MEDELCI explique le refus Alger tourne le dos à l’Africom
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Le ministre algérien des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a renouvelé le refus de l’Algérie quant à une présence militaire étrangère sur son territoire dans le cadre de la lutte antiterrorisme menée par les États-Unis.
Le chef de la diplomatie algérienne a notamment déclaré : “Je ne crois pas que l'Algérie ait été sollicitée pour l'ouverture d'une base étrangère sur son sol, et je crois que si elle l'était, elle ne répondrait pas autre chose que ce qu'elle a déjà dit : la souveraineté de l'Algérie n'est pas négociable et il n'est pas question d'ouvrir une base militaire étrangère en Algérie.” Il soulignera : “Nous avons aujourd'hui une capacité de mouvement qui doit nous suffire pour faire face au terrorisme.” Poursuivant son explication, Mourad Medelci précisera : “Chaque pays a intérêt à s'organiser à l'intérieur de ses frontières pour mener la lutte antiterroriste.” Il ne s’agit là que d’un rappel de la position ferme de l’Algérie quant à l’éventualité de l’installation d’une base militaire étrangère sur son territoire.
En effet, l’ex-ministre algérien des Affaires étrangères, Mohamed Bedjaoui, avait déjà affirmé en mars dernier que l'Algérie ne serait pas intégrée dans le commandement régional Maghreb-Sahel. “Le territoire algérien n'est pas concerné par le commandement américain projeté. L'Algérie n'a jamais accepté l'installation de bases étrangères sur son sol, qui seraient incompatibles avec sa souveraineté et son indépendance”, avait déclaré l’ex-chef de la diplomatie algérienne. Réagissant à cette déclaration, l'ambassadeur des États-Unis à Alger, Robert S. Ford, a démenti que Washington ait formulé une demande de cette nature auprès des autorités algériennes. “À aucun moment nous n'avons demandé d'établir une base militaire en Algérie et nous ne le demandons pas”, avait affirmé le diplomate US. Ceci dit, la déclaration de Mohamed Bedjaoui avait jeté un froid dans les rapports algéro-américains, car bien qu’ils n’aient pas fait la demande officielle, les États-Unis auraient souhaité qu’Alger donne son accord pour l'établissement d'une base militaire à Tamanrasset dans le but de pouvoir surveiller les mouvements terroristes au Sahel et au Maghreb, dans le cadre du nouveau commandement américain en Afrique, l'Africom. Par ailleurs, l'Algérie a déploré, lors du “Dialogue de haut niveau sur la compréhension entre les religions et les cultures et la coopération pour la paix”, tenu par l'Assemblée générale des Nations unies à New York, “l'incompréhension actuelle” de l'islam, et “les préjugés” auxquels fait face cette religion. “Il m'est particulièrement malheureux de constater que dans le monde d'aujourd'hui, beaucoup de préjugés ont assombri la compréhension de l'islam, en suggérant que cette religion est synonyme d'oppression, d'intolérance, d'extrémisme et de terrorisme, alors qu'elle prône le respect et valorise le dialogue”, a souligné le représentant permanent de l'Algérie auprès des Nations unies, Youcef Yousfi, lors de ce dialogue tenu jeudi et vendredi derniers à New York. Abordant le rôle de l'Algérie dans la promotion du dialogue des civilisations et l'entente interreligions, il a fait part de son attachement au programme mondial pour le dialogue entre les civilisations adopté en 2001 par l'Assemblée générale des Nations unies.
À cet égard, il a rappelé la participation du président Bouteflika à la rencontre sur le dialogue entre les civilisations organisée le 5 avril 2005 au siège de l'Unesco, et son appui à l'initiative de “l'Alliance des civilisations” lancée en 2004 par le Chef du gouvernement espagnol, M. Jose Luis Zapatero. Évoquant le lien entre le dialogue et la responsabilité de la communauté internationale dans la prise en charge du développement socioéconomique, M. Yousfi a jugé “urgent” que la communauté internationale “s'attaque à la pauvreté, au sous-développement et à la dégradation de l'environnement, des fléaux universels qui transcendent les différences culturelles”, a-t-il dit. Il a ajouté que l'Algérie estime aussi que le dialogue “ne doit pas être réduit à une sorte de réponse au phénomène du terrorisme” et “ne doit pas mener à une bipolarité monde judéo-chrétien/monde musulman, comme l'entendent les partisans du clan des civilisations”.
