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La politique agricole du gouvernement remise en cause

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  • La politique agricole du gouvernement remise en cause

    Deux constats qui, par ailleurs, ont une relation de cause à effet : les prix reflètent le niveau de la production et, par conséquent, si les prix sont élevés, cela veut dire tout simplement que la production est faible. Une théorie tout à fait classique mais mal assimilée par le consommateur témoin d’étalages assez fournis en fruits et légumes et sur lesquels les prix affichés sont parfois très élevés. En clair, de la production écoulée à prix fort, un paradoxe qui peut en laisser perplexe plus d’un.

    On a souvent entendu ou ne nous a-t-on pas expliqué que, pour acheter des produits alimentaires moins chers, il faudrait produire plus. En ce qui concerne notre production agricole, il faudrait donc qu’elle passe à une vitesse supérieure. Peut-on comprendre que l’actuelle est encore insuffisante ? On estime au ministère de l’Agriculture qui dressant le bilan des cinq dernières années que l’Algérie récolte ce qu’elle a semé, c’est-à-dire la mise en œuvre du Plan national de développement agricole (PNDA), mettant en relief l’amélioration de la qualité et de la quantité enregistrée dans la production agricole, Saïd Barkat, premier responsable du secteur, faisant même état qu’un excédent de 20% en fruits et légumes a été enregistré en Algérie, durant ces cinq dernières années. Par ailleurs, ce responsable n’a eu de cesse de marteler chaque fois que l’occasion lui en était donnée que la production des fruits et légumes, en Algérie, a même acquis les capacités quantitatives et qualitatives pour s’imposer sur les marchés extérieurs, c’est-à-dire avec des atouts lui permettant d’être exportée, comme c’est le cas notamment pour les primeurs. Mais que rencontrons–nous sur le terrain ? On assiste depuis quelques mois à une flambée des prix et des tensions, notamment sur la pomme de terre, suivie de façon conjoncturelle par la tomate et la courgette. Non sans citer la carotte et le navet, deux légumes dont le prix de vente a connu des envolées en hors période. Pour en revenir au cas précis de la pomme de terre, car c’est l’exemple le plus édifiant, en l’espace de deux ans, on est passé d’une année de surproduction (2005 : un excédent de 500 000 quintaux) à une autre de pénurie (au dernier trimestre 2006 et au premier semestre 2007).

    Les responsables et les coupables
    Les consommateurs ont eu vite fait de cibler le ministère de l’Agriculture, le prenant pour responsable de la tension persistante sur ce produit végétal de large consommation car n’ayant pu prendre les mesures qui s’imposaient, c’est-à-dire mettre sur le marché des quantités suffisantes de pomme de terre pour arrêter la flambée des prix. Mais comment équilibrer l’offre et la demande dans la mesure où les dernières récoltes ont été très en deçà des besoins de consommation ? Une équation qu’il a été facile de résoudre. L’alternative d’importer le déficit devenait inévitable. Ainsi, les pouvoirs publics, après la levée de la taxe d’importation sur la pomme de terre, ont décidé d’importer 100 000 tonnes de ce tubercule. Une solution tout à fait conjoncturelle, a expliqué le ministère de l’Agriculture, en attendant l’arrivée des récoltes d’arrière-saison. En fait, cette mesure (importer de la pomme de terre) a été rendue nécessaire, car, avant tout, le but recherché à travers cette opération était d’amoindrir un tant soit peu l’écart entre l’offre et la demande. Mais comment en est-on arrivé là ? Dans le milieu agricole, on explique que la faible production de pomme de terre de la dernière campagne est due à deux facteurs.

    Les surfaces plantées ont été en net recul car le prix de vente de la semence a connu une forte hausse. Quant au deuxième facteur, il réside dans l’impact de la maladie du mildiou sur les surfaces plantées. Des agriculteurs versés dans la production de pomme de terre soutiennent de leur côté qu’aux causes de cette situation de faible production citées plus haut, il faut ajouter dans bien des cas la mauvaise qualité de la semence importée qui a donné comme résultats de faibles rendements à l’hectare. Voilà ce qu’il ressort dans le cas de la pomme de terre mais toujours est-il que d’autres légumes ont été vendus sur les étals à des prix élevés. Un constat qu’on ne saurait cacher. Car, comme tout un chacun, on s’est demandé le pourquoi d’une telle hausse sur les prix des légumes.

    La tutelle ou le ministère de l’Agriculture expliquant par là que la flambée des prix des fruits et légumes, notamment, n’est pas liée à un déficit de production mais plutôt à la spéculation. Saïd Barkat de signifier aux médias «la hausse des prix de certains produits de large consommation comme la pomme de terre n’est pas due à la rareté du produit, mais plutôt à l’absence de régulation et d’une industrie agroalimentaire. Les dysfonctionnements sont donc à relever dans les circuits commerciaux et dans la régulation des marchés».

