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L'Égypte à l'heure de l'agitation sociale

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  • L'Égypte à l'heure de l'agitation sociale

    « SI LA POLICE touche à l'usine, c'est toute une ville qu'ils vont devoir mettre au pas ! » Déterminés, sûrs de leur force et de la légitimité de leur combat, les 27 000 ouvriers de l'entreprise de textile publique de Ghazl el-Mahala, la plus grande et la plus ancienne d'Égypte, vivent depuis une semaine au rythme de la grève générale. Ils protestent contre le non-versement de primes qui leur avaient été promises au terme d'une première grève, en décembre 2006.

    Dans ce porte-étendard de la production d'État égyptienne, fierté de la ville de Mahala el-Kubra, à 120 km au nord du Caire, la base salariale moyenne ne dépasse pas 200 livres égyptiennes (environ 25 euros). Ce coup de pouce attendu depuis des mois était donc plus qu'indispensable à l'arrivée des deux périodes les plus douloureuses pour le budget des ménages : la rentrée scolaire et le mois de ramadan. « Je n'arrive même plus à nourrir ma famille, il vaut encore mieux mourir que vivre comme cela », se lamente un ouvrier, bruyamment approuvé par ses camarades.

    Pour tenter de casser le mouvement, qui coûterait 10 millions de livres par jour, la direction a décrété une semaine de congés, ce qui rend illégale l'occupation de l'usine et laisse planer, à tout instant, la menace d'une intervention policière. Pas suffisant pour décourager les grévistes, qui ont aménagé des tentes de fortune dans l'enceinte de l'immense complexe pour y passer la nuit. « On nous a promis 150 jours de primes, nous voulons seulement faire respecter nos droits », explique Mohamed el-Attar, qui a été arrêté pendant quelques heures par la police mardi dernier. « Nous sommes déterminés à aller jusqu'au bout », affirme-t-il. Pour que le message soir clair, les grévistes ont pendu à la grille d'entrée un mannequin représentant le PDG de la société, dont la démission a été ajoutée aux revendications, et affiché sur un mur une affiche proclamant : « Vous entrez en territoire libre ! »

    Libre, mais pas rebelle, rétorquent les grévistes au gouvernement, qui les accuse d'être manipulés par des « courants religieux extrémistes ». Comprendre le mouvement interdit, mais toléré, des Frères musulmans, que les autorités soupçonnent d'être derrière la vague de grèves sans précédent qui secoue le pays depuis un an, ce dont doutent les spécialistes. « Il n'y a pas de lien évident entre la confrérie et les grévistes », assure le politologue Amr Choubaki, qui précise qu'en certaines circonstances, les islamistes ont même plutôt joué un rôle d'apaisement.

    « Les Frères musulmans n'ont rien à voir avec notre grève. Nous ne laisserons pas politiser nos revendications », s'énerve Hassan Seddiq, qui touche 600 livres par mois en tant que chef de secteur, avec trente-huit ans d'ancienneté. Une grande banderole appelle à l'aide le président Hosni Moubarak, ajoutant à l'embarras du pouvoir face à ce mouvement qui fait écho aux préoccupations salariales d'une grande majorité d'Égyptiens.

    D'ordinaire peu enclin à laisser bafouer son autorité - opposants, juges ou journalistes frondeurs en ont fait l'amère expérience ces derniers mois, - le gouvernement hésite, alternant carotte - versement de 120 jours de primes et sanctions contre la direction - et bâton - menaces d'intervention policière. D'autant que le mouvement pourrait rapidement faire tache d'huile, d'autres usines de textile du delta du Nil ayant envisagé de se mettre à leur tour en grève par solidarité. La menace est prise au sérieux par le pouvoir, qui n'a pas oublié que la seule explosion de colère populaire de l'Égypte contemporaine - les émeutes de 1977 - avait été provoquée par l'augmentation du prix du pain, aliment essentiel pour les Égyptiens les plus pauvres. Un scénario que le régime craint de voir se renouveler. Les grévistes de Mahala entendent bien en profiter.

    source : le figaro

  • #2
    Il y a un malaise réel en Egypte. Un bras de fer oppose la société civile et le pouvoir en place où les journalistes sont en première ligne. Pour avoir publié une information (non avérée selon le gouvernement) sur l'état de santé du 'Grand Pharaon", des journalistes (de differents organes) sont trainés en justice et risquent des peines de prisons fermes (verdict le 24 Octobre).

    Une atmosphère de fin de règne .... regne en Egypte.

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    • #3
      la base salariale moyenne ne dépasse pas 200 livres égyptiennes (environ 25 euros)
      ils ont un salaire de misere ces pauvres ouvrier et en plus on ne leur verse pas leurs primes.comment ne pas protester.

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      • #4
        25euro par mois
        :22: :22: :22:
        et dans leur feuilletons a deux balles il nous bassines par leur richesses.

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        • #5
          comme quoi la misère pousse à la révolte

          courage, courage, espérons qu'ils renverserons les profiteurs au pouvoir.

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