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APRÈS LA VISITE DU MINISTRE DE L'INTÉRIEUR À PARIS La coopération antiterroriste réaffirmée
Le ministre de l'intérieur et des Collectivités locales a confirmé vendredi à Paris au cours d'une conférence de presse que "Hacene Hattab s'est rendu aux autorités".
C'est la première fois depuis que des articles de presse d'abord dans El Hayat, le quotidien londonien avait fait état de son arrestation à Hussein-Dey qu'un officiel s'exprime sur la question. Le doute est désormais levé. Cantonné depuis longtemps dans l'inactivité, celui qui se faisait appeler Abou Hamza a décidé de déposer les armes en espérant bénéficier pour lui et ses proches (trois frères et un neveu abattus par les services de sécurité) des dispositions de la charte pour la paix et la réconciliation. Considéré comme "un repenti, il devra toutefois éclaircir sa situation devant la justice car il est impliqué dans plusieurs affaires", dira M. Zerhouni. C'est à ce niveau que ses responsabilités devraient être établies. Le fondateur en 1998 du GSPC, scission du GIA qu'il avait rejoint au lendemain de l'interruption des législatives de 1991 a été condamné par contumace par plusieurs juridictions notamment les cours de Batna et Tizi Ouzou. Cette dernière avait prononcé à son encontre une condamnation à perpétuité en juin dernier. Est-il impliqué dans des viols, des massacres collectifs ou des attentats sur des lieux publics ? Difficile de dire le contraire pour le responsable même du GSPC. Un traitement politique de son cas est toutefois plausible d'autant plus qu'il pourrait convaincre quelques-uns de ses fidèles à descendre des maquis.
APPRÉHENSIONS ET VIGILANCE
La visite de deux jours du ministre de l'Intérieur dans la capitale française survient à un moment où les attentats dont celui ayant visé des employés français de la société Razel sur les hauteurs de Lakhdaria et les déclaration du médecin Ezawahiri considéré comme l'éminence grise d'El Qaida font planer des menaces sur les ressortissantes étrangers. Ce dernier avait le 20 septembre dernier appelé "à débarrasser les pays d'Afrique du Nord des Français et des Espagnols". Ces derniers sont très présents notamment dans les chantiers de réalisation de barrages et les stations de dessalement. Les services de sécurité français ne cachent pas leurs appréhensions qui se sont déjà traduites par le rapatriement de deux responsables des ADP (Aéroports de Paris). Une tentative de kidnapping de ces deux responsables a été déjouée. Le journal Le Monde a fait par ailleurs état d'un rapatriement d'un employé de Michelin et d'une note confidentielle de l’UCLAT (unité de coordination de la lutte antiterroriste). Elle reconnaît que "les menaces terroristes sont prises au sérieux notamment suite au message de la CIA faisant état de l'interception d'un courrier électronique le 11 septembre dernier. Destiné à un certain Gasmi Salah présenté comme responsable du comité médiatique de la branche d'El Qaida au Maghreb, il suggère d'organiser un attentat dans les égouts de Paris pour y créer le chaos. Au mépris de la tradition d'hospitalité au cœur de la tradition musulmane, les groupuscules terroristes veulent surtout freiner le mouvement de développement et tentent d'isoler l'Algérie sur la scène internationale ou elle a regagné une certaine crédibilité. Dans ce contexte, ses liens avec le nouveau pouvoir français dont le président se dit ouvertement ami de notre pays, souligne la volonté de construire une solide relation aux niveaux politique et économique. La tension née de la loi controversée du 23 février est depuis sensiblement retombée.
CARACTÉRE STRATÉGIQUE POUR LA COOPÉRATION ANTITERRORISTE
Les Français qui ont euà pâtir des méfaits du terrorisme n'ont jamais caché leur soutien à l'Algérie dans son combat. S'il est vrai que les socialistes, notamment François Mitterrand n'avait pas fait preuve de compréhension face à l'arrêt des élections législatives remportées par l'ex-FIS, Chirac et les gouvernements successifs de la droite ont renforcé les liens pour surveiller et traquer et démanteler les réseaux terroristes. Les échanges d'informations n'ont jamais cessé. "La coopération a atteint un niveau stratégique" ont souligné les deux ministres de l'Intérieur au terme de la visite.
Sur le volet sécuritaire, ils évoquent "une confiance et une mutuelle compréhension dans un esprit de partenariat gagnant-gagnant." Le grand tournant à l'échelle française a eté pris suite aux explosions de l'été 95 dans le métro parisien. Auparavant; les Français avaient pris la mesure du danger après le détournement de l'Airbus français en décembre 94. La présence d'une forte communauté algérienne est de nature à permettre l'établissement de liens entre réseaux terroristes.
Ces considérations n'ont pas vraiment changé alors que la mouvance El Qaida, même affaiblie rêve de s'attaquer aux intérêts de la France. Le réalignement sensible de sa politique sur celle de Bush n'est qu'un prétexte supplémentaire. "Un des facteurs exogènes qui booste le terrorisme" pour reprendre M. Zerhouni.
