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Les Sahraouis veulent exploiter leur pétrole.

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  • Les Sahraouis veulent exploiter leur pétrole.

    A partir de la capitale britannique Londres, la République arabe sahraouie démocratique (RASD) a lancé hier un avis d’appel d’offres international pour l’exploration et l’exploitation pétrolière et gazière, au niveau de 12 blocs au large de ses eaux territoriales.

    Lors d’une conférence de presse, tenue hier à Londres, en présence de représentants du corps diplomatique des pays intéressés par la signature de contrats avec la RASD, le coordinateur sahraoui auprès des Nations unies pour le Sahara Occidental, M. Mohamed Khaddad, a indiqué que cet

    appel à la concurrence internationale est ouvert jusqu’au 17 octobre de l’année en cours. Le même responsable a signalé que l’appel concerne les 12 blocs offshore, de Tah, Daoura, Amgala, Haouza, Farsia, Mahbes, Imlili, Gelta, Djrifa, Midjak, Zoug et Laghouira. La décision de la République sahraouie de recourir à un avis à la concurrence intervient, selon M. Khaddad, suite aux opérations d’exploration et de cadastre menées au large des côtes sahraouies par la compagnie australienne «Vision Oil and Gas», et ce suite au contrat signé avec cette compagnie en 2001. Lors de cette même année, le Maroc avait signé deux contrats avec la compagnie américaine «Kerr Mc Gee» et la firme française «Total».

    A une question sur la faisabilité de la signature de contrats avec des compagnies pétrolières, alors que la RASD n’est pas intégralement souveraine sur ses territoires, M. Khaddad a indiqué que la signature des contrats s’effectuera selon deux formules. La première se fera conformément à un accord sur la distribution du produit, qui entrera en vigueur dès le règlement de la question sahraouie et l’adhésion de la RASD à l’ONU en tant qu’Etat pleinement souverain sur ses territoires et ressources.

    La seconde formule consiste en un accord de garanties couvrant la période séparant la signature du contrat, et son entrée en vigueur une fois la souveraineté nationale recouvrée et l’indépendance réalisée. Une formule qui, selon M. Khaddad, a été favorablement accueillie par plusieurs compagnies pétrolières. En vertu de ce type d’accords, les compagnies contractantes octroient des affectations financières que la direction sahraouie utilisera pour la relance de ses secteurs prioritaires, la formation des cadres et le développement de la prospection d’autres ressources naturelles du sol sahraoui. Abordant le problème de la souveraineté, M. Khaddad a affirmé que tout contrat de prospection ou d’exploitation des richesses du Sahara Occidental, qui n’est pas conclu avec la RASD, est un contrat illégal conclu avec un Etat occupant, dont la souveraineté sur ce territoire n’est pas reconnue par le monde entier. Le même responsable appuiera ses dires par l’avis juridique de l’ONU, qui a estimé en janvier 2002 que le Maroc n’a pas de souveraineté sur le Sahara Occidental et qu’il n’a, par conséquent, aucun droit, du point de vue du droit international, de conclure les marchés avec des compagnies internationales pour l’exploitation des richesses de ce territoire occupé. M. Khaddad a en outre indiqué que de nombreuses compagnies, conscientes de cet état de fait, se montrent enthousiastes à la signature de contrats avec la partie sahraouie, selon les formules proposées. Dans la foulée, le coordinateur sahraoui auprès des Nations unies a souligné l’échec de la politique du fait accompli, notamment à travers l’implantation de 200.000 colons marocains au Sahara Occidental et de la politique de répression, par l’envoi de 120.000 soldats marocains et 30.000 policiers et agents administratifs pour contrôler moins de 100.000 Sahraouis vivant dans les territoires occupés. Il y a une vingtaine de jours, une coalition internationale regroupant une vingtaine d’associations des droits de l’homme, représentant les quatre continents, avait lancé un appel en direction de la compagnie pétrolière américaine «Kerr Mc Gee», pour ne pas renouveler son contrat avec le gouvernement marocain pour mener des explorations en offshore de pétrole au Sahara Occidental. Dans le communiqué rendu public le 26 avril dernier, soit cinq jour avant l’expiration du contrat de la compagnie pétrolière américaine, l’organisation internationale Western Sahara Ressource Watch (WSRW) a indiqué que la coalition des organisations des droits de l’homme a rejoint le peuple sahraoui dans ses efforts de convaincre la compagnie américaine de ne pas renouveler son contrat et de cesser toutes ses activités sur le territoire du Sahara Occidental. Le communiqué signale que la coalition avait contacté des centaines d’actionnaires de la compagnie Kerr Mc Gee, ainsi que 30 compagnies d’investissement, pour leur expliquer que les activités de la compagnie américaine sont incompatibles avec les lois internationales et les responsabilités sociales de la corporation. Dans ce même communiqué, la WSRW précise que cette coalition a été formée pour permettre le succès de l’action de ses membres par un travail de lobbying, notamment avec les compagnies d’exploration sismique, la norvégienne TGS-NOPEC et la compagnie hollandaise Fugro, sachant que ces deux compagnies ont cessé leurs activités au Sahara Occidental, à l’instar d’ailleurs de la firme pétrolière française «Total». Avec le retrait de ses compagnies, «Kerr Mc Gee» était la dernière compagnie étrangère encore présente au Sahara Occidental, le mois dernier. Tout en soulignant l’engagement de la coalition aussi longtemps que cela prendra, pour convaincre la compagnie américaine à ne pas renouveler son contrat, le coordinateur international de la WSRW avait affirmé que «le Maroc a planifié le vol des hydrocarbures du Sahara Occidental» ajoutant que cela était «immoral et illégal sachant que ce contrat a contribué à accroître la tension dans ce conflit».

    sourcejamel B. le quotidien d'oran
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