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Chinouiya : la femme qui en savait trop

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  • Chinouiya : la femme qui en savait trop

    Affaire. Le casse-tête Chinouiya


    De haut gradés des services
    de sécurité seraient impliqués
    dans ce feuilleton mêlant drogue,
    prostitution et abus de pouvoir.
    (AFP)



    Dealer de drogue, patronne d’un réseau de prostitution de luxe et “copine” de quelques hauts gradés de la capitale, Loubna Chinouiya serait à l’origine de plus de 17 mutations abusives d’agents d’autorité à Rabat. Et ce n’est que la partie visible de l’iceberg…


    Loubna Chinouiya existe-t-elle vraiment ? La dame, interpellée par des éléments de la DST début août et présentée comme la patronne d’un grand réseau de trafic de drogue et de prostitution de luxe, est aujourd’hui introuvable. À la préfecture de police de Rabat, une source autorisée affirme que “les services de police de la capitale n’ont à aucun moment traité ce dossier ni eu affaire, de près ou de loin, à la dénommée Loubna Chinouiya”. Très vite également, le procureur du roi à Rabat a botté en touche en publiant, vers la mi-août, un communiqué annonçant pour bientôt “l’ouverture d’une enquête judiciaire pour vérifier les informations publiées” concernant celle qui a été surnommée la “dame de fer de Rabat”. Selon toute vraisemblance donc, explique une source proche du dossier : “Loubna Chinouiya est toujours entre les mains des éléments de la DST qui sont à l’origine de l’affaire et qui veulent clarifier la nature de ses relations avec certains cercles sécuritaires de la capitale”.

    Car dans sa chute, Loubna aurait entraîné de grosses pointures de la préfecture de police de Rabat et au sein même de la DGSN. Selon le quotidien Al Ahdath, qui fut le premier à révéler l’affaire, “Loubna Chinouiya aurait été à l’origine de la mutation abusive de 17 policiers qui se sont retrouvés, à un moment ou un autre, sur son chemin ( …) profitant en cela de son amitié avec de grands responsables dans l’administration centrale de la police”. Au sein de la DGSN, une enquête en interne a été ouverte et plusieurs témoins, dont le préfet de police de Rabat et le directeur des ressources humaines à la direction centrale, ont été entendus. Tous exercent encore “normalement” leurs fonctions, en attendant l’instruction de l’affaire, “probablement après les élections”, confie une source policière à Rabat. Retour sur un mois d’août particulièrement chaud sous les uniformes.

    Chinouiya, la terreur des flics r’batis
    En ce début du mois d’août, une rumeur insistante court chez les policiers de la capitale : les limiers de la DST auraient mis la main sur “une femme qui terrorisait les pauvres agents de la circulation r’batis et qui prétend disposer de solides appuis à la préfecture de police”. Selon leurs rapports, les équipes de la DST soupçonnent également la dame de diriger un grand réseau de prostitution de luxe et même de tremper dans le trafic de drogue. Encore plus embarrassant, la fameuse Loubna n’hésiterait plus à exhiber ses relations avec quelques hauts gradés, pour bénéficier d’une certaine “tranquilité” dans les boîtes de nuit de la capitale. Elle en aurait même joué pour se venger de quelques policiers qui se sont dressés sur son chemin ces derniers mois. Selon des informations difficilement vérifiables, la descente effectuée chez elle à Rabat aurait permis l’arrestation de plusieurs prostituées en compagnie de clients originaires des pays du Golfe et la saisie de quelques centaines de grammes de cocaïne. Très vite, l’affaire fait la Une des principaux quotidiens nationaux. C’est, avec la démission d’El Himma, le nouveau feuilleton de l’été. Les révélations de Chinouiya sont évidemment tenues secrètes mais elles permettent l’arrestation d’une autre personne, non moins mystérieuse : Meriem Benjelloun, fille d’un haut dignitaire du régime, qui s’est rendue célèbre en renversant, il y a quelques mois, une policière qui tentait de stopper sa grosse berline. Après quelques semaines passées en détention, “Madame Benjelloun” a bénéficié d’une étonnante grâce royale… pour des raisons de santé. Quelle relation entretient-elle avec Loubna Chinouiya ? Cette dernière ne serait-elle que la dame de paille de la bourgeoise r’batie ? “C’est peu probable, explique une source judiciaire à Rabat. Meriem Benjelloun n’est qu’une simple cliente de Loubna. D’ailleurs, Elle n’est officiellement accusée que de consommation de drogue. Dans son dossier, il n’y a aucune référence à Chinouiya”.

