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Après Poutine président, Poutine premier ministre?

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  • Après Poutine président, Poutine premier ministre?

    Vladimir Poutine se plaît décidément aux coups de théâtre politiques. Hier, il a créé la surprise en évoquant la possibilité de devenir le premier ministre de son successeur. La Constitution l'empêche de briguer un troisième mandat en mars 2008 et il répète depuis des mois qu'il ne la modifiera pas à son profit malgré les appels pressants de nombreux leaders politiques.

    L'ancien agent du KGB a, semble-t-il, abattu ses cartes. Il s'adressait hier au congrès du parti pro-Kremlin, Russie unie. Première étape, Vladimir Poutine a annoncé, sous la pression unanime des délégués, qu'il conduirait lui-même la liste de Russie unie aux législatives du 2 décembre. Deuxième étape logique : le chef d'une majorité peut devenir premier ministre, même si la Russie n'est pas un régime parlementaire. « Diriger le gouvernement, c'est une proposition parfaitement réaliste mais il est encore tôt pour y penser », a lancé celui que les sondages créditent de 75 % à 80 % d'opinions positives. « Pour cela, il faut remplir au minimum deux conditions. Premièrement, Russie unie doit gagner les élections à la Douma aux législatives du 2 décembre. Deuxièmement, il faut élire comme président un homme honnête, capable, efficace et moderne avec lequel on pourrait travailler en binôme », a poursuivi le président.

    La première condition - la victoire aux législatives - est une pure formalité tant le système est verrouillé et l'opposition entravée ou discréditée. La seconde condition - « l'homme honnête » - pourrait être tout aussi remplie. Lorsque Vladimir Poutine a nommé le mois dernier un inconnu, Viktor Zoubkov, au poste de premier ministre, les kremlinologues ont aussitôt estimé qu'il rejoignait la petite liste des présidentiables fidèles de Poutine. Le fait que Zoubkov ait été chargé de la lutte contre le blanchiment d'argent le qualifie comme « homme honnête ». D'autant que la lutte contre la corruption, qui gangrène toute la société russe, devrait être l'un des principaux thèmes de campagne.

    « Je crois que le meilleur choix comme premier ministre pour mars 2008 est Vladimir Poutine lui-même », avait confié au Figaro en avril dernier, l'influent multi-millionnaire et député Alexandre Lebedev.

    Zoubkov, candidat idéal


    Homme à la parole libre, Lebedev critiquait le gouvernement alors dirigé par Mikhaïl Fradkov, pour son incompétence. Interrogé sur la plausibilité de ce scénario, il avait déclaré : « Je ne sais pas si Poutine accepterait, mais si on n'en parle pas, on n'arrivera pas à le convaincre. » « Si Poutine part, on a un vrai risque d'instabilité », avertissait Lebedev, qui n'est pas membre du parti Russie unie mais de Russie juste, création récente appuyant aussi le président. Pour ce libéral convaincu, actionnaire d'Aeroflot, mais aussi du journal Novaïa Gazeta (où travaillait feu Anna Politkovskaïa), le scénario Poutine premier ministre « permettrait d'avoir un vrai Parlement, qui voterait des lois, aurait un calendrier, des objectifs, exercerait un contrôle sur l'exécutif ». Une évolution démocratique que Poutine a d'une certaine façon esquissée lorsqu'il s'est interrogé, hier, sur les grands patrons : « Ont-ils besoin d'être sur des listes de partis, d'être des parlementaires, qui font des affaires en profitant de l'immunité parlementaire ? »

    L'actuel premier ministre, Viktor Zoubkov, 67 ans, est le candidat idéal pour former un ticket avec Poutine. Ce fidèle du clan de Saint-Pétersbourg s'effacerait plus naturellement que Sergueï Ivanov, le premier vice-premier ministre, ex-ministre de la Défense, souvent présenté comme le principal dauphin. Vladimir Poutine détient peut-être d'autres cartes dans sa manche. Il a tout intérêt à le faire croire pour conserver son pouvoir jusqu'en décembre. Et peut-être au-delà.

    Par Le Figaro

  • #2
    Poutine premier ministre dans les papiers mais il restera le décideur, le chef...
    La mauvaise langue n'est jamais à court d'inventions !

    Commentaire

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