Benbitour considère que la mauvaise gestion menace les générations futures
Le Gouvernement appauvrit le peuple en le privant de 150 milliards de dollars
L’ancien chef du gouvernement, M. Ahmed Benbitour, a indiqué que l’embellie financière que vit l’Algérie n’est que mensonge, vu les risques que rencontre l’économie nationale. Il a ajouté que en l’absence d’une gestion performante, on ne peut considérer ce qu’a collecté l’Algérie depuis 2003, suite à l’exportation des hydrocarbures, environ 150 milliards de dollars, que comme une manière d’appauvrir cette même Algérie et son peuple.
M. Ahmed Benbitour a expliqué, dans une conférence sur « l’avenir de l’Algérie d’après pétrole», que le Gouvernement actuel est entrain d’extraire le pétrole du sol algérien et le transférer vers les banques étrangères, en transformant le tout en réserves financières d’une valeur variable, au lieu de l’exploiter pour l’intérêt des générations futures.
Il a exigé que la gestion des affaires économiques et sociales du pays soit confiée à des responsables compétents. Il a également réclamé l’amélioration de l’investissement des rentes du pétrole de manière à assurer le passage de l’Algérie à l’ère de l’après pétrole.
L’ex chef du gouvernement a finalement expliqué que l’embellie financière que vit actuellement notre pays n’est en réalité qu’un pillage de la fortune des algériens et un appauvrissement de l’Algérie.
ELKHABAR
18-09-2007
Par Salim Ben Abderrahmane
APRÈS-PÉTROLE
Les dilemmes d'Ahmed Benbitour
Faut-il continuer à exporter une ressource naturelle non renouvelable, en l’occurrence, les hydrocarbures, et la transformer en ressource financière placée à l’étranger, donc volatile, ou la sauvegarder au profit des générations futures ? Faut-il continuer à appauvrir potentiellement la nation en exportant une ressource nationale et enrichir le monde ? Un dilemme, une préoccupation pour l’ancien chef de gouvernement, Ahmed Benbitour, inaugurant dimanche dernier la première soirée ramadanesque de la Fondation allemande Friedrich Ebert (FES), consacrée à débattre de l’Algérie de l’après-pétrole.
Chérif Bennaceur - Alger (Le Soir) - Sans répondre par l’affirmative ou l’infirmative aux nombreux questionnements qu’il a soulevés, Ahmed Benbitour a estimé que notre pays doit se préparer à la fin du pétrole et puis du gaz, les réserves d’hydrocarbures récupérables prouvées devant décliner à partir de l’horizon 2020-2030. En s’y préparant d’une manière anticipée et non en la subissant et en planifiant notamment la gestion de la ressource gazière dont la demande nationale globale est appelée à s’accroître à terme.
Et cela, dans le contexte où notre pays est appelé à s’adapter malgré lui aux effets de la mondialisation et de l’interdépendance globale. Ce qui paraît doublement problématique au regard d’une économie nationale qui, malgré ses atouts et son fort potentiel de développement, subit actuellement la conjugaison de trois contraintes à savoir la vulnérabilité, la volatilité et la dépendance de la rente pétrolière.
Pour l’ancien chef de gouvernement, il s’agit essentiellement de réfléchir sur la manière de sauvegarder notre patrimoine et d’éviter «la dilapidation », considérant l’actuelle aisance financière comme un leurre en l’absence de planification et d’une réelle vision de développement productif et de gestion des hydrocarbures en tant qu’arme énergétique.
En ce sens, l’hôte du bureau d’Alger de la fondation FES, rappelant une initiative qu’il avait prise avant son départ de la chefferie du gouvernement en 2000, a prôné la nécessité d’un diagnostic prospectiviste sur les atouts et faiblesses de l’Algérie à l’horizon 2030 ainsi que sur sa stratégie de développement. Pour Ahmed Benbitour, il est opportun d’agir en vue de rétablir la confiance dans les institutions et dans l’économie, le besoin d’une autorité morale se faisant ressentir, de faire les réformes véritables des systèmes éducatif et judiciaire et d’opérer une véritable mue des institutions et de l’Administration.
Il a également suggéré de restructurer la compagnie nationale Sonatrach avec l’objectif de lui assurer davantage de performance et de compétitivité, en lui restituant les services en matière de forage et de supervision confiés à la sous-traitance. De fait, l’hôte de la FES, qui a appelé à élargir la base de réflexion, a reçu un écho favorable des convives à cette soirée ramadanesque, de nombreux représentants de la société civile profitant de la tribune offerte pour une critique acerbe de l’actuelle situation socioéconomique et politique.
