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De lourds dommages causés par les incendies aux champs d’oliviers en Kabylie

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  • De lourds dommages causés par les incendies aux champs d’oliviers en Kabylie

    Faut-il déclarer la zone sinistrée ?

    Le seul dispositif existant en matière de réparation est la mise à la disposition des fellahs des plants d’oliviers gratuitement afin qu’ils puissent reconstituer leurs oliveraies, selon M. Hassaïne, directeur de la communication auprès du ministère de l’Agriculture et du Développement rural qui a mis l’accent, hier sur la nécessité pour ces derniers de faire les demandes auprès de leurs wilayas.



    Concernant la réparation financière, vu l’ampleur des dégâts matériels hypothéquant la production d’huile pour de longues années, aucune disposition légale n’existe dans ce sens, poursuit-il, au niveau du ministère de tutelle. Il y aura réparation financière, dit-il, si la zone en question est déclarée sinistrée par le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales sur proposition des walis concernés.
    Les fellahs seront tenus, ou du moins ceux ayant des exploitations importantes, de se prémunir, a-t-il ajouté, contre les incendies et catastrophes naturelles en contractant des polices d’assurance contre ce type de risques. Faut-il noter que plus de 10.000 oliviers ont été ravagés par le feu dans la wilaya de Tizi Ouzou, selon un responsable de la Direction des services agricoles de ladite wilaya.
    D’autres arbres fruitiers et autres aliments de bétail sont en outre partis en fumée durant les derniers jours du mois d’août. Une quarantaine de foyers d’incendies ont causé en effet d’énormes dégâts financiers aux fellahs dont la ressource principale de subsistance est tirée de l’exploitation de ces oliveraies. C’est le seul arbre fruitier qui reste cultivé et entretenu en Kabylie. Cette région produit bon an, mal an, quelque 250.000 quintaux d’olives. Il en ressort, selon le même responsable, que la saison oléicole est pratiquement compromise cette année et les autres années à venir. « Savez-vous qu’un olivier, une fois planté, met une vingtaine d’années pour qu’il commence à produire», dit-il encore pour souligner le désarroi dans lequel se trouvent de nombreux paysans de cette wilaya.

    PLUS DE 250 MILLIONS DA PARTIS EN FUMÉE

    Il y a aussi des dommages collatéraux causés directement au bétail. Les bottes de foin et de paille, pour ne citer que ces deux principaux aliments du bétail, ont été dévorées par les flammes.
    Ce qui implique dans les jours à venir, dit-on au niveau des comités de village, la vente des troupeaux avant les échéances prévues telles que l’Aïd el Adha et la période du retour des pèlerins du Hadj. Et ce, pour cause, dit-on, de manque ou de cherté de ces aliments qui vont se faire de plus en plus rares. Les pertes financières sont estimées par l’union locale des paysans algériens à plus de 250 millions DA. Au niveau de la DSA, on ne prévoit pas, dit-on encore, le dédommagement des fellahs si ce n’est la mise à leur disposition des plants d’oliviers. Ce qui est loin de constituer la solution attendue par les comités de village qui souhaitent des aides financières pour faire face aux longues années de disette et de manque à gagner.
    Ce dommage financier ne constitue, selon la même source, que les premières estimations rendues publiques au lendemain du sinistre. Des équipes qui sont parties sur les sites d’oliveraies ravagées par le feu n’ont pas encore rendu publics les résultats de leur enquête. La question de police d’assurance à laquelle ne sont pas habitués les petits paysans reste posée à l’avenir contre ce genre de risque naturel.
    Mais faut-il encore que l’Union nationale des paysans algériens fasse, dit-on encore, un travail de sensibilisation auprès de ces fellahs afin qu’ils puissent contracter des polices d’assurance de leurs champs d’oliviers. Pour l’instant, les regards sont braqués vers le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales. Va-t-il venir en aide aux fellahs en déclarant zones sinistrées ces oliveraies ravagées complètement par le feu ? C’est une question de solidarité nationale qui se pose dans ce cas. Il appartient aux walis concernés d’évaluer l’importance des dégâts et des pertes financières subies par les petits paysans.

