Le soir d'Algérie / Le 27/09/07.
Il est le premier groupe industriel du pays. Il compte également dans la hiérarchie mondiale des entreprises pétrolières et gazières. Il, c’est le groupe énergétique national Sonatrach, un groupe en expansion, au parcours remarquable et se déployant à l’international.
Chérif Bennaceur - Alger (Le Soir) -
Sonatrach, c’est la compagnie algérienne de recherche, d’exploration, de transport par canalisation, de transformation et de commercialisation des hydrocarbures et de leurs dérivés. Elle intervient également dans d’autres secteurs tels que la génération électrique, les énergies nouvelles et renouvelables ainsi que le dessalement d’eau de mer.
Sonatrach, active depuis plus de quarante ans, exerce ses métiers en Algérie et partout dans le monde. Elle compte, outre la société mère Sonatrach, une vingtaine de filiales nationales et un nombre équivalent de filiales internationales, tant dans l’amont (production) et l’aval (pétrochimie notamment) que dans la commercialisation (distribution des produits pétroliers) et le transport par canalisation ainsi que dans les finances et services.
Sonatrach emploie 120 000 personnes dans l’ensemble du groupe (50 000 employés au niveau de la société mère).
Sonatrach a réalisé, durant les six premiers mois de l’année 2007, pour un volume de 67,86 millions de tonnes équivalent pétrole (TEP) et sur la base d’un prix moyen pondéré du pétrole algérien de quelque 66 dollars le baril, un chiffre d’affaires à l’export de l’ordre de 27 milliards de dollars dont quelque 2 milliards au titre des enlèvements de ses associés, une quarantaine d’entreprises énergétiques mondiales engagées dans des contrats d’association de partage de production.
En 2006, les exportations d’hydrocarbures ont permis de générer un chiffre d’affaires de 54 milliards de dollars, la hausse continue des cours du pétrole au niveau mondial profitant de manière continue à l’Algérie.
Première entreprise du pays en termes de fiscalité pétrolière et de recettes d’exportations, ses activités constituent environ 30% du PNB de l'Algérie. Elle contribue à faire engranger au Fonds de régulation des recettes un matelas de 43 milliards de dollars et des réserves de changes de l’ordre de 80 milliards de dollars, voire plus d’ici la fin de l’année.
La production globale (tous produits confondus) de Sonatrach est de 230 millions de TEP en 2006 avec une prévision d’environ 270 millions de TEP à la fin 2007.
Une société bien cotée au niveau mondial
Sonatrach est classée en tant que première entreprise du continent africain. Elle est classée en tant que 12e parmi une cinquantaine de compagnies pétrolières mondiales, 2e exportateur de GNL, GPL et condensats et 3e exportateur de gaz naturel.
Ainsi, Sonatrach se position au 12e rang des meilleurs groupes pétroliers au monde selon le classement élaboré par l’organisme international Petroleum Intelligence Weekly (PIW), au regard de ses performances opérationnelles.
Selon le PIW, Sonatrach se place au 13e rang en matière de réserves en hydrocarbures liquides (11,712 milliards de barils), au 10e rang en termes de production avec 1,934 million de barils par jour, au 37e rang en matière de capacités de raffinage avec 450 000 barils par jour.
En 2005, le PIW avait classé notre pays, dans les mêmes activités, aux 15e, 14e et 37e rangs.
Concernant le gaz naturel, Sonatrach se place au 5e rang en termes de réserves avec 155 200 milliards de pieds-cubes, et au 6e rang dans la production (8150 milliards de pieds-cubes), en hausse d’un point par rapport à l’année précédente.
La compagnie nationale se place au 25e rang au plan des ventes de produits (670 000 barils/jour), au 24e rang en termes de revenus et au 20e par les effectifs.
En matière d’exportation et de commercialisation de gaz naturel liquéfié (GNL), Sonatrach accomplit de bonnes performances. Sonatrach dont les découvertes d’hydrocarbures augmentent avec 6 découvertes par ses propres moyens sur les 16 qui ont eu lieu depuis le début de l’année.
Sonatrach couvre actuellement 40% du territoire minier national et dispose de 80 permis d’exploitation et d’exploration. Membre important de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), l’Algérie y bénéficie d’un quota de production qui atteint le 1,5 million de barils/jour.
