jeudi 4 octobre 2007
En fait, le vrai taux de participation aux dernières législatives marocaines est de 5 %. Très loin du déjà petit 37 % annoncé par les autorités…
Souvenez-vous… À la mi-septembre, le ministre marocain de l’Intérieur, Chakib Benmoussa, roulait des mécaniques devant les télévisions du monde entier accourues en nombre pour couvrir les législatives. Et qu’elles sont belles ces élections, et qu’elles sont transparentes ces élections, et qu’elles marquent le couronnement du modèle pseudo-démocratique voulu par le roi Mohammed VI… Après avoir tergiversé pendant quelques jours et dans un souci de transparence, les autorités marocaines ont même reconnu que le taux de participation frôlait le ridicule : à peine 37 %. Or, selon une source proche du Palais royal marocain , le vrai taux est de… 5 % ! Ce qui signifie en clair que 95 % des Marocains en âge de voter se sont dispensés d’aller aux urnes. Pourtant, pour la première fois de son histoire, le royaume enchanté du Maroc avait multiplié les efforts pour inciter les citoyens à voter : campagnes de sensibilisation sur les plages, spots passant en boucle sur les deux chaînes de TV nationales, possibilité de s’inscrire sur les listes électorales jusqu’à la dernière minute. Plus louable encore, le ministère de l’Intérieur, réputé pour son savoir-faire en matière de tripatouillage électoral, a même donné son feu vert à la création d’un site web récapitulant les résultats des élections circonscription par circonscription. Du jamais vu au royaume enchanté même si les statistiques par bureaux de vote (il y en a un peu plus de 38 800) restent une énigme plus de trois semaines après le vote. Pas de panique toutefois : on attend toujours celles des élections de 2002. Un système politique en fin de course.
Si le régime de M6 peut, dans une certaine mesure, se gargariser d’avoir organisé les élections les plus propres de son histoire (du chemin reste toutefois à faire pour atteindre les standards démocratiques), il ferait bien de méditer le message envoyé par les électeurs… Celui-ci a le mérite d’être limpide : « voter ne sert à rien car nous savons pertinemment que le roi détient tous les pouvoirs. De plus, notre classe politique est inintéressante au possible ». Dire que dans un discours prononcé à la mi-août Mohammed VI n’hésitait pas à déclarer qu’« eu égard à l’inviolabilité des élections et au rôle déterminant qu’elles jouent dans le choix que tu porteras, cher peuple, sur celles et ceux qui auront à charge de gérer et de contrôler les affaires publiques, en l’occurrence, la majorité et l’opposition. Par la libre expression de ta volonté, ces élections contribueront aussi à dégager et cerner les priorités de la nouvelle législature »…
Un message que le Palais fait mine d’ignorer. En effet, Mohammed VI a nommé au poste de Premier ministre un homme méprisé de tous y compris de Sa majesté : Abbas el Fassi, le leader usé du parti de l’Istiqlal, mouillé dans une escroquerie aux chômeurs pour laquelle son entreprise a été condamnée (comme par hasard, le bonhomme s’en est tiré). Avec des décisions royalement abracadabrantes de cet acabit, c’est sûr, les Marocains ne sont pas prêts de retourner aux urnes.
En fait, le vrai taux de participation aux dernières législatives marocaines est de 5 %. Très loin du déjà petit 37 % annoncé par les autorités…
Souvenez-vous… À la mi-septembre, le ministre marocain de l’Intérieur, Chakib Benmoussa, roulait des mécaniques devant les télévisions du monde entier accourues en nombre pour couvrir les législatives. Et qu’elles sont belles ces élections, et qu’elles sont transparentes ces élections, et qu’elles marquent le couronnement du modèle pseudo-démocratique voulu par le roi Mohammed VI… Après avoir tergiversé pendant quelques jours et dans un souci de transparence, les autorités marocaines ont même reconnu que le taux de participation frôlait le ridicule : à peine 37 %. Or, selon une source proche du Palais royal marocain , le vrai taux est de… 5 % ! Ce qui signifie en clair que 95 % des Marocains en âge de voter se sont dispensés d’aller aux urnes. Pourtant, pour la première fois de son histoire, le royaume enchanté du Maroc avait multiplié les efforts pour inciter les citoyens à voter : campagnes de sensibilisation sur les plages, spots passant en boucle sur les deux chaînes de TV nationales, possibilité de s’inscrire sur les listes électorales jusqu’à la dernière minute. Plus louable encore, le ministère de l’Intérieur, réputé pour son savoir-faire en matière de tripatouillage électoral, a même donné son feu vert à la création d’un site web récapitulant les résultats des élections circonscription par circonscription. Du jamais vu au royaume enchanté même si les statistiques par bureaux de vote (il y en a un peu plus de 38 800) restent une énigme plus de trois semaines après le vote. Pas de panique toutefois : on attend toujours celles des élections de 2002. Un système politique en fin de course.
Si le régime de M6 peut, dans une certaine mesure, se gargariser d’avoir organisé les élections les plus propres de son histoire (du chemin reste toutefois à faire pour atteindre les standards démocratiques), il ferait bien de méditer le message envoyé par les électeurs… Celui-ci a le mérite d’être limpide : « voter ne sert à rien car nous savons pertinemment que le roi détient tous les pouvoirs. De plus, notre classe politique est inintéressante au possible ». Dire que dans un discours prononcé à la mi-août Mohammed VI n’hésitait pas à déclarer qu’« eu égard à l’inviolabilité des élections et au rôle déterminant qu’elles jouent dans le choix que tu porteras, cher peuple, sur celles et ceux qui auront à charge de gérer et de contrôler les affaires publiques, en l’occurrence, la majorité et l’opposition. Par la libre expression de ta volonté, ces élections contribueront aussi à dégager et cerner les priorités de la nouvelle législature »…
Un message que le Palais fait mine d’ignorer. En effet, Mohammed VI a nommé au poste de Premier ministre un homme méprisé de tous y compris de Sa majesté : Abbas el Fassi, le leader usé du parti de l’Istiqlal, mouillé dans une escroquerie aux chômeurs pour laquelle son entreprise a été condamnée (comme par hasard, le bonhomme s’en est tiré). Avec des décisions royalement abracadabrantes de cet acabit, c’est sûr, les Marocains ne sont pas prêts de retourner aux urnes.
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