LE SOIR D'ALGERIE
C.B
Le Gouvernement appauvrit le peuple en le privant de 150 milliards de dollars
L’ancien chef du gouvernement, M. Ahmed Benbitour, a indiqué que l’embellie financière que vit l’Algérie n’est que mensonge, vu les risques que rencontre l’économie nationale. Il a ajouté que en l’absence d’une gestion performante, on ne peut considérer ce qu’a collecté l’Algérie depuis 2003, suite à l’exportation des hydrocarbures, environ 150 milliards de dollars, que comme une manière d’appauvrir cette même Algérie et son peuple.
M. Ahmed Benbitour a expliqué, dans une conférence sur « l’avenir de l’Algérie d’après pétrole», que le Gouvernement actuel est entrain d’extraire le pétrole du sol algérien et le transférer vers les banques étrangères, en transformant le tout en réserves financières d’une valeur variable, au lieu de l’exploiter pour l’intérêt des générations futures.
Il a exigé que la gestion des affaires économiques et sociales du pays soit confiée à des responsables compétents. Il a également réclamé l’amélioration de l’investissement des rentes du pétrole de manière à assurer le passage de l’Algérie à l’ère de l’après pétrole.
L’ex chef du gouvernement a finalement expliqué que l’embellie financière que vit actuellement notre pays n’est en réalité qu’un pillage de la fortune des algériens et un appauvrissement de l’Algérie.
ELKHABAR
18-09-2007
Par Salim Ben Abderrahmane
APRÈS-PÉTROLE
Les dilemmes d'Ahmed Benbitour
Faut-il continuer à exporter une ressource naturelle non renouvelable, en l’occurrence, les hydrocarbures, et la transformer en ressource financière placée à l’étranger, donc volatile, ou la sauvegarder au profit des générations futures ? Faut-il continuer à appauvrir potentiellement la nation en exportant une ressource nationale et enrichir le monde ? Un dilemme, une préoccupation pour l’ancien chef de gouvernement, Ahmed Benbitour, inaugurant dimanche dernier la première soirée ramadanesque de la Fondation allemande Friedrich Ebert (FES), consacrée à débattre de l’Algérie de l’après-pétrole.
Chérif Bennaceur - Alger (Le Soir) - Sans répondre par l’affirmative ou l’infirmative aux nombreux questionnements qu’il a soulevés, Ahmed Benbitour a estimé que notre pays doit se préparer à la fin du pétrole et puis du gaz, les réserves d’hydrocarbures récupérables prouvées devant décliner à partir de l’horizon 2020-2030. En s’y préparant d’une manière anticipée et non en la subissant et en planifiant notamment la gestion de la ressource gazière dont la demande nationale globale est appelée à s’accroître à terme.
Et cela, dans le contexte où notre pays est appelé à s’adapter malgré lui aux effets de la mondialisation et de l’interdépendance globale. Ce qui paraît doublement problématique au regard d’une économie nationale qui, malgré ses atouts et son fort potentiel de développement, subit actuellement la conjugaison de trois contraintes à savoir la vulnérabilité, la volatilité et la dépendance de la rente pétrolière.
Pour l’ancien chef de gouvernement, il s’agit essentiellement de réfléchir sur la manière de sauvegarder notre patrimoine et d’éviter «la dilapidation », considérant l’actuelle aisance financière comme un leurre en l’absence de planification et d’une réelle vision de développement productif et de gestion des hydrocarbures en tant qu’arme énergétique.
En ce sens, l’hôte du bureau d’Alger de la fondation FES, rappelant une initiative qu’il avait prise avant son départ de la chefferie du gouvernement en 2000, a prôné la nécessité d’un diagnostic prospectiviste sur les atouts et faiblesses de l’Algérie à l’horizon 2030 ainsi que sur sa stratégie de développement. Pour Ahmed Benbitour, il est opportun d’agir en vue de rétablir la confiance dans les institutions et dans l’économie, le besoin d’une autorité morale se faisant ressentir, de faire les réformes véritables des systèmes éducatif et judiciaire et d’opérer une véritable mue des institutions et de l’Administration.
Il a également suggéré de restructurer la compagnie nationale Sonatrach avec l’objectif de lui assurer davantage de performance et de compétitivité, en lui restituant les services en matière de forage et de supervision confiés à la sous-traitance. De fait, l’hôte de la FES, qui a appelé à élargir la base de réflexion, a reçu un écho favorable des convives à cette soirée ramadanesque, de nombreux représentants de la société civile profitant de la tribune offerte pour une critique acerbe de l’actuelle situation socioéconomique et politique.
LE SOIR D'ALGERIE
C.B
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