je met cet article sur l'international puisque s'est un journal marocain qui ont encore les jambes qui tremblent
Des documents d’archive sur le réacteur nucléaire algérien
As-Salam, construit secrètement en 1991, ont été déclassifiés aux États-Unis. Il y a de fortes chances qu’il ne soit pas pacifique
Notre voisin de l'Est se déploie tous azimuts pour accéder au rang de puissance nucléaire. Et ce ne sont pas les partenaires qui manquent pour l’initier. Aussi bien la France que l’Iran se sont dit, pas plus tard que cet été, prêts à partager leur savoir-faire avec l’Algérie. Le 17 septembre, c'est le ministre de l'Énergie et des Mines algérien, Chakib Khelil, qui s'est déplacé à Pretoria à la tête d'une importante délégation d'experts nucléaires, pour prospecter les opportunités d'importer l'expertise nucléaire sud-africaine.
Certes, dans tous ces projets de coopération, l'accent est mis verbalement sur le caractère civil et pacifique de ce commerce. Mais, à la lumière d'informations venues d'Outra-Atlantique, les raisons d'inquiétude persistent quant aux intentions nucléaires réelles de l'Algérie. Des documents du Département d'État et du Conseil de la Sécurité nationale américains déclassifiés et rendus publics par l’institut indépendant National Security Archives, lundi 10 septembre 2007, remettent sur la table le caractère militaire de l'un des deux réacteurs algériens. Le réacteur Es-Salam, d'une puissance déclarée de 15 megawatts, situé à Aïn Oussera, à 150 kilomètres au sud d'Alger.
Livré à l’Algérie secrètement par la Chine au début des années 90 du siècle dernier, alors qu'aucun de ces deux pays n'avait encore adhéré au Traitement de non-prolifération nucléaire (TNP), ce réacteur aurait pu rester secret pour toujours. C'est le quotidien américain Washington Times, en date du 11 avril 1991, bénéficiant de fuites au sein des services secrets militaires américains, qui a ébruité l'affaire. Les documents récemment rendus publics contiennent plusieurs indices de preuves démontrant raisonnablement le caractère militaire du réacteur de Aïn Oussera. Primo, le secret absolu dont les autorités algériennes ont toujours entouré le projet, allant jusqu’à expulser l’attaché militaire britannique à Alger, qui s’était aventuré à photographier le réacteur de trop près. Secundo, des clichés satellites ont montré des avions militaires et des missiles anti-aérien assurant la garde du réacteur. Tercio, l'absence de toute installation électrique destinée à recueillir l'électricité supposée être produite par le réacteur. Quarto, la tour de refroidissement du réacteur est immense, disproportionnée pour une installation nucléaire à usage civil. Quinto, les experts chinois avaient appris à leurs homologues algériens la manière de monter des armes nucléaires sur des plates-formes de lancement et sur des avions. Cette liste d'indices accusateurs n'est pas exhaustive.
À l’époque, l'administration américaine, pour une conjoncture déjà explosive (Irak, Chine, Pakistan…) s’était contentée de sommer l'Algérie de rejoindre le TNP et d'ouvrir ses installations aux inspections de l'Agence internationale à l'Énergie atomique. Ce fut fait en 1995. Mais que l'on ne s'y trompe pas, les inspections de l'AIEA sont d'un caractère très limité. Et l’Algérie est périodiquement mise à l’index pour des activités nucléaires louches.
