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Tamazight en danger !

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  • Tamazight en danger !

    Enseignement de tamazight

    Un calendrier pour la généralisation



    La situation de l’enseignement de la langue amazighe est inquiétante. A la place d’une politique ambitieuse et résolue visant la promotion de cette langue plusieurs fois millénaire, les pouvoirs publics donnent l’impression de reculer sur leurs engagements.

    L’affaiblissement du Mouvement culturel amazigh, le relâchement de la mobilisation populaire et l’absence d’un projet national intégré et intégrateur semblent redonner du tonus à des forces qui s’entêtent à vouloir immobiliser la marche irréversible de l’Histoire. A ce titre, les avancées arrachées de hautes luttes sont plus que jamais tributaires de l’engagement, de la vigilance, et de l’effort constant des militants et des militants de tamazight et de la démocratie. Car, à bien observer, les pouvoirs publics n’affichent pas encore des intentions sincères au sujet de la réconciliation des Algériennes et des Algériens avec leur histoire, leur identité, leur héritage culturel et leurs langues maternelles. La suppression arbitraire de 35 postes budgétaires alloués à l’enseignement de tamazight dans la wilaya de Bouira vient à juste titre confirmer les appréhensions de beaucoup de militants et praticiens de cette langue. En effet, face à l’exigence de la généralisation de l’enseignement de tamazight qui réclame un encadrement en très grand nombre, la Direction de l’éducation de cette wilaya prend la décision irresponsable de mettre des enseignants de tamazight en chômage. A plus d’un titre, cette action est scandaleuse. Elle interpelle le pouvoir politique sur sa responsabilité quand à la promotion d’une identité nationale apaisée et apaisante, unie et unifiante, source de fierté nationale et moyen privilégié de mobilisation d’une population qui s’engouffre de plus en plus dans l’indigence intellectuelle et morale. Elle interpelle les syndicats et les organisations des travailleurs de l’éducation qui ont le devoir de solidarité avec des enseignants qui se retrouvent sans salaire en plein ramadhan et à la veille de l’Aïd. Elle interpelle, aussi et surtout, l’ensemble des défenseurs de tamazight pour qu’ils actualisent leurs engagement, leurs visions et leurs stratégies de lutte. Pour ce faire, il est primordial de sortir de la conception virtuelle de la lutte et de considérer tamazight dans sa réalisation quotidienne et dans ses potentialités à replacer comme un instrument privilégie du développement et du progrès, en ayant un regard lucide sur la période historique qu’elle traverse. Le passage du pourquoi réhabiliter tamazight au comment et avec quel moyen le faire est une exigence stratégique en ces moments d’incertitudes et de troubles. Plus que jamais, nous avons le devoir de veiller sur le bon déroulement de son enseignement, sur la promotion de sa production intellectuelle et culturelle, et de combattre avec sérénité, audace et responsabilité, les entraves qui se dressent devant son épanouissement. Les pouvoirs publics doivent admettre, une fois pour toute, que face à une situation exceptionnelle telle que la réhabilitation d’une langue aussi vieille que l’humanité, il y a l’impératif d’apporter des réponses qui soient à la hauteur de ce défi historique dont l’Algérie ne sortira que grandie. A cet effet, on ne peut, raisonnablement, considéré de la même manière l’enseignement de langues prises en charge depuis l’indépendance telles l’arabe et le français et une langue qui revient de loin, réprimé des décennies durant. Pis, faire en sorte que l’enseignement de cette langue se retourne contre elle, dans un calcul machiavélique sans dignité, peut-être préjudiciable non seulement pour cette langue mais surtout pour le pays qui peut sérieusement en pâtir.
    Le moment est très sensible. L’impératif de la cohésion nationale est une condition essentielle à la stabilité de l’Etat. Tergiverser sur des choix qui garantissent l’avenir démocratique de la nation relève de la mauvaise gouvernance. A la place de l’hésitation ambiante, il faut que l’enseignement de tamazight bénéficie d’une attention particulière. Il est impératif de le doter de structures spéciales, capables d’audaces et de résultats, tant au niveau du ministère de l’Enseignement supérieur, du ministère de l’Education nationale, que celui de la Formation professionnelle. A titre indicatif, les départements de tamazight de Tizi Ouzou et de Béjaïa, créés suite au rassemblement historique du 25 janvier 1990, doivent accéder sans tarder au statut d’instituts. Tout retard dans cette voie est synonyme de mauvaise volonté. Car, noyés dans des facultés aux traditions anciennes et aux problèmes multiples, ces départements ne peuvent remplir des missions à la hauteur des ambitions de leurs cadres, de leurs enseignants et étudiants, mais aussi de la société qui attend beaucoup de ces foyers du savoir et de la connaissance. Le statut d’institut, garantissant l’autonomie financière et des espaces de recherches plus étendus, ne sera que profitable pour tamazight.
    Au niveau de l’éducation nationale, il est urgent, après l’institution du centre pédagogique et didactique pour l’enseignement de tamazight, de créer dans les directions des wilayas des services propres pour l’enseignement de tamazight, avec des moyens suffisants et des prérogatives claires.
    Dans cet optique, le principe d’ouverture des postes budgétaires pour l’enseignement de tamazight doit répondre à un seul et unique critère : “Le nombre de postes budgétaires doit être égal au nombre des licenciés sortants de l’université”. Car, en ce moment historique crucial dans la vie de notre langue, il est criminel de laisser des licenciés et des enseignants en chômage alors que tamazight a affreusement besoin de leur apport. A ce sujet, il est utile de prévoir pour les garçons, un Service national de forme civile. En outre, si dans les grandes villes d’Algérie, et dans d’autre villes qui le souhaitent, il y’a lieu de créer des classes pilotes pour l’enseignement de tamazight, avec bien sûr, des directeurs qui soient d’une âme algérienne, dans les régions berbérophones, il est temps de se pencher sur le calendrier de la généralisation de l’enseignement de cette langue.
    Pour bien cerner cet objectif, et en ciblant pour la première étape les wilayas de Béjaïa, Tizi Ouzou et Bouira, un colloque traitant de la question de la généralisation de l’enseignement de tamazight à tous et à tous les niveaux est plus que nécessaire. L’Association des enseignants de tamazight peut s’atteler des à présent à la préparation de cette rencontre en collaboration avec des associations et des institutions en mesure d’apporter leurs contributions.