    La femme qui en savait trop
    L’affaire connaît un nouveau tournant quand quelques quotidiens nationaux font état de la mise à l’écart du préfet de police de Rabat, Mustapha Moufid, et de Abdelaziz Samel, directeur des ressources humaines à la DGSN. Info ou intox ? Charqi Draiss attendra en tout cas plus de 48 heures avant de démentir l’information et de dépêcher Moufid pour assister à la réception d’un chef d’Etat africain en visite privée au Maroc. Est-ce une manière de clore le dossier ? La question revient en tout cas sous la plume de plusieurs éditorialistes. Chinouiya aurait-elle fait des révélations trop compromettantes, qui risqueraient d’éclabousser encore plus de responsables sécuritaires ? Mystère et boule de gomme. Toujours est-il que quelques jours plus tard, la très officielle MAP fait état de l’ouverture d’une enquête concernant “les récentes mutations de 17 agents de police à Rabat”. Selon des sources internes, certains parmi ces “exilés” auraient adressé des plaintes à leurs supérieurs, mettant en cause les agissements de la fameuse Loubna. Mais elles sont toutes restées sans suite. Et d’après les dernières informations, les services de la DGED (Direction générale des études et de la documentation) se sont également emparés de l’affaire. Ils s’intéresseraientde près aux liens qu’aurait tissé Loubna Chinouiya dans certains pays du Golfe, et essentiellement aux Emirats arabes unis, où elle a séjourné pendant un moment.

    En attendant, une épaisse chape de plomb continue d’envelopper le dossier. À l’écriture de ces lignes, on ne sait pas encore si d’autres personnes ont été arrêtées dans le sillage de la baronne r’batie. On ignore également si les personnes arrêtées dans sa villa seront présentées devant un tribunal. “Selon toute vraisemblance, croit savoir cet avocat, l’affaire a de fortes chances de s’arrêter à ce stade. Et dans le meilleur des cas, elle ne risque pas d’être instruite avant le 7 septembre”. Affaire à suivre !




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    Zoom. Qui est Loubna Chinouiya ?

    Selon différentes sources, Loubna Chinouiya est une jeune fille âgée de 28 ans, originaire de Yacoub El Mansour (quartier populaire à Rabat). Elle doit son surnom à ses yeux bridés. Recrutée au sein d’un réseau de prostitution pour des clients du Golfe, Loubna s’est très vite fait une place dans le milieu. A-t-elle réellement fini par se marier à un richissime Emirati, comme on le raconte ? Toujours est-il que plusieurs sources évoquent ses longs séjours à Dubaï où elle a pu tisser de solides réseaux dans le monde de la nuit khalijie. De retour au Maroc, Loubna constitue son propre réseau de prostitution de luxe et anime “des soirées spéciales” pour quelques khalijis de passage au Maroc. Elle commence également à les fournir en drogue de tout genre et se fait des amitiés auprès de quelques responsables sécuritaires locaux. A plusieurs reprises, “la dame de fer de Rabat” a violenté des agents de la circulation ou les a sévèrement réprimandés en public. Mais elle a apparemment fini par dépasser les limites…

    Dernière modification par sidibemol, 04 octobre 2007, 19h29.

  • #2
    La dame, interpellée par des éléments de la DST début août et présentée comme la patronne d’un grand réseau de trafic de drogue et de prostitution de luxe, est aujourd’hui introuvable.
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    on ne la retrouvera peut etre jamais

    elle savait trop de chose

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    • #3
      Elle est surement une collaboratrice du renseignement, et voila que la dst s'en mele les pinceaux, pour une affaire de moeurs. apparement les policiers mutes ont rameute leurs appuies et de la cette descente a souleve un couvercle ou la raison d'etat oblige a ferme les yeux sur des pratiques tres basses.
      Et arrete des gens du golfe, a rabat ce ne sont pas des touristes mais des diplomates qui resident, ceux qui voulait l'avoir ne savent plus comment s'en sortir et essaye de laisse l'affaire se tasse pour evite que le scandale n'eclabousse la jetset marocaine et emirati, le responsable doit a l'heure qu'il suit prepare ses bagages pour suivre les 17 policies.

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      • #4
        chinouiya sevissait au sein de la police

        Rkia Abouali c'etait la justice : http://www.telquel-online.com/268/co...re_268_1.shtml

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        • #5
          sidibemol

          Merci pour le lien. J'ai lu le contenu avec un air amuse, ceci montre combien l'etre humain peut etre une machine aussi complexe!!

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