Haddam soutient Aït Ahmed, Mehri et Hamrouche Le groupe de Rome est de retour
[IMG]http://www.lejourd***********/Editions/190907/Rubriques/evenem1.jpg[/IMG]
PHOTO :Anouar Haddam
Que les premières réactions-adhésions à la déclaration commune de Hocine Aït Ahmed, Abdelhamid Mehri et Mouloud Hamrouche émanent de Anouar Haddam et Abdellah Djaballah n’a rien d’étonnant. Cela était prévisible dans la mesure où cet ancien du Fis dissous et le chef d’el Islah font partie des signataires du contrat de Rome.
Ce sont donc les alliés d’hier qui apportent leur soutien. Gageons que la recomposition du groupe de Rome ne s’arrêtera pas là, puisque ne manquent à l’appel que quelques noms, dont celui de Louisa Hanoune. Il serait du reste intéressant de savoir quelle position cette dernière va adopter dans la mesure où ces derniers temps, elle a donné l’impression d’avoir pris ses distances par rapport à ses anciens amis politiques.
Pour preuve, elle n’a pas assisté à l’ouverture des travaux du congrès du FFS, lesquels du reste ont vu la présence de Mehri et Hamrouche uniquement. Louisa Hanoune savait-elle déjà de quoi il retournait après l’annonce du retour de président du FFS au pays ? Fort possible, dans la mesure où il ne serait pas étonnant qu’elle ait été contactée pour cosigner la déclaration.
Et si cette hypothèse est confirmée par le temps, cela signifiera que l’objectif inavoué à travers cette initiative est de ressusciter le contrat de Rome que l’on croyait pourtant définitivement enterré. Mais il semble que ses partisans ne l’ont jamais entendu de cette oreille. Reste à se demander pourquoi c’est maintenant que cette déclaration est rendue publique ? Y a-t-il eu rééquilibrage dans les rapport de force en présence ? Ce qui est certain, c’est que cette sortie obéit à un calcul politicien défini.
Pour revenir à Anouar Haddam, son soutien à la déclaration, apporté à travers un communiqué transmis hier à notre rédaction à partir de Washington, témoigne d’une certaine agitation en sourdine. Mieux, Haddam déclare accueillir favorablement cette «initiative» et affiche sa «disponibilité à y contribuer de manière effective, et ce, dans le but de trouver une volonté politique nationale pour corriger la situation qui se complique de jour en jour». Le signataire du document poursuivra en invitant «le pouvoir, toutes les forces et les acteurs nationaux à soutenir cette initiative et lui donner les chances de réussir et de réunir une solide volonté politique pour assurer la réussite de son objectif.»
Des propos qui ajoutent à l’ambiguïté de la déclaration, puisque si ses signataires suggèrent «la démocratisation du pouvoir, de son exercice et de son contrôle», du fait, estiment-ils, que ce processus de démocratisation «constitue le chemin de la sécurité nationale, de la stabilité et de l’espoir», il n’en reste pas moins qu’ils ne précisent pas de quel pouvoir il s’agit, puisque pour ne prendre que l’exemple de Aït Ahmed, force est de rappeler que ce dernier a toujours «dénoncé» l’existence d’un double pouvoir en Algérie.
de plus, il y a lieu de se demander quelle est la réelle représentativité des uns et des autres, et surtout quelle est l’influence qu’ils sont susceptibles d’avoir sur le GSPC si l’on convient que la principale raison de la situation actuelle est due à la persistance du terrorisme. A moins qu’ils ne veuillent suggérer l’idée que le terrorisme est l’œuvre d’autres parties. Du reste, il ne serait pas étonnant que dans les prochains jours, d’autres «alliés objectifs» viennent s’ajouter à la liste ouverte aux adhésions dans le but de donner l’impression que la déclaration bénéficie d’un large soutien et ce, d’autant que la classe politique s’est abstenue à ce jour du moindre commentaire.
C’est pourquoi force est de penser que les adhérents seront puisés notamment dans un camp bien déterminé, celui qui a applaudi à la signature du Contrat de Rome, et notamment les islamistes, puisque les trois hommes leur offrent l’occasion de rebondir du fait qu’ils soutiennent que «la négation du politique, la répression et l’exclusion ne sont pas des solutions aux multiples difficultés et impasses que connaît le régime». Une prise de position qui ne peut que conforter tous ces anciens dirigeants du Fis dissous exclus du champ politique à la faveur de la loi sur la réconciliation nationale.
