La crise des subprime a influé sur le marché de l'immobilier aux Etats-Unis davantage qu'attendu. Les statistiques publiées ces derniers jours le soulignent. Les analystes prévoient un rétablissement certain, mais lent.
Devenir propriétaire n'est plus si simple aux Etats-Unis. L'ère du crédit accordé à l'emporte-pièce est révolu. Après deux ans de prêts risqués, les banques se sont laissées surprendre par la crise. Et désormais, les ventes de logements diminuent.
Sur le marché américain des logements neufs, la baisse des transactions a même dépassé les pires scénarios des analystes. En août, elles ont fléchi de 8.3%. Seuls 795 000 logements neufs pourraient donc être vendus cette année. Une telle diminution d'activité sur ce marché n'avait pas été observée depuis juin 2000. Entre leurs prévisions et la réalité, le manque s'élève à 35 000 unités.
L'immobilier ancien se maintient davantage. Selon le Conference Board, les reventes de logements en août ont légèrement dépassé les prévisions des économistes. La différence est de 100 000 unités. En rythme annuel, 5.5 millions de logements seraient acquis. Mais ce chiffre d'août marque un repli de 4.3% sur un mois.
Moins de transactions sont donc conclues, tant sur le marché du neuf que sur le marché de l'ancien. Les stocks de maisons individuelles en attente d'un acquéreur sont donc au plus haut depuis 18 ans. Pourtant, la baisse des prix de l'immobilier n'incite pas à mettre son bien sur le marché. Selon une étude de l'université du Michigan, 26% des propriétaires estiment que la valeur de leur maison a chuté sur un an, un chiffre record depuis 1992.
La baisse des prix des logements aux Etats-Unis atteint 3.2% au deuxième trimestre 2007, selon l'indice SP/Case-Schiller. La perte de valeur atteint même 7% à Washington et jusqu'à 11 % à Detroit. L'accroissement des stocks n'est donc pas dû à l'augmentation de l'offre, mais plutôt à la défaillance des acquéreurs.
La difficulté de trouver des fonds pour financer son acquisition est la principale raison pour laquelle ils diffèrent leurs achats de six à douze mois.
L'ensemble des analystes s'accordent à dire que cette situation devrait perdurer. Le marché doit se stabiliser, et les stocks se résorber avant de revenir à une croissance des prix, et donc à une activité normale sur le marché de l'immobilier.
Certains vendeurs pressés de se séparer de leur bien immobilier ont donc renoué avec une tradition américaine tombée en désuétude lors des deux dernières années fastes du marché immobilier. Ils achètent des statuettes de Saint-Joseph, le patron des charpentiers censé les aider à conclure la vente. La cathédrale épiscopale de Washington a ainsi vendu une centaine de kit "Saint Joseph pour vendre sa maison" en deux mois, alors qu'elle n'en a écoulé que cinquante sur l'année 2006. Phil Cates a même créé une boutique virtuelle dédiée à ce commerce. Selon lui, SaintJosephStatue.com vend plusieurs centaines de statuettes chaque jour, avec des pics à plus de 600 unités journalières.
source : le figaro
Devenir propriétaire n'est plus si simple aux Etats-Unis. L'ère du crédit accordé à l'emporte-pièce est révolu. Après deux ans de prêts risqués, les banques se sont laissées surprendre par la crise. Et désormais, les ventes de logements diminuent.
Sur le marché américain des logements neufs, la baisse des transactions a même dépassé les pires scénarios des analystes. En août, elles ont fléchi de 8.3%. Seuls 795 000 logements neufs pourraient donc être vendus cette année. Une telle diminution d'activité sur ce marché n'avait pas été observée depuis juin 2000. Entre leurs prévisions et la réalité, le manque s'élève à 35 000 unités.
L'immobilier ancien se maintient davantage. Selon le Conference Board, les reventes de logements en août ont légèrement dépassé les prévisions des économistes. La différence est de 100 000 unités. En rythme annuel, 5.5 millions de logements seraient acquis. Mais ce chiffre d'août marque un repli de 4.3% sur un mois.
Moins de transactions sont donc conclues, tant sur le marché du neuf que sur le marché de l'ancien. Les stocks de maisons individuelles en attente d'un acquéreur sont donc au plus haut depuis 18 ans. Pourtant, la baisse des prix de l'immobilier n'incite pas à mettre son bien sur le marché. Selon une étude de l'université du Michigan, 26% des propriétaires estiment que la valeur de leur maison a chuté sur un an, un chiffre record depuis 1992.
La baisse des prix des logements aux Etats-Unis atteint 3.2% au deuxième trimestre 2007, selon l'indice SP/Case-Schiller. La perte de valeur atteint même 7% à Washington et jusqu'à 11 % à Detroit. L'accroissement des stocks n'est donc pas dû à l'augmentation de l'offre, mais plutôt à la défaillance des acquéreurs.
La difficulté de trouver des fonds pour financer son acquisition est la principale raison pour laquelle ils diffèrent leurs achats de six à douze mois.
L'ensemble des analystes s'accordent à dire que cette situation devrait perdurer. Le marché doit se stabiliser, et les stocks se résorber avant de revenir à une croissance des prix, et donc à une activité normale sur le marché de l'immobilier.
Certains vendeurs pressés de se séparer de leur bien immobilier ont donc renoué avec une tradition américaine tombée en désuétude lors des deux dernières années fastes du marché immobilier. Ils achètent des statuettes de Saint-Joseph, le patron des charpentiers censé les aider à conclure la vente. La cathédrale épiscopale de Washington a ainsi vendu une centaine de kit "Saint Joseph pour vendre sa maison" en deux mois, alors qu'elle n'en a écoulé que cinquante sur l'année 2006. Phil Cates a même créé une boutique virtuelle dédiée à ce commerce. Selon lui, SaintJosephStatue.com vend plusieurs centaines de statuettes chaque jour, avec des pics à plus de 600 unités journalières.
source : le figaro
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