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Le CNES préconise une économie du savoir en Algérie

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  • Le CNES préconise une économie du savoir en Algérie

    Le Conseil national économique et social inscrit dans son agenda l’élaboration, en 2008, d’un rapport dans lequel l’institution consultative interrogera les politiques publiques en matière d’économie fondée sur la connaissance. Pour rappel, le Cnes avait organisé un symposium international sur cette question, les 10 et 11 septembre derniers. Dans le prolongement du symposium et pour formaliser les éléments de cadrage du rapport, une réunion de travail s’est tenue hier au siège du Cnes, en présence du ministre délégué chargé du Développement rural, M. Rachid Benaïssa, et la ministre délégué chargée de la Recherche scientifique, Souad Bendjaballah. Il faut reconnaître que les scores de l’Algérie dans les différents domaines qui font l’économie de la connaissance, et donc qui alimentent les moteurs de la croissance et de la compétitivité, sont bien médiocres.

    Du coup, le professeur Abdelwahab Rezig estime qu’“il faut proclamer l’urgence” d’une économie fondée sur la connaissance. “L’après-pétrole, c’est la nouvelle économie”, souligne le professeur Abdelmadjid Bouzidi. Très pédagogique, M. Bouzidi explique les caractéristiques de cette nouvelle économie. “La nouvelle économie, c’est la croissance intensive, robuste, c’est-à-dire sans inflation et sans déficit budgétaire et en même temps inscrite dans la durée”, argumente-t-il. “Une croissance, sans fort taux d’accumulation du capital, c’est cela l’économie fondée sur la connaissance”, ajoute-t-il. Le professeur Abdelmadjid Bouzidi estime qu’il faudrait d’abord faire l’engineering de l’économie algérienne, connaître les points forts et les faiblesses.

    L’économie algérienne malheureusement se caractérise aujourd’hui par une croissance molle, de type intensif, la productivité des facteurs est très faible et enfin la compétitivité est absente. C’est tout le contraire d’une économie fondée sur la connaissance. Comment alors mettre en place cette nouvelle économie ? Il faut chercher des niches pour en faire des success story. L’économie fondée sur la connaissance, avertit-t-il, ce n’est pas seulement les techniques d’information et de communication. La mondialisation de l’économie exige la compétitivité et les avantages compétitifs sont assurés par l’économie de la connaissance. D’où la nécessité d’un nouveau schéma d’allocation des ressources où l’importance doit être accordée à l’économie fondée sur la connaissance.

    Beaucoup d’ingrédients de l’EFC sont là. La question est comment les mélanger pour que “la mayonnaise prenne”. Quel est le rôle des acteurs, l’État et les entreprises, notamment ? Autant de questions soumises à débat. La qualité de l’éducation prend ici tout son sens. Au-delà de son rôle comme facteur de production, le capital humain agit sur la croissance économique par son effet sur la croissance de la productivité en augmentant la capacité d’absorption des technologies étrangères. Or, le système éducatif algérien s’est développé en autarcie. Ce développement en marge du système d’éducation a affecté à la fois ses performances internes, avec un taux de redoublement et d’exclusions élevé, mais également ses rapports avec l’environnement par l’inadéquation entre les besoins évolutifs de l’économie, d’une part, le savoir qu’il dispense et les qualifications qu’il propose, d’autre part. En tout état de cause, le président du Cnes indique que le rapport, en voie d’élaboration, sera “soumis aux différents centres de prise de décision”. “Nous proclamons l’urgence au tour de l’économie fondée sur la connaissance.”

    source : Liberté
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