Le ministre de l'intérieur et des Collectivités locales a confirmé vendredi à Paris au cours d'une conférence de presse que "Hacene Hattab s'est rendu aux autorités".
C'est la première fois depuis que des articles de presse d'abord dans El Hayat, le quotidien londonien avait fait état de son arrestation à Hussein-Dey qu'un officiel s'exprime sur la question. Le doute est désormais levé. Cantonné depuis longtemps dans l'inactivité, celui qui se faisait appeler Abou Hamza a décidé de déposer les armes en espérant bénéficier pour lui et ses proches (trois frères et un neveu abattus par les services de sécurité) des dispositions de la charte pour la paix et la réconciliation. Considéré comme "un repenti, il devra toutefois éclaircir sa situation devant la justice car il est impliqué dans plusieurs affaires", dira M. Zerhouni. C'est à ce niveau que ses responsabilités devraient être établies. Le fondateur en 1998 du GSPC, scission du GIA qu'il avait rejoint au lendemain de l'interruption des législatives de 1991 a été condamné par contumace par plusieurs juridictions notamment les cours de Batna et Tizi Ouzou. Cette dernière avait prononcé à son encontre une condamnation à perpétuité en juin dernier. Est-il impliqué dans des viols, des massacres collectifs ou des attentats sur des lieux publics ? Difficile de dire le contraire pour le responsable même du GSPC. Un traitement politique de son cas est toutefois plausible d'autant plus qu'il pourrait convaincre quelques-uns de ses fidèles à descendre des maquis.
APPRÉHENSIONS ET VIGILANCE
La visite de deux jours du ministre de l'Intérieur dans la capitale française survient à un moment où les attentats dont celui ayant visé des employés français de la société Razel sur les hauteurs de Lakhdaria et les déclaration du médecin Ezawahiri considéré comme l'éminence grise d'El Qaida font planer des menaces sur les ressortissantes étrangers. Ce dernier avait le 20 septembre dernier appelé "à débarrasser les pays d'Afrique du Nord des Français et des Espagnols". Ces derniers sont très présents notamment dans les chantiers de réalisation de barrages et les stations de dessalement. Les services de sécurité français ne cachent pas leurs appréhensions qui se sont déjà traduites par le rapatriement de deux responsables des ADP (Aéroports de Paris). Une tentative de kidnapping de ces deux responsables a été déjouée. Le journal Le Monde a fait par ailleurs état d'un rapatriement d'un employé de Michelin et d'une note confidentielle de l’UCLAT (unité de coordination de la lutte antiterroriste). Elle reconnaît que "les menaces terroristes sont prises au sérieux notamment suite au message de la CIA faisant état de l'interception d'un courrier électronique le 11 septembre dernier. Destiné à un certain Gasmi Salah présenté comme responsable du comité médiatique de la branche d'El Qaida au Maghreb, il suggère d'organiser un attentat dans les égouts de Paris pour y créer le chaos. Au mépris de la tradition d'hospitalité au cœur de la tradition musulmane, les groupuscules terroristes veulent surtout freiner le mouvement de développement et tentent d'isoler l'Algérie sur la scène internationale ou elle a regagné une certaine crédibilité. Dans ce contexte, ses liens avec le nouveau pouvoir français dont le président se dit ouvertement ami de notre pays, souligne la volonté de construire une solide relation aux niveaux politique et économique. La tension née de la loi controversée du 23 février est depuis sensiblement retombée.
CARACTÉRE STRATÉGIQUE POUR LA COOPÉRATION ANTITERRORISTE
Les Français qui ont euà pâtir des méfaits du terrorisme n'ont jamais caché leur soutien à l'Algérie dans son combat. S'il est vrai que les socialistes, notamment François Mitterrand n'avait pas fait preuve de compréhension face à l'arrêt des élections législatives remportées par l'ex-FIS, Chirac et les gouvernements successifs de la droite ont renforcé les liens pour surveiller et traquer et démanteler les réseaux terroristes. Les échanges d'informations n'ont jamais cessé. "La coopération a atteint un niveau stratégique" ont souligné les deux ministres de l'Intérieur au terme de la visite.
Sur le volet sécuritaire, ils évoquent "une confiance et une mutuelle compréhension dans un esprit de partenariat gagnant-gagnant." Le grand tournant à l'échelle française a eté pris suite aux explosions de l'été 95 dans le métro parisien. Auparavant; les Français avaient pris la mesure du danger après le détournement de l'Airbus français en décembre 94. La présence d'une forte communauté algérienne est de nature à permettre l'établissement de liens entre réseaux terroristes.
Ces considérations n'ont pas vraiment changé alors que la mouvance El Qaida, même affaiblie rêve de s'attaquer aux intérêts de la France. Le réalignement sensible de sa politique sur celle de Bush n'est qu'un prétexte supplémentaire. "Un des facteurs exogènes qui booste le terrorisme" pour reprendre M. Zerhouni.
Horizon DZ