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L'unité de la Belgique en jeu

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    Alors que la Belgique, toujours sans gouvernement, reste plongée dans une grave crise politique, une pétition signée par de nombreuses personnalités, dont les chanteurs Arno et Axelle Red, a été mise en ligne jeudi, exhortant les Belges à exprimer leur attachement à l'unité du pays en affirmant vouloir "la solidarité, pas la scission".

    Le pétition "Sauvons la solidarité" diffusée sur le site Internet bilingue http://www.reddesolidariteit.be, est soutenue par des syndicalistes, artistes, sportifs et d'autres, flamands ou wallons, qui refusent l'éclatement de la Belgique, dans l'incapacité de se doter d'un gouvernement depuis les élections législatives du 10 juin.

    "Nous ne voulons pas qu'on érige de nouveaux murs entre des gens, entre des régions et entre des pays", affirme le texte. "Tout ce que nous avons aujourd'hui en Belgique, nous l'avons obtenu ensemble, Flamands, Bruxellois et Wallons."

    Axelle Red, qui chose inhabituelle pour une artiste flamande chante surtout en français, a fustigé l'attitude des Flamands tentés par un divorce d'avec la Wallonie, moins prospère, dans un entretien à une télévision locale. "Si nous n'étions pas en pleine crise économique, ça ne nous dérangerait pas de garder la Wallonie. C'est uniquement une question d'argent. J'ai parfois honte de cette situation."

    Mercredi, la quotidien bruxellois "La Dernière Heure", évoquant les "discours les plus alarmistes" sur l'avenir du pays, avait lancé un appel à ses lecteurs: "Aidez-nous à sauver la Belgique". Face au spectre d'une scission, de nombreux Bruxellois exhibent depuis peu le drapeau national rouge-jaune-noir sur leur balcon, ce qui constitue un fait rare dans le pays.

    Et les défenseurs de la Belgique peuvent se procurer des autocollants aux couleurs du pays proclamant en néerlandais, français et allemand: "trois langues, une âme, une Belgique".

    Pour l'heure, aucune sortie de crise n'est en vue. Les tractations sur la formation d'un gouvernement achoppent sur les exigences flamandes pour plus d'autonomie et le redécoupage d'une circonscription électorale bilingue de Bruxelles.

    Ces contentieux ont empêché les démocrates-chrétiens et les libéraux, divisés chacun en factions néerlandophone et francophone, de former un gouvernement malgré leur succès aux législatives, où ils ont remporté 81 sièges sur 150. Le 23 août, après de longues tractations, Yves Leterme, patron du Parti démocrate-chrétien flamand (CD&V), désigné par le roi pour former un gouvernement, avait jeté l'éponge, constatant l'impossibilité de rapprocher les positions de part et d'autre.

    Depuis, Albert II a chargé l'"explorateur" Herman van Rompuy (CD&V) de sonder les diverses parties et de tenter de rapprocher les points de vue, mais les discussions menées depuis trois semaines n'ont pas permis d'avancer vers un règlement de la crise.

    Lundi M. Van Rompuy a rendu compte au roi de ses entretiens infructueux et le palais royal a annoncé que le médiateur rendrait son rapport final d'ici quelques jours, ce qui semble indiquer qu'il a décidé de jeter l'éponge.

    Les Belges pourront en tout cas bientôt revoir en DVD la célèbre émission-canular de la chaîne RTBF, qui avait provoqué stupeur et panique dans le pays en décembre dernier, en annonçant à l'antenne l'indépendance de la Flandre et la fuite à l'étranger du roi Albert II et de la reine Paola. AP

    source : AP
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