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Radiohead, le célèbre groupe de rock anglais, a décidé de frapper fort pour son prochain album à paraître le 10 octobre prochain. Sans contrat avec une maison de disques (1), il va le commercialiser lui-même, depuis son site Internet Radiohead.com. Les internautes pourront le télécharger et choisir eux-mêmes le prix qu'ils veulent payer.
In Rainbows, septième disque de la formation née à Oxford, sera disponible à partir du 10 octobre prochain en format MP3, ce qui signifie que les titres pourront être écoutés à partir de n'importe quel lecteur multimédia. Les fans seront libres de payer une contribution, s'ils le souhaitent, d'un montant de leur choix. Radiohead n'indique pas encore clairement s'il sera possible d'obtenir le disque gratuitement, ou si une contribution minimale sera demandée. « C'est à vous de décider » précise le site, qui évoque quand même des « transaction fees ».
Les auteurs du célèbre OK Computer proposent également sur leur site Web de pré-commander une édition limitée de leur album, matérialisée cette fois, qui comprendra outre les photos habituelles, deux disques vinyles, une version CD de l'album, ainsi qu'un autre CD de huit morceaux inédits. Ce« package », distribué en décembre prochain, coûtera une quarantaine de livres (57 euros environ) et l'approche des fêtes de fin d'année pourrait doper les ventes de l'objet amené, sans doute, à devenir culte. Cet ensemble donnera également droit au téléchargement de la version numérisée du disque.
Une démarche qui pourrait être imitée
Selon des observateurs du milieu musical, le quintet britannique pourrait réussir son pari, grâce à l'immense popularité du groupe, secondée par un réseau bien huilé. « Ils sont le premier groupe à se payer directement sur la bête », considère Gareth Grundy, directeur adjoint du magazine musical Q.
« Je pense que d'autres groupes à la popularité similaire vont observer le phénomène et tenter, si cela fonctionne, de les imiter. Et d'ajouter : l'industrie traditionnelle a été dévastée par Internet. Elle tente de trouver un modèle économique qui pourrait la sauver, et c'est l'une des options. »
D'autres musiciens ont décidé de tenir compte de l'impact du Web sur la distribution de la musique. Début 2008, un autre groupe anglais, The Charlatans, proposera de télécharger gratuitement son prochain album, le dixième, sur le site de la webradio XFM. Un single sera proposé aux internautes dès le 22 octobre. Pour leur manager, Alan Mc Gee, fondateur du feu et culte label Creation, « le groupe gagnera plus d'argent avec les concerts, avec le “merchandising” et les droits perçus pour l'utilisation dans les publicités et les films. C'est le modèle économique de l'avenir ». Les concerts du groupe, en janvier prochain, sont déjà complets en tout cas.
En France, certains artistes aussi misent sur la souplesse du Web pour contourner les maisons de disques. Mano Solo, pour son album In the gardena fait notamment appel aux internautes pour produire le disque, un pari réussi en mars dernier. Le site lillois Reshape-music.com assure la distribution numérique d'artistes autoproduits, les internautes décidant eux-mêmes du prix qu'ils désirent payer, dans une fourchette de prix pré-établie.
source : 01net
In Rainbows, septième disque de la formation née à Oxford, sera disponible à partir du 10 octobre prochain en format MP3, ce qui signifie que les titres pourront être écoutés à partir de n'importe quel lecteur multimédia. Les fans seront libres de payer une contribution, s'ils le souhaitent, d'un montant de leur choix. Radiohead n'indique pas encore clairement s'il sera possible d'obtenir le disque gratuitement, ou si une contribution minimale sera demandée. « C'est à vous de décider » précise le site, qui évoque quand même des « transaction fees ».
Les auteurs du célèbre OK Computer proposent également sur leur site Web de pré-commander une édition limitée de leur album, matérialisée cette fois, qui comprendra outre les photos habituelles, deux disques vinyles, une version CD de l'album, ainsi qu'un autre CD de huit morceaux inédits. Ce« package », distribué en décembre prochain, coûtera une quarantaine de livres (57 euros environ) et l'approche des fêtes de fin d'année pourrait doper les ventes de l'objet amené, sans doute, à devenir culte. Cet ensemble donnera également droit au téléchargement de la version numérisée du disque.
Une démarche qui pourrait être imitée
Selon des observateurs du milieu musical, le quintet britannique pourrait réussir son pari, grâce à l'immense popularité du groupe, secondée par un réseau bien huilé. « Ils sont le premier groupe à se payer directement sur la bête », considère Gareth Grundy, directeur adjoint du magazine musical Q.
« Je pense que d'autres groupes à la popularité similaire vont observer le phénomène et tenter, si cela fonctionne, de les imiter. Et d'ajouter : l'industrie traditionnelle a été dévastée par Internet. Elle tente de trouver un modèle économique qui pourrait la sauver, et c'est l'une des options. »
D'autres musiciens ont décidé de tenir compte de l'impact du Web sur la distribution de la musique. Début 2008, un autre groupe anglais, The Charlatans, proposera de télécharger gratuitement son prochain album, le dixième, sur le site de la webradio XFM. Un single sera proposé aux internautes dès le 22 octobre. Pour leur manager, Alan Mc Gee, fondateur du feu et culte label Creation, « le groupe gagnera plus d'argent avec les concerts, avec le “merchandising” et les droits perçus pour l'utilisation dans les publicités et les films. C'est le modèle économique de l'avenir ». Les concerts du groupe, en janvier prochain, sont déjà complets en tout cas.
En France, certains artistes aussi misent sur la souplesse du Web pour contourner les maisons de disques. Mano Solo, pour son album In the gardena fait notamment appel aux internautes pour produire le disque, un pari réussi en mars dernier. Le site lillois Reshape-music.com assure la distribution numérique d'artistes autoproduits, les internautes décidant eux-mêmes du prix qu'ils désirent payer, dans une fourchette de prix pré-établie.
source : 01net
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