Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Un sommet Bouteflika - Prodi à la fin de l’année

Réduire
Cette discussion est fermée.
X
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Un sommet Bouteflika - Prodi à la fin de l’année

    Quatre années après la signature d’un traité d’amitié et de bon voisinage, l’Algérie et l’Italie prévoient d’organiser en Sardaigne, à la fin de l’année en cours, un sommet Bouteflika - Prodi pour faire le point sur leur coopération.

    Au terme de sa mission diplomatique qui a duré trois ans et demi à Alger, l’ambassadeur d’Italie a rencontré les journalistes hier et leur a fait part de « la courtoisie avec laquelle j’ai été traité par mes amis de la presse». Il a affirmé partir en laissant «dans ce pays beaucoup d’amis avec lesquels j’ai travaillé mais avec lesquels j’ai aussi des relations personnelles très profondes».

    L’ambassadeur d’Italie à Alger a estimé surtout que « les relations entre les deux pays ont enregistré quelques progrès durant ces trois dernières années ». Il fait savoir que c’est à la faveur de la signature en 2003 d’un traité d’amitié et de bon voisinage entre l’Algérie et l’Italie que « les contacts politiques ont été intensifiés ». Il rappelle qu’en 2003, « il y avait en Algérie 80 entreprises italiennes, aujourd’hui elles sont à peu près au nombre de 140 ». Entre 2002 et 2006, le chiffre d’affaires des entreprises italiennes les plus importantes a augmenté selon lui, de 400 %. Leur participation dans la réalisation de projets en Algérie s’est faite pour un montant de 3,5 milliards de dollars. L’ambassadeur fait savoir qu’en 2006, « nous avons enregistré des flux d’investissements directs de 40 millions d’euros dans les hydrocarbures et par le biais de la participation italienne dans les programmes algériens de privatisation ». « Ce qui nous donne l’espoir de rééquilibrer notre balance commerciale mais ce qui prouve aussi l’attachement des Italiens à renforcer les relations bilatérales entre les deux pays », souligne-t-il.
    L’Italie occupe ainsi la cinquième place en tant que « pourvoyeur » de l’Algérie en investissements directs. Pour lui en effet, « les tendances très positives de notre représentation économique en Algérie » permettront de corriger « un déficit chronique de notre balance commerciale ». L’ambassadeur rappelle au passage que « l’Italie a été invité d’honneur de la dernière foire internationale d’Alger où la participation de ses entreprises a été très importante ». Les entreprises membres de la Confidustria, la confédération des industriels italiens réalise, à ses yeux, de grands projets en Algérie, et ont acquis des entreprises algériennes, entre autres de la céramique sans compter la participation d’une société maritime italienne dans la privatisation de la CNAN. L’autre point positif de la coopération algéro-italienne, « le renforcement des capacités du gazoduc qui arrivera directement en Sardaigne ». Pour ce qui est du dossier des visas qu’il qualifie de « délicat », l’ambassadeur affirme que le nombre de visas délivré pour les hommes d’affaires « a augmenté de façon considérable, de 27 %».

    Il note que « dans plusieurs cas - pas dans tous les cas - les rendez-vous pour les demandeurs sont fixés une semaine après l’envoi de leur dossier ». Il indique que du côté italien « il y a une demande croissante de visas algériens pour faire des affaires».

    Si la coopération entre l’Algérie et l’Italien se porte bien, c’est, dit l’ambassadeur, « grâce à M. Prodi qui considère la Méditerranée comme une des régions prioritaires ». Il rappelle les accords signés depuis que Romano Prodi est président du Conseil italien dont celui consacrant une coopération scientifique et technique entre les deux pays, la décision de réouverture d’une école privée italienne à Alger et l’instauration d’un comité de coopération dans les grands travaux publics comme le contrôle des sols et celui du trafic routier dans les zones urbaines. Les deux pays ont aussi convenu, selon lui, d’intensifier leurs relations dans le domaine de la PME après la conclusion d’un protocole de coopération entre les deux ministères concernés en plus de celle entre les organismes chargés de suivre cette catégorie d’entreprises (la Finalep du côté algérien).
    A une question relative à l’absence de sociétés italiennes productrices en Algérie, l’ambassadeur répondra simplement « qu’il n’y a pas de blocages de l’investissement italien en Algérie mais il faut savoir que deux choses marquent l’économie italienne à savoir que l’Italie n’a pas véritablement une tradition forte d’investissement en Algérie et que son économie est composée à 90 % de PEM ». « Je reconnais que nous devons faire encore des efforts, d’ailleurs, c’est pour cela, que certains processus ont été mis en place après la visite du ministre algérien de l’Industrie en Italie l’année dernière », affirme-t-il. Il glissera au passage que « le projet Fatia aurait pu selon lui réussir « s’il y avait un marché intégré maghrébin » tout en lançant que « Fatia a été une idée un peu prématurée par rapport au temps». L’opportunité « de faire mieux et plus » sera peut être donnée par la tenue en Sardaigne à la fin de l’année en cours d’un sommet que présideront Bouteflika et Prodi. A l’ordre du jour essentiellement, le point sur ce qui a été fait depuis la signature du traité d’amitié et de bon voisinage. Sommet dont la périodicité sera annuelle et l’organisation se fera «à tour de rôle».

    Ghania Oukazi (Le Quotidien d'Oran)
Chargement...
X