L’objectif étant d’atteindre un niveau de production de 2 millions de barils par jour de pétrole d’ici 2010, ainsi que d’augmenter la quantité de gaz commercialisée à 85 milliards de m3 à la même échéance. Un palmarès qui permet de constater l’importance de cette société tant au niveau national que mondial.
Une compagnie fiable et active financièrement
Une compagnie publique qui se porte bien financièrement, en expansion, en témoigne son plan de développement à l’horizon 2011 avec un montant des investissements de l’ordre de 45 milliards de dollars dont 26 milliards de dollars dans l’amont et 3 milliards à l’international.
Une société publique qui a placé ces dernières années une quarantaine de milliards de dollars aux Etats-Unis, sous la forme de bons du Trésor (emprunts obligataires de l’Etat américain), avec un taux de rendement de 5% et des risques moindres. En rappelant que Sonatrach avait décidé de fructifier des capitaux de l’ordre de 900 millions de dollars de son holding à l’international, avec l’appui d’un gérant-manager de fonds d’investissement.
Des opérations financières qui traduisent la volonté de Sonatrach de développer une offensive commerciale, d’autant que les réaménagements apportés par la nouvelle loi relative aux hydrocarbures lui assurent une position dominante de 51% dans toute activité liée à la chaîne de développement des hydrocarbures.
Outre le fait que Sonatrach joue le rôle de collecteur au profit de l’Etat de la nouvelle taxe sur les profits exceptionnels, imposée par la nouvelle loi relative aux hydrocarbures. Une taxe imposée sur les compagnies associées à Sonatrach et devant générer un milliard de dollars en 2007.
En fait, Sonatrach se veut une société fiable, et elle l’est, une société qui a prouvé son efficience commerciale et économique en ce qui concerne la gestion des sinistres majeurs dont ceux de Skikda. Et ce, malgré les remous créés par la controverse sur sa privatisation, les affaires controversées qui ont défrayé la chronique durant les dernières années, ainsi que les appréhensions légitimes quant à la gestion à bon escient de la manne pétrolière.
Et même si elle dispose d’un encadrement managérial et technique performant, cette société publique pâtit néanmoins d’un déficit en matière de ressources humaines en raison de la fuite des cadres, la nécessité de l’amélioration de la rémunération se posant, mais aussi d’un déficit en engineering, le recours à la sous-traitance initié depuis quelques années suscitant des interrogations.
Il est le premier groupe industriel du pays. Il compte également dans la hiérarchie mondiale des entreprises pétrolières et gazières. Il, c’est le groupe énergétique national Sonatrach, un groupe en expansion, au parcours remarquable et se déployant à l’international.
Chérif Bennaceur - Alger (Le Soir) -
Sonatrach, c’est la compagnie algérienne de recherche, d’exploration, de transport par canalisation, de transformation et de commercialisation des hydrocarbures et de leurs dérivés. Elle intervient également dans d’autres secteurs tels que la génération électrique, les énergies nouvelles et renouvelables ainsi que le dessalement d’eau de mer.
Sonatrach, active depuis plus de quarante ans, exerce ses métiers en Algérie et partout dans le monde. Elle compte, outre la société mère Sonatrach, une vingtaine de filiales nationales et un nombre équivalent de filiales internationales, tant dans l’amont (production) et l’aval (pétrochimie notamment) que dans la commercialisation (distribution des produits pétroliers) et le transport par canalisation ainsi que dans les finances et services.
Sonatrach emploie 120 000 personnes dans l’ensemble du groupe (50 000 employés au niveau de la société mère).
Sonatrach a réalisé, durant les six premiers mois de l’année 2007, pour un volume de 67,86 millions de tonnes équivalent pétrole (TEP) et sur la base d’un prix moyen pondéré du pétrole algérien de quelque 66 dollars le baril, un chiffre d’affaires à l’export de l’ordre de 27 milliards de dollars dont quelque 2 milliards au titre des enlèvements de ses associés, une quarantaine d’entreprises énergétiques mondiales engagées dans des contrats d’association de partage de production.
En 2006, les exportations d’hydrocarbures ont permis de générer un chiffre d’affaires de 54 milliards de dollars, la hausse continue des cours du pétrole au niveau mondial profitant de manière continue à l’Algérie.
Première entreprise du pays en termes de fiscalité pétrolière et de recettes d’exportations, ses activités constituent environ 30% du PNB de l'Algérie. Elle contribue à faire engranger au Fonds de régulation des recettes un matelas de 43 milliards de dollars et des réserves de changes de l’ordre de 80 milliards de dollars, voire plus d’ici la fin de l’année.
