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Le concert organisé à la Coupole, de Sami Yusuf rock-star devant l’Eternel, fut un réel succès. Le public, qui s’y est rendu juste après l’adhan, en est sorti tout content.
Des chansons de ces deux albums, Al Muaallim et Ummah sortis en 2004 et 2005, ont été reprises et scandées par un public qui ne s’est pas fait violence pour réagir à chaque refrain. La difficulté à comprendre la langue de Shakespeare ne l’a pas empêché de s’y baigner.
Faisant la jonction entre des sonorités orientales et d’autres plus pop, le chanteur d’origine azérie, et vivant depuis toujours à Londres, a su séduire. Et pas seulement les teenagers, admirateurs de Amrou Khaled co. Bon pied bon œil, mais surtout bonne oreille, Ben Bella était là. Khalida Toumi a été également de la partie.
Une musique islamiquement correcte, car n’invoquant que l’imaginaire musulman, a du succès parmi des franges entières dans le monde arabe. Le chanteur new wave s’y est conformé en chantant des passages dans la langue des peuples musulmans.
Un musulman, un perse, peut s’y trouver sans difficulté. Le mariage avec les modulations pop rock et oriental fut une réussite. Le mot, bien senti d’un connaisseur des réalités sous nos latitudes sur le fait l’islam, n’est que ce qu’en font les musulmans peut expliquer l’engouement qui ne faiblit pas.
Notre prédicateur en smoking, quoique refusant ce qualificatif, n’a rien à envier aux télévangélistes d’outre-atlantique. Même envie de répandre la bonne parole, et même usage des intonations et du verbe haut. La méthode a joué à fond.
L’ONCI, organisatrice du gala, a ajouté sa touche en faisant défiler à l’aide du laser des noms de Dieu sur le plafond. Par ce procédé, cet office voulait-il répondre, à plusieurs années d’intervalles, à cet autre acte qui s’est produit à quelques encablures de là ?
Point n’est pour l’ONCI de créer l’amalgame entretenu, car ferveur et engagement militant des premières années du triomphe des islamistes n’y sont plus.
Avec sa musique, Sami Yusuf , considéré comme interdit par plusieurs « daiya » cathodiques, répand un message de paix et de tolérance. Aussi, il n’est pas rare de voir, dans l’assistance, des femmes voilées et d’autres qui ne le sont pas. A toutes ces femmes, il lancera un clin d’œil en leur disant que ces chansons sont dédiées à toutes les femmes sans distinction.
Cela n’a pas manqué de faire réagir ceux qui considèrent le chanteur azéri, comme celui qui a osé « pervertir le message divin ». La famille de Yusuf n’est pas étrangère à son penchant pour la musique. Ayant très tôt « pincé » pour le luth du père, poète et compositeur de musique, il ne manquera pas de rejoindre après l’obtention d’une bourse, quelques années plus tard, la Royal Academy of Music in London. Il en ressort plein de génie mais surtout, la détermination de défendre un islam plus soft, même s’il ne manquera pas souvent de s’en défendre.
Nadir Iddir
El watan du 06-10-07.
Des chansons de ces deux albums, Al Muaallim et Ummah sortis en 2004 et 2005, ont été reprises et scandées par un public qui ne s’est pas fait violence pour réagir à chaque refrain. La difficulté à comprendre la langue de Shakespeare ne l’a pas empêché de s’y baigner.
Faisant la jonction entre des sonorités orientales et d’autres plus pop, le chanteur d’origine azérie, et vivant depuis toujours à Londres, a su séduire. Et pas seulement les teenagers, admirateurs de Amrou Khaled co. Bon pied bon œil, mais surtout bonne oreille, Ben Bella était là. Khalida Toumi a été également de la partie.
Une musique islamiquement correcte, car n’invoquant que l’imaginaire musulman, a du succès parmi des franges entières dans le monde arabe. Le chanteur new wave s’y est conformé en chantant des passages dans la langue des peuples musulmans.
Un musulman, un perse, peut s’y trouver sans difficulté. Le mariage avec les modulations pop rock et oriental fut une réussite. Le mot, bien senti d’un connaisseur des réalités sous nos latitudes sur le fait l’islam, n’est que ce qu’en font les musulmans peut expliquer l’engouement qui ne faiblit pas.
Notre prédicateur en smoking, quoique refusant ce qualificatif, n’a rien à envier aux télévangélistes d’outre-atlantique. Même envie de répandre la bonne parole, et même usage des intonations et du verbe haut. La méthode a joué à fond.
L’ONCI, organisatrice du gala, a ajouté sa touche en faisant défiler à l’aide du laser des noms de Dieu sur le plafond. Par ce procédé, cet office voulait-il répondre, à plusieurs années d’intervalles, à cet autre acte qui s’est produit à quelques encablures de là ?
Point n’est pour l’ONCI de créer l’amalgame entretenu, car ferveur et engagement militant des premières années du triomphe des islamistes n’y sont plus.
Avec sa musique, Sami Yusuf , considéré comme interdit par plusieurs « daiya » cathodiques, répand un message de paix et de tolérance. Aussi, il n’est pas rare de voir, dans l’assistance, des femmes voilées et d’autres qui ne le sont pas. A toutes ces femmes, il lancera un clin d’œil en leur disant que ces chansons sont dédiées à toutes les femmes sans distinction.
Cela n’a pas manqué de faire réagir ceux qui considèrent le chanteur azéri, comme celui qui a osé « pervertir le message divin ». La famille de Yusuf n’est pas étrangère à son penchant pour la musique. Ayant très tôt « pincé » pour le luth du père, poète et compositeur de musique, il ne manquera pas de rejoindre après l’obtention d’une bourse, quelques années plus tard, la Royal Academy of Music in London. Il en ressort plein de génie mais surtout, la détermination de défendre un islam plus soft, même s’il ne manquera pas souvent de s’en défendre.
Nadir Iddir
El watan du 06-10-07.
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