L'Algérie vient de lancer une nouvelle vague de privatisations alors que les syndicats menacent de résister face au nombre croissant de concessions.
Le 1er septembre dernier,le ministère de l'Industrie et de la Promotion des investissements a déclaré que 13 entreprises publiques seront prochainement proposées à la privatisation,précisant,dans un communiqué
adressé aux repreneurs potentiels,que les entreprises sur la sellette verraient une ouverture de leur capital en majorité ou en totalité.
Cette vague de privatisations porte essentiellement sur le désengagement de l'Etat de ses activités de production. En l'occurrence,l'Etat veut se délester d'Enien,dans le secteur électroménager,d'Electro-Industries,
qui fournit des moteurs électriques et Enpec,producteur de batteries de démarrage pour l'industrie automobile.Ce nouveau lot d'entreprises à céder comprend également EVSM et la Sonatro,spécialisées dans les travaux routiers ;les fabricants de produits chimiques Enasel,Alphyt et Aldar.Dans les métiers de la fonderie,Alfel,Alfet et Alfon,sont aussi destinés à la vente.
A ce jour,le gouvernement a cédé plus de la moitié des entreprises en liste pour être privatisées,dont 430 sont déjà passé sous la coupe,et quelque 300 autres sont candidates à la privatisation.
Algérie Télécom,un des fleurons du programme de privatisation,ouvrira son capital de l'ordre de 35 à 51% avant la fin de l'année.Parmi les 45 repreneurs intéressés figurent Portugal Télécom,Saudi Télécom et British
Télécom,a révélé Boudjemaa Haichour,le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et des communications.L'opération devrait rapporter 3 milliards de dollars dans les caisses de l'Etat.
L'autre fleuron destiné à la vente est la banque Crédit populaire d'Algérie (CPA).Le 4 septembre dernier,Karim Djoudi,ministre des Finances,annonçait que les offres techniques de six banques étrangères seraient étudiées
début octobre,et que la décision concernant la présélection des candidats serait prononcée pour une prise de participations à hauteur de 51%dans le capital du CPA.
Avec quelque 70,000 clients et un réseau d'environ 130 agences,le CPA est une des plus grosses banques d'Algérie,sur un marché largement dominé par le secteur public,qui représente 95%des valeurs et prêts bancaires.
Le marché bancaire algérien avait jusqu'à présent été épargné par le programme de privatisations,mais la proposition d'ouverture majoritaire du capital du CPA démontre que le gouvernement a entendu l'appel à
l'ouverture et à la modernisation du secteur bancaire.
Les banques françaises BNP Paribas,Société générale,Crédit Agricole et Natexis,ainsi que l'américain Citibank et l'espagnol Banco Santander ont dores et déjà été présélectionnés pour l'acquisition du CPA,bien que le
nombre total de candidats devrait être réduit suite à l'évaluation technique.L'opération de privatisation devrait être finalisée d'ici la fin de l'année.
Une autre entreprise publique,Société nationale des tabacs et allumettes (SNTA),semble séduire les investisseurs internationaux,dont British American Tobacco et Altadis,selon certaines sources.
Toutefois,le programme de privatisations algérien n'est pas sans critiques.Nombreux sont ceux qui qualifient la concession de sociétés publiques comme étant un processus injustement précipité et inconsidéré à l'égard des employés.Un autre courant d'opposition provient du fait qu'un nombre important de sociétés algériennes ont fini entre des mains étrangères.
Au mois de juillet,la Coordination nationale des syndicats des ports d'Algérie (CNSPA)déclarait la concession de 50%du capital du terminal à conteneurs du port de Djen Djen à Dubai Ports World comme étant contraire aux intérêts nationaux.Les syndicats maritimes ont appelé à la grève générale si le gouvernement entendait poursuivre les négociations avec la société emirati.
Les syndicats représentants d'autres secteurs de l'économie ont aussi menacé de grève pour exprimer leur opposition au programme de privatisations et pour protéger les intérêts de leurs adhérents.
Néanmoins,si les appels à la grève de la part des syndicats sont en mesure de retarder le processus de privatisations,ils n'empêcheront pas pour autant le gouvernement à continuer sur sa lancée.