Si l’Algérie n’a pas encore atteint l’auto-suffisance en matière de savoir-faire atomique, ce ne sont pas les matières premières qui lui manquent. Elle possède approximativement 56.000 tonnes d'uranium en dépôt dans le massif du Hoggar. En plus de ces dépôts, l'Algérie produit annuellement 700.000 tonnes de roche de phosphate, dont le Centre algérien de Développement des Matériaux se fait un malin plaisir d'extraire de l'uranium. Toutes ces ressources, il faut bien les utiliser, et avec la junte imprévisible d’Alger, on ne peut jurer de rien
Des documents d’archive sur le réacteur nucléaire algérien
As-Salam, construit secrètement en 1991, ont été déclassifiés aux États-Unis. Il y a de fortes chances qu’il ne soit pas pacifique
Notre voisin de l'Est se déploie tous azimuts pour accéder au rang de puissance nucléaire. Et ce ne sont pas les partenaires qui manquent pour l’initier. Aussi bien la France que l’Iran se sont dit, pas plus tard que cet été, prêts à partager leur savoir-faire avec l’Algérie. Le 17 septembre, c'est le ministre de l'Énergie et des Mines algérien, Chakib Khelil, qui s'est déplacé à Pretoria à la tête d'une importante délégation d'experts nucléaires, pour prospecter les opportunités d'importer l'expertise nucléaire sud-africaine.
Certes, dans tous ces projets de coopération, l'accent est mis verbalement sur le caractère civil et pacifique de ce commerce. Mais, à la lumière d'informations venues d'Outra-Atlantique, les raisons d'inquiétude persistent quant aux intentions nucléaires réelles de l'Algérie. Des documents du Département d'État et du Conseil de la Sécurité nationale américains déclassifiés et rendus publics par l’institut indépendant National Security Archives, lundi 10 septembre 2007, remettent sur la table le caractère militaire de l'un des deux réacteurs algériens. Le réacteur Es-Salam, d'une puissance déclarée de 15 megawatts, situé à Aïn Oussera, à 150 kilomètres au sud d'Alger.
Livré à l’Algérie secrètement par la Chine au début des années 90 du siècle dernier, alors qu'aucun de ces deux pays n'avait encore adhéré au Traitement de non-prolifération nucléaire (TNP), ce réacteur aurait pu rester secret pour toujours. C'est le quotidien américain Washington Times, en date du 11 avril 1991, bénéficiant de fuites au sein des services secrets militaires américains, qui a ébruité l'affaire. Les documents récemment rendus publics contiennent plusieurs indices de preuves démontrant raisonnablement le caractère militaire du réacteur de Aïn Oussera. Primo, le secret absolu dont les autorités algériennes ont toujours entouré le projet, allant jusqu’à expulser l’attaché militaire britannique à Alger, qui s’était aventuré à photographier le réacteur de trop près. Secundo, des clichés satellites ont montré des avions militaires et des missiles anti-aérien assurant la garde du réacteur. Tercio, l'absence de toute installation électrique destinée à recueillir l'électricité supposée être produite par le réacteur. Quarto, la tour de refroidissement du réacteur est immense, disproportionnée pour une installation nucléaire à usage civil. Quinto, les experts chinois avaient appris à leurs homologues algériens la manière de monter des armes nucléaires sur des plates-formes de lancement et sur des avions. Cette liste d'indices accusateurs n'est pas exhaustive.
À l’époque, l'administration américaine, pour une conjoncture déjà explosive (Irak, Chine, Pakistan…) s’était contentée de sommer l'Algérie de rejoindre le TNP et d'ouvrir ses installations aux inspections de l'Agence internationale à l'Énergie atomique. Ce fut fait en 1995. Mais que l'on ne s'y trompe pas, les inspections de l'AIEA sont d'un caractère très limité. Et l’Algérie est périodiquement mise à l’index pour des activités nucléaires louches.
Si l’Algérie n’a pas encore atteint l’auto-suffisance en matière de savoir-faire atomique, ce ne sont pas les matières premières qui lui manquent. Elle possède approximativement 56.000 tonnes d'uranium en dépôt dans le massif du Hoggar. En plus de ces dépôts, l'Algérie produit annuellement 700.000 tonnes de roche de phosphate, dont le Centre algérien de Développement des Matériaux se fait un malin plaisir d'extraire de l'uranium. Toutes ces ressources, il faut bien les utiliser, et avec la junte imprévisible d’Alger, on ne peut jurer de rien
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