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Pour mieux maîtriser le temps de travail des 15 000 salariés de ses quatre centres d'ingénierie français - Technocentre de Guyancourt (Yvelines), Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine), Aubevoye (Eure) et Lardy (Essonne), leur apporter "sérénité et meilleur équilibre entre la vie personnelle et professionnelle",Renault vient de présenter huit mesures. Celles-ci entreront en application le 1er novembre.
Elles s'inscrivent dans le cadre d'un plan d'action lancé en mars par Carlos Ghosn, le patron de Renault, après quatre tentatives de suicide à Guyancourt, dont trois ont abouti à la mort du salarié. Lundi 24 septembre, un salarié du site d'Aubevoye, en arrêt maladie depuis le début du mois, s'est suicidé chez lui.
Désormais, plus de réunions avant 8 heures ou après 18 heures. Les quatre sites ouvriront à 7 heures, contre 5 h 30 ou 6 heures actuellement. Le soir, la fermeture aura lieu à 20 h 30, contre 22 h 30. Renault rappelle aussi le droit à une pause d'une heure pour déjeuner, et, sauf urgence, le travail à domicile sera proscrit, notamment sous forme d'envoi de mails...
Ce train de mesures réduira-t-il le traitement de choc auquel est soumis le constructeur depuis l'arrivée aux commandes de Carlos Ghosn en 2005 ? Ce dernier lui a assigné des objectifs jamais atteints : une rentabilité de 6 % en 2009, vendre 800 000 voitures de plus qu'en 2005 (soit 3,3 millions de véhicules) et commercialiser 26 nouveaux modèles pour relancer la marque, dont les ventes mondiales ont reculé de 3,8 % au premier semestre et de 9,1 % sur les marchés européens.
Le Technocentre doit sortir en moyenne huit nouveaux véhicules par an entre 2007 et 2009, contre trois ou quatre auparavant. Tout cela à effectifs et à moyens constants. Autant dire que les cadres resteront sous pression, malgré les déclarations de Renault. "A aucun moment la question des ressources et de la charge de travail n'a été posée,regrette Pierre Nicolas, de la CGT. Si on met 800 personnes sur un projet alors qu'il en faut 1 000, les gens vont continuer à travailler chez eux, et la pression sera toujours aussi forte."
Une enquête, conduite par le cabinet d'expertise Technologia et dont les conclusions sont attendues pour la mi-octobre, révèle un dépassement massif de la durée du travail. 5 900 salariés du Technocentre ont répondu à 80 questions : entre les horaires affichés et l'enquête, il y aurait un très fort décalage. Renault promet "240 ressources complémentaires" dans les métiers de l'ingénierie d'ici à fin 2008. Ces embauches s'ajoutent aux 110 annoncées en mars. Le constructeur mise sur la mobilité interne pour pourvoir ces postes, avant de faire appel à des recrutements extérieurs.
Nathalie Brafman (Le monde)
Elles s'inscrivent dans le cadre d'un plan d'action lancé en mars par Carlos Ghosn, le patron de Renault, après quatre tentatives de suicide à Guyancourt, dont trois ont abouti à la mort du salarié. Lundi 24 septembre, un salarié du site d'Aubevoye, en arrêt maladie depuis le début du mois, s'est suicidé chez lui.
Désormais, plus de réunions avant 8 heures ou après 18 heures. Les quatre sites ouvriront à 7 heures, contre 5 h 30 ou 6 heures actuellement. Le soir, la fermeture aura lieu à 20 h 30, contre 22 h 30. Renault rappelle aussi le droit à une pause d'une heure pour déjeuner, et, sauf urgence, le travail à domicile sera proscrit, notamment sous forme d'envoi de mails...
Ce train de mesures réduira-t-il le traitement de choc auquel est soumis le constructeur depuis l'arrivée aux commandes de Carlos Ghosn en 2005 ? Ce dernier lui a assigné des objectifs jamais atteints : une rentabilité de 6 % en 2009, vendre 800 000 voitures de plus qu'en 2005 (soit 3,3 millions de véhicules) et commercialiser 26 nouveaux modèles pour relancer la marque, dont les ventes mondiales ont reculé de 3,8 % au premier semestre et de 9,1 % sur les marchés européens.
Le Technocentre doit sortir en moyenne huit nouveaux véhicules par an entre 2007 et 2009, contre trois ou quatre auparavant. Tout cela à effectifs et à moyens constants. Autant dire que les cadres resteront sous pression, malgré les déclarations de Renault. "A aucun moment la question des ressources et de la charge de travail n'a été posée,regrette Pierre Nicolas, de la CGT. Si on met 800 personnes sur un projet alors qu'il en faut 1 000, les gens vont continuer à travailler chez eux, et la pression sera toujours aussi forte."
Une enquête, conduite par le cabinet d'expertise Technologia et dont les conclusions sont attendues pour la mi-octobre, révèle un dépassement massif de la durée du travail. 5 900 salariés du Technocentre ont répondu à 80 questions : entre les horaires affichés et l'enquête, il y aurait un très fort décalage. Renault promet "240 ressources complémentaires" dans les métiers de l'ingénierie d'ici à fin 2008. Ces embauches s'ajoutent aux 110 annoncées en mars. Le constructeur mise sur la mobilité interne pour pourvoir ces postes, avant de faire appel à des recrutements extérieurs.
Nathalie Brafman (Le monde)
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