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Le marché des crédits à la consommation en Algérie sera réglementé

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  • Le marché des crédits à la consommation en Algérie sera réglementé

    Devant le développement rapide du crédit à la consommation en Algérie, une commission interministérielle présidée par le ministre des Finances a formulé des propositions pour encadrer et sécuriser les crédits à la consommation, qui seront soumises prochainement à l'examen du gouvernement. Les chemins qui conduisent au surendettement sont désormais balisés et les personnes qui présentent un faible niveau d'études, les chômeurs et les isolés sont les plus touchés. Leur situation reflète d'un côté des besoins de consommation pour lesquels leurs niveaux de revenus sont trop bas, de l'autre un marché du crédit en croissance. Trois paramètres importants interviennent dans le surendettement :

    - le niveau d'études : la mobilité et l'intégration sur le marché du travail sont réduites lorsque la scolarité est limitée; le niveau d'études a une influence sur la survenance de problèmes sociaux divers et sur la capacité de les prendre en charge;
    - le chômage : et en particulier le chômage de longue durée ; il provoque un changement fondamental dans le mode de vie du ménage et réduit les chances de bien-être en termes de vécu et de développement humain;
    - la situation financière du chef de ménage : vivre isolé(e) avec des enfants accroît fortement la probabilité d'être surendetté. L'engouement populaire sur les crédits à la consommation peut toutefois ouvrir les portes du surendettement pour les ménages. Comment peut-on se retrouver dans une situation d'endettement excessif ? "Si les crédits dépassent 40% des revenus, le client est en situation d'endettement excessif. Généralement, ce surendettement peut venir de deux situations : le chômage et la multiplication des crédits. La séparation des biens peut aussi être un facteur de surendettement ", explique un responsable dans une banque leader dans le crédit à la consommation. La voie vers le surendettement est souvent facilitée par l'accès facile aux crédits et le manque de garanties pour le consommateur.

    Les banques ne donnent aucun délai aux clients pour décider et réfléchir avant d'emprunter. Cette situation est à double tranchant pour les banques : d'un côté, les emprunteurs augmentent rapidement et de l'autre les risques d'impayés s'accroissent. Les ménages à faibles revenus n'ont d'autre choix que de souscrire des engagements coûteux et à risque : cartes de crédit liées à la grande distribution, découvert bancaire permanent, souscriptions en réponse à des publicités personnalisées. Pour les crédits portant sur des petits montants, l'ouverture de crédit est une opération coûteuse, en particulier lorsque l'emprunteur ne pourra rembourser le capital qu'après plusieurs mois ou années. L'ouverture de crédit à durée indéterminée se généralise. Elle est dangereuse et non-adaptée aux petits budgets. Une fois enlisé dans les difficultés, le consommateur surendetté est qualifié d'ignorant par les prêteurs qui sont à l'origine de ses difficultés. Les droits du consommateur procèdent d'une théorie qui compense les défauts de l'analyse économique en plaçant l'individu au centre de la réflexion et en mettant l'accent sur son émancipation et son autodétermination. Ils concourent directement à mettre en application le droit à la dignité humaine.

    Les droits du consommateur, comme catégorie relevant des droits économiques mais aussi des droits sociaux, acquièrent leurs finalités et leur degré d'importance propres au sein de chaque société. Chacun doit pouvoir vivre dignement et exercer son pouvoir d'achat en connaissance de cause, accéder à des biens et services de qualité, s'engager dans des transactions qui ne soient pas déloyales, défendre sa cause et pouvoir réellement faire valoir sa dignité et son identité. Le développement des crédits à la consommation en Algérie en faveur des particuliers soutient l'activité économique sans prévenir les risques de surendettement des Algériens.

    source : Le Maghreb
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