Oxford Business Group
Le 1er septembre dernier,le ministère de l'Industrie et de la Promotion des investissements a déclaré que 13 entreprises publiques seront prochainement proposées à la privatisation,précisant,dans un communiqué
adressé aux repreneurs potentiels,que les entreprises sur la sellette verraient une ouverture de leur capital en majorité ou en totalité.
Cette vague de privatisations porte essentiellement sur le désengagement de l'Etat de ses activités de production. En l'occurrence,l'Etat veut se délester d'Enien,dans le secteur électroménager,d'Electro-Industries,
qui fournit des moteurs électriques et Enpec,producteur de batteries de démarrage pour l'industrie automobile.Ce nouveau lot d'entreprises à céder comprend également EVSM et la Sonatro,spécialisées dans les travaux routiers ;les fabricants de produits chimiques Enasel,Alphyt et Aldar.Dans les métiers de la fonderie,Alfel,Alfet et Alfon,sont aussi destinés à la vente.
A ce jour,le gouvernement a cédé plus de la moitié des entreprises en liste pour être privatisées,dont 430 sont déjà passé sous la coupe,et quelque 300 autres sont candidates à la privatisation.
Algérie Télécom,un des fleurons du programme de privatisation,ouvrira son capital de l'ordre de 35 à 51% avant la fin de l'année.Parmi les 45 repreneurs intéressés figurent Portugal Télécom,Saudi Télécom et British
Télécom,a révélé Boudjemaa Haichour,le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et des communications.L'opération devrait rapporter 3 milliards de dollars dans les caisses de l'Etat.
L'autre fleuron destiné à la vente est la banque Crédit populaire d'Algérie (CPA).Le 4 septembre dernier,Karim Djoudi,ministre des Finances,annonçait que les offres techniques de six banques étrangères seraient étudiées
début octobre,et que la décision concernant la présélection des candidats serait prononcée pour une prise de participations à hauteur de 51%dans le capital du CPA.
Avec quelque 70,000 clients et un réseau d'environ 130 agences,le CPA est une des plus grosses banques d'Algérie,sur un marché largement dominé par le secteur public,qui représente 95%des valeurs et prêts bancaires.
Le marché bancaire algérien avait jusqu'à présent été épargné par le programme de privatisations,mais la proposition d'ouverture majoritaire du capital du CPA démontre que le gouvernement a entendu l'appel à
l'ouverture et à la modernisation du secteur bancaire.
Les banques françaises BNP Paribas,Société générale,Crédit Agricole et Natexis,ainsi que l'américain Citibank et l'espagnol Banco Santander ont dores et déjà été présélectionnés pour l'acquisition du CPA,bien que le
nombre total de candidats devrait être réduit suite à l'évaluation technique.L'opération de privatisation devrait être finalisée d'ici la fin de l'année.
Une autre entreprise publique,Société nationale des tabacs et allumettes (SNTA),semble séduire les investisseurs internationaux,dont British American Tobacco et Altadis,selon certaines sources.
Toutefois,le programme de privatisations algérien n'est pas sans critiques.Nombreux sont ceux qui qualifient la concession de sociétés publiques comme étant un processus injustement précipité et inconsidéré à l'égard des employés.Un autre courant d'opposition provient du fait qu'un nombre important de sociétés algériennes ont fini entre des mains étrangères.
Au mois de juillet,la Coordination nationale des syndicats des ports d'Algérie (CNSPA)déclarait la concession de 50%du capital du terminal à conteneurs du port de Djen Djen à Dubai Ports World comme étant contraire aux intérêts nationaux.Les syndicats maritimes ont appelé à la grève générale si le gouvernement entendait poursuivre les négociations avec la société emirati.
Les syndicats représentants d'autres secteurs de l'économie ont aussi menacé de grève pour exprimer leur opposition au programme de privatisations et pour protéger les intérêts de leurs adhérents.
Néanmoins,si les appels à la grève de la part des syndicats sont en mesure de retarder le processus de privatisations,ils n'empêcheront pas pour autant le gouvernement à continuer sur sa lancée.
Oxford Business Group
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