La production globale (tous produits confondus) de Sonatrach est de 230 millions de TEP en 2006 avec une prévision d’environ 270 millions de TEP à la fin 2007.
Une société bien cotée au niveau mondial
Sonatrach est classée en tant que première entreprise du continent africain. Elle est classée en tant que 12e parmi une cinquantaine de compagnies pétrolières mondiales, 2e exportateur de GNL, GPL et condensats et 3e exportateur de gaz naturel.
Ainsi, Sonatrach se position au 12e rang des meilleurs groupes pétroliers au monde selon le classement élaboré par l’organisme international Petroleum Intelligence Weekly (PIW), au regard de ses performances opérationnelles.
Selon le PIW, Sonatrach se place au 13e rang en matière de réserves en hydrocarbures liquides (11,712 milliards de barils), au 10e rang en termes de production avec 1,934 million de barils par jour, au 37e rang en matière de capacités de raffinage avec 450 000 barils par jour.
En 2005, le PIW avait classé notre pays, dans les mêmes activités, aux 15e, 14e et 37e rangs.
Concernant le gaz naturel, Sonatrach se place au 5e rang en termes de réserves avec 155 200 milliards de pieds-cubes, et au 6e rang dans la production (8150 milliards de pieds-cubes), en hausse d’un point par rapport à l’année précédente.
La compagnie nationale se place au 25e rang au plan des ventes de produits (670 000 barils/jour), au 24e rang en termes de revenus et au 20e par les effectifs.
En matière d’exportation et de commercialisation de gaz naturel liquéfié (GNL), Sonatrach accomplit de bonnes performances. Sonatrach dont les découvertes d’hydrocarbures augmentent avec 6 découvertes par ses propres moyens sur les 16 qui ont eu lieu depuis le début de l’année.
Sonatrach couvre actuellement 40% du territoire minier national et dispose de 80 permis d’exploitation et d’exploration. Membre important de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), l’Algérie y bénéficie d’un quota de production qui atteint le 1,5 million de barils/jour.
L’objectif étant d’atteindre un niveau de production de 2 millions de barils par jour de pétrole d’ici 2010, ainsi que d’augmenter la quantité de gaz commercialisée à 85 milliards de m3 à la même échéance. Un palmarès qui permet de constater l’importance de cette société tant au niveau national que mondial.
Une compagnie fiable et active financièrement
Une compagnie publique qui se porte bien financièrement, en expansion, en témoigne son plan de développement à l’horizon 2011 avec un montant des investissements de l’ordre de 45 milliards de dollars dont 26 milliards de dollars dans l’amont et 3 milliards à l’international.
Une société publique qui a placé ces dernières années une quarantaine de milliards de dollars aux Etats-Unis, sous la forme de bons du Trésor (emprunts obligataires de l’Etat américain), avec un taux de rendement de 5% et des risques moindres. En rappelant que Sonatrach avait décidé de fructifier des capitaux de l’ordre de 900 millions de dollars de son holding à l’international, avec l’appui d’un gérant-manager de fonds d’investissement.
Des opérations financières qui traduisent la volonté de Sonatrach de développer une offensive commerciale, d’autant que les réaménagements apportés par la nouvelle loi relative aux hydrocarbures lui assurent une position dominante de 51% dans toute activité liée à la chaîne de développement des hydrocarbures.
Outre le fait que Sonatrach joue le rôle de collecteur au profit de l’Etat de la nouvelle taxe sur les profits exceptionnels, imposée par la nouvelle loi relative aux hydrocarbures. Une taxe imposée sur les compagnies associées à Sonatrach et devant générer un milliard de dollars en 2007.
En fait, Sonatrach se veut une société fiable, et elle l’est, une société qui a prouvé son efficience commerciale et économique en ce qui concerne la gestion des sinistres majeurs dont ceux de Skikda. Et ce, malgré les remous créés par la controverse sur sa privatisation, les affaires controversées qui ont défrayé la chronique durant les dernières années, ainsi que les appréhensions légitimes quant à la gestion à bon escient de la manne pétrolière.
Et même si elle dispose d’un encadrement managérial et technique performant, cette société publique pâtit néanmoins d’un déficit en matière de ressources humaines en raison de la fuite des cadres, la nécessité de l’amélioration de la rémunération se posant, mais aussi d’un déficit en engineering, le recours à la sous-traitance initié depuis quelques années suscitant des interrogations.
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