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L’Ecole du Bonheur

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  • L’Ecole du Bonheur

    Apprendre le bonheur en deux leçons par mois....


    Bien malin celui qui pourrait révéler le secret du bonheur... Pourtant, c'est exactement ce qu'une école privée britannique tente d'enseigner à ses élèves depuis un an. Au collège de Wellington, le taux de réussite se mesure aussi en nombre de sourires.

    Le collège de Wellington, un matin de juin. Le magnifique campus de l'école secondaire, située au sud-ouest de Londres, se réveille tranquillement. Des jeunes hommes en chemise et cravate traversent la cour intérieure, les cheveux gominés, les yeux bouffis. La complainte d'une cornemuse s'élève dans les corridors.

    Pour peu, on se croirait plongé dans le décor de La Société des poètes disparus.

    Tout comme dans le film, une petite révolution a lieu dans le collège où les droits de scolarité s'élèvent à 50 000$. Et c'est le directeur de l'école lui-même, Anthony Seldon, qui innove dans ce temple des traditions fondé en 1856.

    Grâce à lui, ses élèves de 15 ans voient un peu plus la vie en rose. Ils reçoivent des leçons de bien-être une fois par deux semaines. Une première en Grande-Bretagne.

    Les classes de Lucy Pearson, les jeudis matin, s'apparentent plus à un temple bouddhiste qu'à une salle de cours. L'institutrice, une ancienne championne de cricket, propose une méditation aux adolescents affalés sur leurs bureaux.

    «Trouvez une position confortable, dit-elle doucement. Portez votre attention sur l'air qui entre et sort de vos poumons.»

    Quelques garçons bâillent. L'un d'eux triche en gribouillant dans son cartable. Le rouquin pourrait être le sosie du prince Harry.

    «J'aimerais que vous écriviez deux ou trois belles choses qui vous sont arrivées cette semaine, dit Mme Pearson au bout de cinq minutes. Ce peut être la belle température, une bonne note, une bonne performance dans votre équipe sportive.»

    L'institutrice utilise la technique «compter ses bénédictions», tirée de la psychologie positive. Des études ont démontré que cette pratique accroît le sentiment de bien-être général.

    Dans l'exercice suivant, les élèves doivent identifier les inconvénients de trop penser aux événements passés, au présent ou à leurs projets futurs.

    «Si on s'attarde trop au passé, on a trop de regrets. On oublie le présent», répond James Wright.

    «Si on passe notre temps à penser au futur, le présent devient notre futur et notre futur n'est plus rien du tout», hasarde Rahul Das Gupta.

    Les jeunes philosophes n'ont pas la langue dans leur poche. Ils ont déjà abordé une pléiade de sujets au cours de l'année scolaire: transformer les pensée négatives en actions positives, déminer les blocages émotionnels, développer la concentration profonde et gérer les peurs. De quoi faire pâlir d'envie les gourous de la croissance personnelle.

    Un esprit sain...

    Le directeur du collège, Anthony Seldon, a introduit ces leçons pour rééquilibrer le programme, trop axé sur la performance scolaire à ses yeux. «Les écoles misent sur l'intelligence académique plutôt que sur l'intelligence émotionnelle», dit M. Seldon.

    «Nous savons que les enfants heureux apprennent mieux. Le but de notre programme est d'aider nos jeunes à être bien dans leur peau à la fin de leur secondaire», explique l'excentrique directeur qui médite lui-même tous les matins.

    Les Britanniques plus riches qu'avant et moins heureux

    Il faut dire que la recherche du bonheur occupe plus que jamais l'esprit des Britanniques. De 1957 à 2005, la proportion de gens se disant «très heureux» est passée de 52 à 36%. Et ce, même si la Grande-Bretagne est trois fois plus riche aujourd'hui. Selon la BBC, 81% des électeurs voudraient que le gouvernement essaie de les rendre plus heureux plutôt que plus riches.

    L'initiative d'Anthony Seldon, il va sans dire, a fait des vagues dans le milieu scolaire. D'autres écoles emboîteront le pas cet automne.

    Le collège de Wellington a mis au point le programme avec l'aide du tout nouvel institut du bien-être de l'Université de Cambridge. Son cofondateur, Nick Baylis, est un expert en psychologie positive, une nouvelle branche qui étudie le bonheur comme une science.

    «On voit déjà les résultats de cette approche au collège de Wellington: ses élèves viennent d'obtenir la meilleure moyenne de son histoire aux examens», souligne le psychologue.

    «Il y a une meilleure ambiance dans l'établissement», estime de son côté Lucy Pearson, qui en est aussi la directrice adjointe.

    Qu'en pensent les principaux intéressés? «Tous mes camarades adorent ce cours, dit Luke James. Moi, ça me calme. C'est un endroit où je peux être moi-même. J'ai appris à être plus responsable, à voir plus clair dans mes choix.»

    «Je me sens l'esprit dispos après, dit Rahul Das Gupta. C'est comme une bouffée d'air frais.» Puis, après des formules de courtoisie, les Wellingtoniens s'éloignent en vitesse vers leur prochain cours. Le sourire aux lèvres.


    Les élèves Luke James, James Wright, Rahul Das Gupta et Angus Watt, du chic collège de Wellington, dans le sud-ouest de Londres, voient la vie en rose depuis qu'ils reçoivent des cours de bien-être deux fois par mois.
    Photo Mali-Isle Paquin, collaboration spéciale

    - AFP

  • #2
    «J'aimerais que vous écriviez deux ou trois belles choses qui vous sont arrivées cette semaine,

    Il y a deux semaines, j'ai croise une espanole et une roumaine tres sympatique ... mais cette semaine niet ...

    Meric Thirga pour l'article tres instructif.

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