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C'EST UN LOT de consolation mais il fait du bien aux constructeurs français. Malmenés en Europe sur le marché des véhicules pour particuliers (VP), où ils perdent du terrain depuis cinq ans, PSA Peugeot Citroën et Renault s'y sont imposés comme les leaders incontestés des véhicules utilitaires (VU) destinés aux professionnels. À eux deux, ils totalisent plus du tiers des ventes : 18,8 % pour PSA au premier semestre 2007 et 14,5 % pour Renault (contre respectivement 13,2 % et 8,7 % sur le marché des voitures classiques).
Bonne nouvelle, le créneau des utilitaires (2 millions de véhicules sur les 16,7 millions commercialisés sur le Vieux Continent) est en forte croissance (+ 5,2 % sur les huit premiers mois de l'année), quand celui des voitures de tourisme stagne.
Surtout, les marges y sont confortables, entre 7 et 8 %, sur certains segments, soit plus du double de celles de PSA (2,7 %) et de Renault (3,5 %) à fin juin 2007. « L'offre étant réduite et la demande tirée par des secteurs en plein boom comme le bâtiment et les services de livraison, les constructeurs peuvent fixer des prix élevés », décrypte Pierre-Louis Debar, expert au Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA). Pour l'instant, leurs concurrents allemands ne semblent pas pressés de s'attaquer à cet appétissant gâteau, mis à part Volkswagen, dont les ventes restent pour l'heure anecdotiques. « La domination française est telle, notamment dans l'Hexagone - premier marché européen - où deux ventes sur trois sont tricolores, que le»ticket d'entrée* pour se mesurer à eux coûte cher, explique Antoine Gourévitch, directeur associé au BCG, un cabinet de conseil en stratégie. Et ce, d'autant que PSA et Renault bénéficient d'un réseau commercial dense, sur un créneau où la proximité et les services sont déterminants. »
Très dynamiques sur ce marché, les Français ont su conforter leur avance, en développant des gammes complètes, allant de la petite fourgonnette au gros fourgon. Leur coup de génie ? « En 1996, ils apportent à des véhicules jusqu'alors plutôt spartiates un niveau de confort et de motorisation équivalent à celui des autres voitures », rappelle Pierre-Louis Debar.
PSA dégaine le premier avec les fourgonnettes Berlingo (pour Citroën) et Partner (pour Peugeot), dont la version déclinée pour les particuliers (en version « ludospace ») fait un tabac. En 2006, leurs ventes cumulées ont atteint 350 000 exemplaires dans le monde. Et, fait unique dans une industrie où les ventes déclinent au bout de quelques années, elles progressent depuis dix ans. Après avoir renouvelé récemment son offre de fourgons, PSA s'apprête à lancer en fin d'année un nouvel utilitaire d'entrée de gamme. Le public visé ? « Des professionnels désireux de soigner leur image », explique Patrice Ramage, directeur de la division VU de Peugeot. PSA devrait en produire environ 100 000 par an.
De son côté, Renault prépare sa contre-attaque avec un nouveau Kangoo - toujours leader des ventes de VU en France, avec près de 42 000 voitures en 2006 - prévu en janvier et la sortie, en 2009, d'un modèle low-cost : la version fourgonnette de la Logan. La production du futur modèle de PSA démarrera le 3 octobre à Bursa, en Turquie, en partenariat avec l'italien Fiat et le turc Tofaz. L'intérêt ? Outre les économies d'échelles réalisées, les 350 millions d'euros d'investissement ne seront pris en charge qu'à hauteur de 60 % par PSA. Renault a suivi une logique similaire, en nouant dès 1996 un partenariat avec General Motors pour produire ses fourgons Master et Traffic, tandis que Nissan commercialise les VU Renault sous sa propre marque. Prochain défi : les pays émergents. Car là-bas, les véhicules utilitaires arrivent en tête des ventes.
source : le figaro
Bonne nouvelle, le créneau des utilitaires (2 millions de véhicules sur les 16,7 millions commercialisés sur le Vieux Continent) est en forte croissance (+ 5,2 % sur les huit premiers mois de l'année), quand celui des voitures de tourisme stagne.
Surtout, les marges y sont confortables, entre 7 et 8 %, sur certains segments, soit plus du double de celles de PSA (2,7 %) et de Renault (3,5 %) à fin juin 2007. « L'offre étant réduite et la demande tirée par des secteurs en plein boom comme le bâtiment et les services de livraison, les constructeurs peuvent fixer des prix élevés », décrypte Pierre-Louis Debar, expert au Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA). Pour l'instant, leurs concurrents allemands ne semblent pas pressés de s'attaquer à cet appétissant gâteau, mis à part Volkswagen, dont les ventes restent pour l'heure anecdotiques. « La domination française est telle, notamment dans l'Hexagone - premier marché européen - où deux ventes sur trois sont tricolores, que le»ticket d'entrée* pour se mesurer à eux coûte cher, explique Antoine Gourévitch, directeur associé au BCG, un cabinet de conseil en stratégie. Et ce, d'autant que PSA et Renault bénéficient d'un réseau commercial dense, sur un créneau où la proximité et les services sont déterminants. »
Très dynamiques sur ce marché, les Français ont su conforter leur avance, en développant des gammes complètes, allant de la petite fourgonnette au gros fourgon. Leur coup de génie ? « En 1996, ils apportent à des véhicules jusqu'alors plutôt spartiates un niveau de confort et de motorisation équivalent à celui des autres voitures », rappelle Pierre-Louis Debar.
PSA dégaine le premier avec les fourgonnettes Berlingo (pour Citroën) et Partner (pour Peugeot), dont la version déclinée pour les particuliers (en version « ludospace ») fait un tabac. En 2006, leurs ventes cumulées ont atteint 350 000 exemplaires dans le monde. Et, fait unique dans une industrie où les ventes déclinent au bout de quelques années, elles progressent depuis dix ans. Après avoir renouvelé récemment son offre de fourgons, PSA s'apprête à lancer en fin d'année un nouvel utilitaire d'entrée de gamme. Le public visé ? « Des professionnels désireux de soigner leur image », explique Patrice Ramage, directeur de la division VU de Peugeot. PSA devrait en produire environ 100 000 par an.
De son côté, Renault prépare sa contre-attaque avec un nouveau Kangoo - toujours leader des ventes de VU en France, avec près de 42 000 voitures en 2006 - prévu en janvier et la sortie, en 2009, d'un modèle low-cost : la version fourgonnette de la Logan. La production du futur modèle de PSA démarrera le 3 octobre à Bursa, en Turquie, en partenariat avec l'italien Fiat et le turc Tofaz. L'intérêt ? Outre les économies d'échelles réalisées, les 350 millions d'euros d'investissement ne seront pris en charge qu'à hauteur de 60 % par PSA. Renault a suivi une logique similaire, en nouant dès 1996 un partenariat avec General Motors pour produire ses fourgons Master et Traffic, tandis que Nissan commercialise les VU Renault sous sa propre marque. Prochain défi : les pays émergents. Car là-bas, les véhicules utilitaires arrivent en tête des ventes.
source : le figaro
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