L'Algérie est à la traine en ce qui concerne le nombre des sites web algériens et le nombre d’internautes connectés au haut débit.
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Selon des providers
Internet est mal exploité en Algérie
La Tribune
20/09/2007
Ziad Abdelhadi
Les fournisseurs d’accès et services Internet nationaux (ISP ou provider) ne partagent pas les estimations des pouvoirs publics quant à atteindre les trois millions d’utilisateurs de la Toile à l’horizon 2010. «Un chiffre qu’il sera difficile d’atteindre à moins de mettre en œuvre une stratégie basée sur le développement des contenus locaux.» Ce que d’ailleurs ont soutenu quelques providers invités hier à animer une conférence débat au centre de presse d’El Moudjahid. Ces derniers et non moins membres influents de l’Association algérienne des fournisseurs et accès Internet, à leur tête Younes Grar de Gecos et Morsli Ali de Icosnet, pensent qu’il est temps de penser à développer des contenus locaux «si nous voulons rattraper le retard que nous accusons en matière de transfert d’information, un outil de développement autant nécessaire qu’impératif si nous voulons aller vers une société de l’information».
Un autre provider sur la place d’Alger lancera : «Acheter, c’est ce qu’il y a de plus facile, se connecter au réseau Internet encore plus. Mais pour ce qui concerne le visionnage de contenus nationaux, on ne peut le faire faute de site.» Et de s’étonner : «Voilà une lacune qu’il faudra vite combler car les internautes ont plus besoin de s’informer, de se renseigner sur ce qui touche la vie socio-économique du pays que de continuer à aller vers Google, chater sans finalité aucune.» En résumé, pour cet intervenant, «le contenu national est encore faible pour espérer atteindre 3 millions d’internautes». Au sujet de l’opération Ousratic, il fera cette remarque : «On a mis la charrue avant les bœufs. Preuve en est, malgré des conditions de vente à crédit de PC, à moindre prix et après deux ans d’application, on comptabilise 200 000 PC achetés à ce jour. Un chiffre qui démontre le faible engouement de la population à cette opération par faute de contenu national.» Toujours au sujet du manque de contenus, un autre provider fera savoir : «Il est temps aujourd’hui de se pencher à trouver une solution. Celle la plus indiquée serait de développer une industrie de contenus. Une option tout à fait réalisable pour peu qu’il y ait d’une volonté politique.»
En clair, il préconisera de développer des logiciels à même de créer des contenus.
«Dans cette perspective, la création d’un haut conseil des TIC sous la présidence d’un commis de l’Etat, permettra de revoir notre stratégie à même d’aller vers une grande évolution dans le domaine des TIC.» Le patron de Icosnet a tenu à rappeler aux médias que «la promotion du .dz se doit d’être une priorité». Il révélera dans la foulée : «On compte actuellement près de 5 000 sites nationaux. Un chiffre tout à fait insignifiant notamment par rapport aux pays voisins.»
Où se trouve donc le blocage, a lancé un participant à la conférence débat. La réponse est venue de la DG de Djaweb : «Le haut débit va se généraliser dans les jours qui viennent.» Un provider fera savoir que le nombre actuel d’internautes est de 2,1 millions, «alors qu’ils sont six millions chez nos voisins marocains». «Qu’est-ce que nous constatons sur le terrain : un net décalage entre l’avancée des TIC et leur usage», souligne-t-il. Et de marteler : «Il faudrait démultiplier les services à valeur ajoutée.»
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Selon des providers
Internet est mal exploité en Algérie
La Tribune
20/09/2007
Ziad Abdelhadi
Les fournisseurs d’accès et services Internet nationaux (ISP ou provider) ne partagent pas les estimations des pouvoirs publics quant à atteindre les trois millions d’utilisateurs de la Toile à l’horizon 2010. «Un chiffre qu’il sera difficile d’atteindre à moins de mettre en œuvre une stratégie basée sur le développement des contenus locaux.» Ce que d’ailleurs ont soutenu quelques providers invités hier à animer une conférence débat au centre de presse d’El Moudjahid. Ces derniers et non moins membres influents de l’Association algérienne des fournisseurs et accès Internet, à leur tête Younes Grar de Gecos et Morsli Ali de Icosnet, pensent qu’il est temps de penser à développer des contenus locaux «si nous voulons rattraper le retard que nous accusons en matière de transfert d’information, un outil de développement autant nécessaire qu’impératif si nous voulons aller vers une société de l’information».
Un autre provider sur la place d’Alger lancera : «Acheter, c’est ce qu’il y a de plus facile, se connecter au réseau Internet encore plus. Mais pour ce qui concerne le visionnage de contenus nationaux, on ne peut le faire faute de site.» Et de s’étonner : «Voilà une lacune qu’il faudra vite combler car les internautes ont plus besoin de s’informer, de se renseigner sur ce qui touche la vie socio-économique du pays que de continuer à aller vers Google, chater sans finalité aucune.» En résumé, pour cet intervenant, «le contenu national est encore faible pour espérer atteindre 3 millions d’internautes». Au sujet de l’opération Ousratic, il fera cette remarque : «On a mis la charrue avant les bœufs. Preuve en est, malgré des conditions de vente à crédit de PC, à moindre prix et après deux ans d’application, on comptabilise 200 000 PC achetés à ce jour. Un chiffre qui démontre le faible engouement de la population à cette opération par faute de contenu national.» Toujours au sujet du manque de contenus, un autre provider fera savoir : «Il est temps aujourd’hui de se pencher à trouver une solution. Celle la plus indiquée serait de développer une industrie de contenus. Une option tout à fait réalisable pour peu qu’il y ait d’une volonté politique.»
En clair, il préconisera de développer des logiciels à même de créer des contenus.
«Dans cette perspective, la création d’un haut conseil des TIC sous la présidence d’un commis de l’Etat, permettra de revoir notre stratégie à même d’aller vers une grande évolution dans le domaine des TIC.» Le patron de Icosnet a tenu à rappeler aux médias que «la promotion du .dz se doit d’être une priorité». Il révélera dans la foulée : «On compte actuellement près de 5 000 sites nationaux. Un chiffre tout à fait insignifiant notamment par rapport aux pays voisins.»
Où se trouve donc le blocage, a lancé un participant à la conférence débat. La réponse est venue de la DG de Djaweb : «Le haut débit va se généraliser dans les jours qui viennent.» Un provider fera savoir que le nombre actuel d’internautes est de 2,1 millions, «alors qu’ils sont six millions chez nos voisins marocains». «Qu’est-ce que nous constatons sur le terrain : un net décalage entre l’avancée des TIC et leur usage», souligne-t-il. Et de marteler : «Il faudrait démultiplier les services à valeur ajoutée.»
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