Le ministre algérien des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a renouvelé le refus de l’Algérie quant à une présence militaire étrangère sur son territoire dans le cadre de la lutte antiterrorisme menée par les États-Unis.
Le chef de la diplomatie algérienne a notamment déclaré : “Je ne crois pas que l'Algérie ait été sollicitée pour l'ouverture d'une base étrangère sur son sol, et je crois que si elle l'était, elle ne répondrait pas autre chose que ce qu'elle a déjà dit : la souveraineté de l'Algérie n'est pas négociable et il n'est pas question d'ouvrir une base militaire étrangère en Algérie.” Il soulignera : “Nous avons aujourd'hui une capacité de mouvement qui doit nous suffire pour faire face au terrorisme.” Poursuivant son explication, Mourad Medelci précisera : “Chaque pays a intérêt à s'organiser à l'intérieur de ses frontières pour mener la lutte antiterroriste.” Il ne s’agit là que d’un rappel de la position ferme de l’Algérie quant à l’éventualité de l’installation d’une base militaire étrangère sur son territoire.
En effet, l’ex-ministre algérien des Affaires étrangères, Mohamed Bedjaoui, avait déjà affirmé en mars dernier que l'Algérie ne serait pas intégrée dans le commandement régional Maghreb-Sahel. “Le territoire algérien n'est pas concerné par le commandement américain projeté. L'Algérie n'a jamais accepté l'installation de bases étrangères sur son sol, qui seraient incompatibles avec sa souveraineté et son indépendance”, avait déclaré l’ex-chef de la diplomatie algérienne. Réagissant à cette déclaration, l'ambassadeur des États-Unis à Alger, Robert S. Ford, a démenti que Washington ait formulé une demande de cette nature auprès des autorités algériennes. “À aucun moment nous n'avons demandé d'établir une base militaire en Algérie et nous ne le demandons pas”, avait affirmé le diplomate US. Ceci dit, la déclaration de Mohamed Bedjaoui avait jeté un froid dans les rapports algéro-américains, car bien qu’ils n’aient pas fait la demande officielle, les États-Unis auraient souhaité qu’Alger donne son accord pour l'établissement d'une base militaire à Tamanrasset dans le but de pouvoir surveiller les mouvements terroristes au Sahel et au Maghreb, dans le cadre du nouveau commandement américain en Afrique, l'Africom. Par ailleurs, l'Algérie a déploré, lors du “Dialogue de haut niveau sur la compréhension entre les religions et les cultures et la coopération pour la paix”, tenu par l'Assemblée générale des Nations unies à New York, “l'incompréhension actuelle” de l'islam, et “les préjugés” auxquels fait face cette religion. “Il m'est particulièrement malheureux de constater que dans le monde d'aujourd'hui, beaucoup de préjugés ont assombri la compréhension de l'islam, en suggérant que cette religion est synonyme d'oppression, d'intolérance, d'extrémisme et de terrorisme, alors qu'elle prône le respect et valorise le dialogue”, a souligné le représentant permanent de l'Algérie auprès des Nations unies, Youcef Yousfi, lors de ce dialogue tenu jeudi et vendredi derniers à New York. Abordant le rôle de l'Algérie dans la promotion du dialogue des civilisations et l'entente interreligions, il a fait part de son attachement au programme mondial pour le dialogue entre les civilisations adopté en 2001 par l'Assemblée générale des Nations unies.
À cet égard, il a rappelé la participation du président Bouteflika à la rencontre sur le dialogue entre les civilisations organisée le 5 avril 2005 au siège de l'Unesco, et son appui à l'initiative de “l'Alliance des civilisations” lancée en 2004 par le Chef du gouvernement espagnol, M. Jose Luis Zapatero. Évoquant le lien entre le dialogue et la responsabilité de la communauté internationale dans la prise en charge du développement socioéconomique, M. Yousfi a jugé “urgent” que la communauté internationale “s'attaque à la pauvreté, au sous-développement et à la dégradation de l'environnement, des fléaux universels qui transcendent les différences culturelles”, a-t-il dit. Il a ajouté que l'Algérie estime aussi que le dialogue “ne doit pas être réduit à une sorte de réponse au phénomène du terrorisme” et “ne doit pas mener à une bipolarité monde judéo-chrétien/monde musulman, comme l'entendent les partisans du clan des civilisations”.
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