Tweet
Mustapha Skandrani est plus qu’un pianiste : c’est un virtuose qui donne une âme à son instrument de musique. Bien introduit dans le cercle musical algérois, il a influencé des générations entières. Il a accompagné au piano plusieurs chanteurs les aidant ainsi à se faire une réputation ou à se transcender lors de concerts. C’est donc un pianiste hors-pair qui nous a quitté, passeur de lumières et de grâce. Il passait des heures à jouer pour le plus grand plaisir des mélomanes. Fadhila D’Ziria a enregistre avec grand succès son premier disque "Mal h’bibi malou" grâce à Mustapha Skandrani. Reinette l'Oranaise a été accompagné par lui lors de récital. Nacer- Eddine Chaouli a reçu le soutien du pianiste. Ecouter un récital de Skandrani, c’est assurément faire un voyage dans le temps. Il offre au public un peu de nostalgie d'une époque où on vivait simplement. Ses concerts était tout simplement un bonheur constant pour les oreilles, un moment d'émerveillement...Il est devenu pianiste accompagnateur un peu comme on entre en religion : il s’est découvert une vocation. L'accompagnement ne devrait jamais être un pis-aller, en attendant une carrière. Il n’a jamais regretté d’avoir pris cette voie. “Faire de la musique avec d'autres demeure un des plaisirs les plus enrichissants que la vie puisse procurer », déclarait-il à ses proches. Il prenait le temps de comprendre ce que les autres personnes veulaient exprimer. Il était sensible à ce que l’autre personne transmet musicalement. Il les écoute et entre dans leur monde. En tant que pianiste, il ne pouvait pas simplement s’asseoir et suivre le chanteur. Il devait dès le début avoir des idées tranchées. L’interprétation devient alors une conversation et une œuvre partagée par deux personnes. Les deux conceptions fusionnent en une seule entité, les subtilités du jeu du pianiste devenant autant de surprises agréables auxquelles réagit plus ou moins instinctivement le chanteur. Modeste, l'érudit Mustapha Skandrani ne recherchait pas outre mesure à se retrouver sous les feux de la rampe médiatique. Il s’eclipse même de la scène artistique au début des années quatre-vingt dix, déçu du milieu qui s’est dirigé vers les chansonnettes et le business. A la télévision, on ne diffuse que ses anciens concerts. Il préfère la compagnie de ses anciens amis et la chaleur de son entourage dans la paisible localité de Bologhine. De temps en temps, il se réunit avec des amateurs pour les orienter et leur prodiguer des conseils. Affaibli par la maladie, il préfère se ménager et vivre de douces souvenirs d’un temps où l’artiste était une référence. Le synthétiseur a remplacé le piano et dans cet univers, il ne se reconnaît pas. Avec sa disparition, c’est un pan du patrimoine musical algérien qui s’écroule.Cette figure marquante de la musique algérienne tire sa révérence. Il a quitté l'infiniment éphémère pour les trétaux de l'éternité.
-
-
Skandrani Istikhbar mezmoum
-
Merci beaucoup Warda!!Commentaire
-
Andaloussia
De rien tres cher ou chere
professeur
d'autres oeuvres de ce grand pianiste sont sur ce site ,et qui valent le coup de les écoutés
http://www.*****************/Chanteurs.htmCommentaire
Commentaire