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Rentrée universitaire 2007-2008 sur fond de contestation

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  • Rentrée universitaire 2007-2008 sur fond de contestation

    C’est sur fond de contestation des enseignants du supérieur que s’effectuera la rentrée universitaire 2007-2008 en Algérie.

    Elle sera lancée, selon nos sources, officiellement le 17 octobre prochain. Le chef de l’Etat devrait probablement présider la cérémonie d’ouverture à partir d’une wilaya de l’intérieur du pays. Une rentrée universitaire sous de mauvais hospices du fait que, trois jours après, les enseignants entameront leur mouvement de protestation.

    Les établissements universitaires accueilleront 1 052 000 étudiants, tous cycles confondus, (graduation, post-graduation et Universités de la formation continue), dont 270 285 nouveaux étudiants pour cette rentrée universitaire. Selon les statistiques officielles, ils seront 29 062 enseignants de différents grades à les encadrer au plan pédagogique aux côtés de 864 855 étudiants en graduation et post-graduation, soit un taux d'encadrement global de 1 enseignant pour 29 étudiants.

    D’après le département de Harraoubia, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, 5 205 enseignants parmi eux sont titulaires de diplômes de haut niveau, soit 17,91% du nombre global du corps enseignant, sachant que le secteur a procédé dernièrement à la promotion de 247 maîtres de conférences au grade de professeur et 625 maîtres assistants chargés des cours au grade de professeur conférencier. Depuis samedi dernier, des étudiants de différentes spécialités ont toutefois entamé leurs cours à l’image de ceux de pharmacie. Ces derniers ont repris leurs places sur les bancs des amphithéâtres depuis samedi dernier.

    En effet, la plupart des établissements universitaires ont annoncé la nouvelle rentrée universitaire conformément à ce qui a été décidé par le ministère de tutelle après la fin des examens de rattrapage qui se sont déroulés durant le mois de septembre.

    Reste que cette rentrée universitaire aura lieu à trois jours du débrayage des enseignants affiliés au Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes). Ce dernier observera un mouvement de protestation de trois jours contre la grille des salaires à partir du 20 octobre. Ce syndicat, dans un communiqué transmis à la presse, a expliqué cette initiative du fait que la promulgation du nouveau système de classification et de rémunération des fonctionnaires qui «ne réhabilite nullement l’enseignant chercheur comme longtemps scandé par les pouvoirs publics à travers des discours puis des engagements qui se sont finalement révélés mirages et illusions. » Et pour exprimer «sa désapprobation de la nouvelle grille des salaires et dénoncer la supercherie» dont ont été victimes les enseignants chercheurs, le bureau national en session ouverte depuis le 5 septembre a décidé la tenue de journées de protestation avec arrêt de travail de trois jours à partir 20 octobre. Des assemblées générales seront également tenues le 20 octobre dans tous les établissements universitaires afin de débattre de la situation ainsi que de la suite à donner à leur mouvement pour la satisfaction de leurs revendications. En somme, c’est à une rentrée universitaire des plus mouvementées qu’administration, enseignants et étudiants devront s’y préparer.

    Par le Soir
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