailleurs ou dans un monde virtuel.
Cette mise au point étant faite, je ne conteste pas le fait que la drogue et la violence constituent des menaces pour la société en général et l’école en particulier. Des dispositifs sont conçus et mis en oeuvre au niveau de différents services de l’Etat, notamment de la Sûreté nationale, de la Gendarmerie nationale, des Douanes et d’autres départements ministériels qui travaillent en étroite coordination pour créer les synergies nécessaires à même de juguler ces maux sociaux.
Concrètement, au niveau de l’Education nationale, les services de l’orientation scolaire jouent un rôle précieux dans la prévention de la violence et la contribution à la prise en charge des traumatismes psychiques induits par la violence; ceux de l’action sociale en matière de santé scolaire s’attellent au dépistage et à la prévention de la consommation de drogues; leur partenariat avec l’Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie fonctionne bien.
source : l'Expression
- Ci dessous, un extrait de l'interview qu'il a accordé à l'Expression.
L'Expression : La drogue, la violence, deux phénomènes qui semblent prendre de plus en plus d’ampleur ces dernières années au niveau de l’Ecole algérienne; que fait votre département pour lutter contre ces fléaux qui menacent à la fois l’élève, l’enseignant et la société en général?
Boubakeur Benbouzid : Avant de répondre à cette question, je voudrais mettre en toile de fond 3 principes de sociologie de l’éducation:
1-la société agit sur l’école (l’école est le produit de la société).
2-l’école agit sur la société (on ne peut pas inférer, par analogie avec le premier principe, que «la société est le produit de l’école»).
3-l’école et la société interagissent et contribuent chacune à l’évolution de l’autre.
En posant ces principes, j’ai voulu démontrer que la question est biaisée dans la mesure où elle domicilie «l’ampleur des phénomènes de drogue et de violence» au niveau de l’école, ce qui implique par omission que la société en est exempte, n’est pas touchée et n’est pas responsable.
La suite de la question corrobore cette appréhension puisqu’on demande au ministre de l’Education ce qu’il va dire «pour lutter contre ces fléaux qui menacent l’élève, l’enseignant et la société en général». En d’autres termes, ce sont les maux venant de l’école qui contaminent la société et non l’inverse! C’est un peu comparable aux accusations proférées çà et là en leur temps contre l’Ecole algérienne génératrice de terrorisme, comme si les forces de sécurité chargées de combattre le terrorisme étaient formées ailleurs ou dans un monde virtuel.
Cette mise au point étant faite, je ne conteste pas le fait que la drogue et la violence constituent des menaces pour la société en général et l’école en particulier. Des dispositifs sont conçus et mis en oeuvre au niveau de différents services de l’Etat, notamment de la Sûreté nationale, de la Gendarmerie nationale, des Douanes et d’autres départements ministériels qui travaillent en étroite coordination pour créer les synergies nécessaires à même de juguler ces maux sociaux.
Concrètement, au niveau de l’Education nationale, les services de l’orientation scolaire jouent un rôle précieux dans la prévention de la violence et la contribution à la prise en charge des traumatismes psychiques induits par la violence; ceux de l’action sociale en matière de santé scolaire s’attellent au dépistage et à la prévention de la consommation de drogues; leur partenariat avec l’Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie fonctionne bien.
source : l'Expression
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