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Politique. Les adieux de Jettou

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  • Politique. Les adieux de Jettou

    Plus qu’une présentation de bilan, la sortie de Driss Jettou, devant les quelques députés qui ont daigné faire le déplacement, a surtout servi à cadrer des orientations avec lesquelles le prochain gouvernement devra, bon gré mal gré, composer.

    Jusqu’au bout, Driss Jettou sera resté fidèle à lui-même. Cinq ans (moins quelques mois) après sa nomination à la tête du gouvernement, l’homme a adopté, mardi dernier, lors de la présentation du bilan de son équipe, la posture qu’on lui connaît, devant la Chambre des
    représentants. Discours sobre, chiffres à la pelle et mise en avant des priorités gouvernementales, qui se confondent largement avec les orientations royales. Annoncée depuis plusieurs semaines, la sortie de Jettou était évidemment très attendue. À ce rendez-vous, qui sonne comme le baisser de rideau de l’actuelle législature, pratiquement tout le gouvernement a répondu présent, alors que du côté des députés, l’hémicycle était à moitié désert ! Préparatifs pour la campagne électorale obligent, même les quelques présents exhibaient un air absent.

    C’est donc dans un mélange de sérénité et de nonchalance que Jettou a entamé l’énoncé de son bilan, qu’il a ouvert par un constat prévisible, celui de sa grande satisfaction quant au chemin parcouru depuis 2002. Pour le premier ministre, “le gouvernement est allé au-delà de ses engagements”. Et d’étayer ses propos par une série de superlatifs pour qualifier l’action gouvernementale dans les domaines politique, économique et social, émaillant son exposé de renvois à l’implication personnelle du roi dans tous les chantiers de démocratisation, de développement et de modernisation du pays.

    Exercice d’autosatisfaction
    Et s’il est un volet pour lequel Jettou a trouvé le plus d’arguments pour défendre son bilan, c’est bien celui de l’économie. Le premier ministre est ainsi revenu en détail sur les réussites enregistrées dans le secteur touristique. À l'exécution avancée du plan Azur, via la concession de cinq stations à Saïdia, Larache, Taghazout, El Haouzia et Essaouira, s’ajoutent les nouvelles initiatives portant sur les stations de Tamouda Bay près de Tétouan et d’Oued Chbika près de Tan Tan. “Ces efforts d'infrastructure, conjugués à l'ouverture du ciel national et au renforcement de la promotion de la destination Maroc, ont porté le nombre de touristes à 6,6 millions en 2006, pour des recettes de 55 milliards de dirhams contre 29 milliards en 2002”, a-t-il rappelé, en soutenant que la concrétisation de la vision 2010 (10 millions de touristes et 80 000 emplois directs) est désormais à la portée.

    Les chantiers d’infrastructure sont une autre source de fierté pour le premier ministre, qui a mis en relief le rythme de réalisation des autoroutes, l’avancement des travaux de construction de la rocade méditerranéenne, le démarrage des travaux de nouvelles lignes ferroviaires et la modernisation du réseau aéroportuaire national. Il n’a bien évidemment pas oublié de citer le complexe portuaire Tanger Med (16 milliards de dirhams d’investissement, pour une capacité de d'accueil de 3,5 millions de conteneurs et la création de 100 000 emplois). “La création à venir de Tanger Med II, d'une capacité supérieure à 5 millions de conteneurs, permettra au Maroc d'être leader dans l'espace euro-méditerranéen et 15ème au niveau international dans le domaine des échanges maritimes”, a souligné Driss Jettou.

    À ces deux grands axes de développement, il a ajouté toutes les politiques sectorielles menées par son équipe, dont certaines commencent à porter leurs fruits. C’est le cas du plan Emergence, dont les volets offshoring, automobile et aéronautique drainent déjà des investissements étrangers. L’ensemble des projets prévus permettront, d’après le chef du gouvernement, “de faire progresser le PIB de 1,6% par an, mais aussi de réduire le déficit commercial de 50% et de créer plus de 400 000 emplois à l’horizon 2015”. Dernier succès, celui du logement social, où l’objectif des 100 000 unités par an est désormais atteint.

    Les questions qui fâchent
    Pour autant, tous les indicateurs ne sont pas au vert. L’agriculture en est l’exemple le plus parlant. Le premier ministre a soigneusement évité d’aborder les questions qui fâchent (dépendance à la pluviométrie, absence de politique globale pour le secteur), se contentant d’énumérer les quelques mesures adoptées ici et là (la promesse d’un réaménagement de l’espace agricole, la cession controversée des terres Sodea-Sogeta et la réforme du Crédit agricole), ainsi que les programmes tendant à améliorer le vécu des populations rurales, comme l’électrification rurale (taux de couverture de 90%), l’accès à l’eau potable (79%) et les routes rurales (désenclavement de 60% des populations concernées).

    Autre dossier dans lequel Jettou a eu du mal à convaincre : celui de l’enseignement et de la formation. Les chiffres annoncés expriment des améliorations quantitatives notables. Le taux de scolarisation a ainsi été porté à 94% dans le primaire et à 75% dans le premier cycle de l'enseignement secondaire. Mais la faible qualité de l’enseignement dispensé est un mal auquel le département de Habib El Malki a apporté peu ou pas de remèdes.