    Production insuffisante ou spéculation ? Deux hypothèses qui tiennent la route. Mais autant dire aussi qu’il y a spéculation seulement s’il y a tension. En effet, quand le produit est abondant, il est préférable d’écouler aussi vite la récolte. Ce n’est généralement pas le cas à partir du moment où l’irrégularité dans les volumes récoltés est devenue monnaie courante car il est rare de constater deux années de suite une surproduction ou une production acceptable. C’est devenu une règle dans le secteur : quand il y a surproduction d’un légume, il faut s’attendre à ce que la prochaine campagne accuse un net recul en matière de production du même produit agricole. En somme, on a affaire à ce qu’on pourrait appeler une variable dominante qui revient périodiquement selon un cycle bien déterminé : tous les deux ans. Cette irrégularité persistante dans la production agricole se traduit forcement par des périodes de tension sur tel ou tel légume au niveau du circuit de la commercialisation.

    Sécuriser le revenu des agriculteurs
    Du côté des paysans, on dit que l’irrégularité de la production est due au fait que l’agriculteur est devenu méfiant : quand il accuse des pertes sur une récolte pour cause de mévente, il fera en sorte que, pour la prochaine saison, ou il réduira l’espace cultivé du même produit ou il s’abstiendra de cultiver le végétal qui lui a causé des pertes financières. Une démarche qui pour nos agriculteurs est tout à fait légitime. Alors, comment convaincre les exploitants agricoles d’opter pour une continuité dans ses niveaux de production ? Ils se disent prêts à le faire à la seule condition qu’on leur garantisse un revenu en cas de mévente.

    Ce qui dépend du bon vouloir de la tutelle se chargeant de mettre en place un mécanisme de compensation quand l’agriculteur n’arrive pas à vendre sa récolte car le produit inonde le marché et, du coup, les prix baissent bien en deçà du coût de revient à la production. Selon des experts consultants en matière de production, un tel mécanisme est d’autant plus nécessaire si l’on veut faire en sorte que les fluctuations des prix des légumes et fruits ne connaissent pas de grands écarts. Sous d’autres cieux, un tel mécanisme existe et sa mise en œuvre par la création de coopératives agricoles est à même d’assurer aux paysans un minimum de bénéfice dans le cas où les rendements enregistrés seraient élevés.

    Cela dit, un travail de coordination et de regroupement des agriculteurs en filières de production devrait se concrétiser sur le terrain car il va de l’intérêt de l’exploitant agricole de travailler sous la conduite d’une coopérative agricole.

    Changement de stratégie de production
    Les milliards de dinars investis dans le secteur de l’agriculture dans le cadre du Plan national de développement agricole et rural (PNDAR) depuis la date de son exécution (août 2000) ont, certes, porté leurs fruits. Des centaines de nouveaux hectares sont entrés en production, les surfaces agricoles ont triplé. Mais en aval, le consommateur ne connaît pas ou ne connaît qu’en partie l’impact du PNDAR. On a réfléchi sur la question pour savoir où se trouve le maillon faible de la chaîne de production/commercialisation.

    Pour l’heure, les responsables et cadres du secteur restent convaincus d’aller vers une optimisation et une rationalisation des systèmes agricoles en place qui, du reste, ont commencé à montrer leur limite. Sur un autre volet, celui de la professionnalisation de l’activité agricole, là encore, il y a beaucoup à faire, affirment les cadres du secteur car, pour eux, moderniser l’activité agricole devient impératif si l’on veut passer à un type d’agriculture intensive tout à fait nécessaire pour pouvoir arriver à une autosuffisance alimentaire. Un défi qu’il faudra relever.

    source : la tribune

  • #2
    Et l'industrie agroalimentaire, son role est generalement regulateur du marche, dans le cas des exedents, la transformation et la commercialisation pour le marche interieur et exterieur suppose des stockages adaptes, et c'est ainsi qu'on puisse organise un marche afin que l'offre et la demande soit equilibre.

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    • #3
      Faut ramenner des specialistes etrangers pour redresser ce secteur, les algeriens sont incapable a relever un tell defis.

      Les bresiliens et les francais sont les chompions du ble alors faut faire appel a eux, de meme pour le secteur de la peche, le Vietnam devient la plaque tournante du poisson des bassins (l'elevage) ils faut les invites a venir, ....

      Les fallah algeriens sont tres mal formes (ne sont pas du tt formes), il ne peuvent avoir une vision national....

      Faut mettre les grand moyens avec un controle stricte des recoltes

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