    Horizon dz
    La calomnie est une guêpe qui vous importune et contre laquelle il ne faut faire aucun mouvement

  • #2
    Comme quoi qui vient à point à qui sait attendre.
    Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

    Commentaire


    • #3
      azul zwina

      Jai pas bien compris ta remarque dams le contexte du sujet zwina peut tu etre plus explicite ?
      La calomnie est une guêpe qui vous importune et contre laquelle il ne faut faire aucun mouvement

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      • #4
        Bonjour Double GGOO

        C'est une véritable catastrophe en effet. Mais je ne pense pas que l'Etat accordera le moindre dédommagement financier aux paysans, victimes de ces incendies. Quant à la question de la souscription d'assurance à l'avenir, il faut avoir les moyens ce qui n'est pas aisé pour les villageois qui vivent de leurs récoltes. Donc je ne vois vraiment pas comment le pb sera solutionné.

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        • #5
          Forgetgo

          Je veux dire que les comités de village se mobilisent déjà depuis fort longtemps pour avoir le droit à reparation lorsque les degats mettent en peril l'agriculture et jusqu'alors il n'y avait pas eu grand echo de la part de l'etat qui pourtant dans beaucoup de cas est directement responsable. L'etat vient de repondre à certaines de leurs demandes même si ce n'est pas encore suffisant cela est déjà un pas. Il faut juste que l'information soit le plus largement diffusée pour que la mobilisation soit plus forte et que les paysans reçoivent ce qui leur revient de droit.
          Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

          Commentaire


          • #6
            Ce phénomène est récurrent dans le nord du pays et plus particulièrement en Kabylie car c'est une région très boisée au relief accidenté.
            Au lieu que l'Etat verse dans le populisme en médiatisant les opérations de remboursement (rares d'ailleurs ceux qui arrivent à arracher quelque chose) des oliveraies ravagées par le feu, les services compétents en la matière feraient mieux d'élaborer un véritable plan de prévention des incendies:
            • désenclavement des villages de montagnes
            • mise en place d'un vaste réseau de pistes agricoles (et surtout de prévoir leur entretien)
            • prévoir la confection de retenues collinaires pour l'irrigation et la lutte contre les incendies
            • multiplier l'implantation des postes vigies avec un équipement moderne de communication
            • augmenter le nombre de structures spécialisées dans la lutte contre les incendies notamment dans les régions sensibles
            • organiser des rencontres de formation - sensibilisation des paysans à l'approche de la saison estivale
            Voilà, d'une manière très superficielle, les actions élémentaires à instaurer pour faire face à ces calamités qui ne cessent d'appauvrir chaque jour un peu plus cette région oubliée de tout le monde.
            Donc l'Etat se doit d'intervenir en amont et en extrême urgence
            Si tu ne veux pas ton frère comme frère, tu mérites d'avoir ton ennemi pour seigneur.

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            • #7
              Aguellid,

              ..........................
              Au lieu que l'Etat verse dans le populisme en médiatisant les opérations de remboursement (rares d'ailleurs ceux qui arrivent à arracher quelque chose) des oliveraies ravagées par le feu, les services compétents en la matière feraient mieux d'élaborer un véritable plan de prévention des incendies:
              • désenclavement des villages de montagnes
              • mise en place d'un vaste réseau de pistes agricoles (et surtout de prévoir leur entretien)
              • prévoir la confection de retenues collinaires pour l'irrigation et la lutte contre les incendies
              • multiplier l'implantation des postes vigies avec un équipement moderne de communication
              • augmenter le nombre de structures spécialisées dans la lutte contre les incendies notamment dans les régions sensibles
              • organiser des rencontres de formation - sensibilisation des paysans à l'approche de la saison estivale
              ...................
              ça viendra quand le pouvoir aura compris qu'il n'est pas de son intérêt de saigner la Kabylie.

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