    Brahim Tazaghart
    Animateur du MCB et auteur .
    Dépêche de Kabylie du 24 septembre 2007
    Dernière modification par Aguelid, 24 septembre 2007, 08h29.
    Si tu ne veux pas ton frère comme frère, tu mérites d'avoir ton ennemi pour seigneur.

  • #2
    c'est en lisant ce genre d'ecrit que moi j'ai tendance a fuir le tamazight
    je me demande quel message , cet animateur, veut reellement faire passer
    il obtient l'effet inverse

    au lieu de presenter la situation, telle quelle, et laisser le lecteur s'interroger
    ce dernier , pele mele, constate, analyse et alerte
    critique et ferme la parenthese
    je me demande dans quelle langue il reflechit
    langue de bois, certainement
    il parle de mobiliser la nation
    et il conclue par 3 wilayas

    il devrait se demander pourquoi il n ya pas un engouement chez les autres regions berberophones
    pour ce genre d'appel
    pourquoi ce genre de mouvement naisse et disparaisse
    sans impact réel

    un long travail est a faire pas sur 3 wilayas
    mais sur 48 wilayas
    alors changez, changeons d'approche
    Gone with the Wind.........

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    • #3
      pour l'intêret de Tamazight

      un long travail est a faire pas sur 3 wilayas mais sur 48 wilayas
      alors comme ça il resterait autant de travail à Tizi ouzou qu'a Oran ? soyons réaliste l'experience à déjà commencer dans les régions berbérophones depuis plus d'une décenie ... les 48 wilaya n'en sont pas au même point ... en plus que tu le veuilles ou non Tamazight ne sucite pas le même engoument dans les 48 wilaya du pays ... alors que suggères-tu ? que les berbérophones attendrent que l'enthousisme pour Tamazight gagne toute la "Oumma" dans certaines régions est venu le temps de la généralisation fini l'éxpérimentation ... alors arrêtons de faire semblant d'être tous "boiteux" juste pour paraitre une "nation" homogène d'Est en Ouest ... que celui qui est pret commence pourquoi attendre les moins enthousistes.

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      • #4
        vas y dis le mot qu'il faut

        on sait bien tes penchants autonomistes mon cher

        mais je ne boirais pas de ta source
        Gone with the Wind.........

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