    Dans le domaine de la formation professionnelle, le Premier ministre a préféré là encore concentrer son discours sur les grands effectifs attendus dès la rentrée prochaine (162 000 stagiaires, contre 54 000 en 2002-2003), plutôt que de souligner le malaise ressenti dans ce secteur et le manque de débouchés patent dans plusieurs filières. Sans parler de l’université, sujet que le premier ministre n’a fait qu’effleurer, lui préférant l’annonce de la formation, dès septembre prochain, de 15 000 ingénieurs et de 3 000 médecins par an.

    Un bilan “d’avenir” ?
    Paradoxalement, dans cet exercice de solde de tout compte, ce sont surtout des projections dans l’avenir qui ont été citées par le chef d’un gouvernement (en principe) partant. Ce fut le cas pour le secteur touristique, avec l’annonce de la création des futures stations de la Plage Blanche à Guelmim et de Cala Iris près d'Al Hoceïma, ou de celui de l’énergie, avec la volonté d’assurer à moyen terme 20% des besoins du pays par les énergies renouvelables. Le secteur de l’habitat n’est pas oublié. Jettou parle désormais d’un objectif annuel de 150 000 unités de logement social à l’avenir, qui permettra, par effet d’entraînement, “la création de 70 000 nouveaux emplois et de doubler, en 2010, la production nationale en ciment”. Driss Jettou fixe aussi à cette échéance l’éradication totale des bidonvilles et, pour fin 2007, l’octroi du label “Villes sans bidonvilles” à 11 villes. Certaines “visions” s’étalent même jusqu’en 2015 (artisanat) ou 2020 (le programme Rawaj pour le commerce intérieur).

    Cela sous-entend que même sans Jettou, le prochain gouvernement aura à travailler sur la base des chantiers qu’il a lui-même enclenchés. Et, probablement, avec des ministres qui font partie de l’équipe actuelle.


    Économie. Les chiffres de Si Driss

    Histoire de laisser le meilleur pour la fin, Driss Jettou a préféré clore son discours par une présentation de l’évolution des indicateurs macro-économiques du pays, avec une satisfaction non dissimulée. Ainsi, le taux de croissance moyen est passé à 5% entre 2002 et 2006, contre 3,3% entre 1999 et 2001. Les investissements directs étrangers ont atteint 25 milliards de DH, contre à peine 5,8 milliards en 2002. Et rien que pour les six premiers mois de 2007, les conventions d’investissement déjà signées se chiffrent à quelque 59 milliards de DH. Le déficit budgétaire a été, lui, maintenu à 1,7% en 2006 au lieu de 4,1 % en 2002. Et si le chômage a été réduit, d’après les chiffres de Jettou, à 9,7% en 2006, ce dernier “promet” son recul à 5% seulement lors de la prochaine décennie. Le seuil de pauvreté, lui, est passé de 19% en 1998 à 11% en 2006 et le taux de couverture médicale est passé de 17 à 34%. “Le Maroc est désormais capable de franchir un nouveau palier de développement”, a affirmé le premier ministre, comme pour dire que sa mission - celle de mettre à niveau le pays - était accomplie.

  • #2
    Chapeau bas à ssi Driss
    .
    .
    ''La pauvreté ne sera plus séditieuse, lorsque l'opulence ne sera plus oppressive''
    Napoléon III

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    • #3
      Merci ssi Driss pour tout ce que tu as Fait Pour le Maroc et les Marocains ....

      On T'oublira Jamais ....

      et j'espere que le suivant qui prendera le relais fera avancer les autres Domaines De la Meme Maniere .

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      • #4
        je suis triste qu'il parte , perso je suis pour que le Roi le reconduit a sont poste tous le monde y gagngera a mon avis (sauf la democratie je sais , mais la democratie ne rempli pas le frigo du marocains)

        guellab , douiri, hjira , mezouar ...... les plus jeunes et les plus actifs !!

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        • #5
          perso je suis pour que le Roi le reconduit a sont poste tous le monde y gagngera
          Eh Non la Suis Pas d'accord, meme si j'apprecie enormement Jettou , faudera Ceder la Place aux Jeunes , a une autre Personnes qui developpera d'autres domaines qu'il qualifira d'important , une seule Personne trop au Pouvoir peut etre que c'est pas une bonne chose .

          Qui Sait , peut etre qu'il y'aura d'autres personnes plus competents que Jettou ? Sincerement j'ai Confiance aux jeunes.

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          • #6
            Avec le depart de djetou , il faut s'attendre au rechauffement des relations entre Alger et Rabat.
            ... « La douleur m’a brisée, la fraternité m’a relevée, de ma blessure a jailli un fleuve de liberté » Mémorial de Caen .

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            • #7
              Avec le depart de djetou , il faut s'attendre au rechauffement des relations entre Alger et Rabat.
              C'est possible , comme ca peut etre rien avoir avec le Premier Ministre ....

              Un rechauffement des relations devera venir des chefs d'etats meme .... je pense.

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