Par Selma. M.
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PHOTO :Anouar Haddam
Que les premières réactions-adhésions à la déclaration commune de Hocine Aït Ahmed, Abdelhamid Mehri et Mouloud Hamrouche émanent de Anouar Haddam et Abdellah Djaballah n’a rien d’étonnant. Cela était prévisible dans la mesure où cet ancien du Fis dissous et le chef d’el Islah font partie des signataires du contrat de Rome.
Ce sont donc les alliés d’hier qui apportent leur soutien. Gageons que la recomposition du groupe de Rome ne s’arrêtera pas là, puisque ne manquent à l’appel que quelques noms, dont celui de Louisa Hanoune. Il serait du reste intéressant de savoir quelle position cette dernière va adopter dans la mesure où ces derniers temps, elle a donné l’impression d’avoir pris ses distances par rapport à ses anciens amis politiques.
Pour preuve, elle n’a pas assisté à l’ouverture des travaux du congrès du FFS, lesquels du reste ont vu la présence de Mehri et Hamrouche uniquement. Louisa Hanoune savait-elle déjà de quoi il retournait après l’annonce du retour de président du FFS au pays ? Fort possible, dans la mesure où il ne serait pas étonnant qu’elle ait été contactée pour cosigner la déclaration.
Et si cette hypothèse est confirmée par le temps, cela signifiera que l’objectif inavoué à travers cette initiative est de ressusciter le contrat de Rome que l’on croyait pourtant définitivement enterré. Mais il semble que ses partisans ne l’ont jamais entendu de cette oreille. Reste à se demander pourquoi c’est maintenant que cette déclaration est rendue publique ? Y a-t-il eu rééquilibrage dans les rapport de force en présence ? Ce qui est certain, c’est que cette sortie obéit à un calcul politicien défini.
Pour revenir à Anouar Haddam, son soutien à la déclaration, apporté à travers un communiqué transmis hier à notre rédaction à partir de Washington, témoigne d’une certaine agitation en sourdine. Mieux, Haddam déclare accueillir favorablement cette «initiative» et affiche sa «disponibilité à y contribuer de manière effective, et ce, dans le but de trouver une volonté politique nationale pour corriger la situation qui se complique de jour en jour». Le signataire du document poursuivra en invitant «le pouvoir, toutes les forces et les acteurs nationaux à soutenir cette initiative et lui donner les chances de réussir et de réunir une solide volonté politique pour assurer la réussite de son objectif.»
Des propos qui ajoutent à l’ambiguïté de la déclaration, puisque si ses signataires suggèrent «la démocratisation du pouvoir, de son exercice et de son contrôle», du fait, estiment-ils, que ce processus de démocratisation «constitue le chemin de la sécurité nationale, de la stabilité et de l’espoir», il n’en reste pas moins qu’ils ne précisent pas de quel pouvoir il s’agit, puisque pour ne prendre que l’exemple de Aït Ahmed, force est de rappeler que ce dernier a toujours «dénoncé» l’existence d’un double pouvoir en Algérie.
de plus, il y a lieu de se demander quelle est la réelle représentativité des uns et des autres, et surtout quelle est l’influence qu’ils sont susceptibles d’avoir sur le GSPC si l’on convient que la principale raison de la situation actuelle est due à la persistance du terrorisme. A moins qu’ils ne veuillent suggérer l’idée que le terrorisme est l’œuvre d’autres parties. Du reste, il ne serait pas étonnant que dans les prochains jours, d’autres «alliés objectifs» viennent s’ajouter à la liste ouverte aux adhésions dans le but de donner l’impression que la déclaration bénéficie d’un large soutien et ce, d’autant que la classe politique s’est abstenue à ce jour du moindre commentaire.
C’est pourquoi force est de penser que les adhérents seront puisés notamment dans un camp bien déterminé, celui qui a applaudi à la signature du Contrat de Rome, et notamment les islamistes, puisque les trois hommes leur offrent l’occasion de rebondir du fait qu’ils soutiennent que «la négation du politique, la répression et l’exclusion ne sont pas des solutions aux multiples difficultés et impasses que connaît le régime». Une prise de position qui ne peut que conforter tous ces anciens dirigeants du Fis dissous exclus du champ politique à la faveur de la loi sur la réconciliation nationale.
Par Selma. M.
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