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Alger refuse de faire le jeu US

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    Les bases militaires, le terrorisme et les objectifs du pentagone

    La militarisation américaine du continent africain n’est pas le moindre des soupçons, particulièrement quand les intentions géopolitiques américaines du pétrole sont agrémentées de ce suprême prétexte de “guerre totale contre le terrorisme”.

    Il est vrai, en affirmant ce samedi, que l’Algérie refuse d’accueillir sur son territoire des bases militaires étrangères, notre ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, ne fait que rappeler une position de principe que Mohamed Bedjaoui, son prédécesseur à ce poste, avait déjà exprimée d’une manière nette et irrévocable, quand, au début de l’année 2007, le président américain George W. Bush a dévoilé son plan de créer un Commandement unifié pour l'Afrique (Africom) avant septembre 2008.
    Bedjaoui déclarait, en effet, en mars de cette année, que “l'Algérie n'a jamais accepté l'installation de bases étrangères sur son sol, (qui seraient) incompatibles avec sa souveraineté et son indépendance” au moment où des médias distillaient l’information selon laquelle les États-Unis, sans l'avoir formellement demandé, auraient émis le souhait d'installer une base militaire à Tamanrasset (Extrême-Sud algérien) pour pouvoir contrôler les mouvements des groupes terroristes au Sahel et dans le Maghreb du nouveau commandement américain en Afrique, l'Africom. Comme de bien entendu, les déclarations de notre ministre des Affaires étrangères de l’époque se déclinaient comme un net démenti. Autant dire que l’Algérie venait clore le dossier des “bases américaines” en adressant une fin de non-recevoir à une intention qui n’avait même pas été formulée officiellement par l’administration Bush. Peut-on en dire autant aujourd’hui avec cette sortie médiatique de début de semaine de Mourad Medelci ? Surtout sachant que les déclarations de ce dernier, encore plus pointues que celles de Mohamed Bedjaoui, ne trouvent curieusement aucune prise sur l’actualité, si ce n’est l’installation officielle en Allemagne de l’Africom…
    Est-ce par effet d’anticipation que notre ministre des Affaires étrangères affirme que “la souveraineté de l'Algérie est non négociable” si tant est que les Américains ont quelque chose à négocier avec les Algériens ? En tout cas, cette question n’est même pas à l’ordre du jour, ni de l’actualité nationale, ni internationale et les déclarations de Medelci ne peuvent donc être assimilées à un démenti des autorités algériennes à une information fût-elle une élucubration d’un journal mal inspiré. Comme elles ne peuvent être considérées comme une réponse officielle de l’Algérie à une sollicitation américaine fût-elle diplomatique dès lors que notre ministre explique que notre pays “n'a jamais été sollicité officiellement pour accueillir sur son territoire des bases militaires étrangères”.

    La militarisation US du continent au-dessus de tout soupçon

    Mais qu’à cela ne tienne, la suite des propos de notre ministre des Affaires étrangères éclaire un tant soit peu l’opinion sur le regard que l’Algérie porte sur l’initiative américaine grosse, faut-il le souligner, de lourds sous-entendus. Et la militarisation américaine du continent africain n’est pas le moindre des soupçons, particulièrement quand les intentions géopolitiques américaines du pétrole sont agrémentées de ce suprême prétexte de “guerre totale contre le terrorisme”. Ou si l’on veut en clair une traque d’Al-Qaïda portée comme un étendard qui cache mal le souci des États-Unis de garantir par tous les moyens l’accès direct aux ressources pétrolières et aux matières premières de l’Afrique. Sur ce plan, faut-il le souligner, il n’y a pas mal de pays sur les rangs, comme la France déjà bien implantée et surtout la Chine qui commence à étendre son influence. Les accords de développement et de coopération que ce pays multiplie poussent les Américains à imaginer les plus invraisemblables manœuvres politiques. Et donc, c’est tout naturellement que toutes les arrière-pensées entourent le projet américain de l’Africom. D’autant plus qu’un tel projet reste le meilleur tremplin pour les ambitions de l’administration américaine de reconfigurer à son avantage la carte géopolitique africaine qui consiste à soutenir certains régimes et à en casser d’autres…
    Si l’on va au bout de cette logique, il est aisé d’inscrire les foyers de tension et plus particulièrement la tragédie qui frappe les peuples palestiniens et irakiens en droite ligne d’une stratégie pensée au départ pour contrôler un réservoir énergétique et qui a fini par échapper au contrôle de ses propres concepteurs. Et dans ce contexte, les nombreux observateurs n’ont pas tort d’affirmer que Al-Qaïda reste une “créature américaine” devenue ce “mutant” incontrôlable, mais qui peut toujours servir “d’épouvantail” aux États-Unis pour se redéployer ailleurs qu’au Moyen-Orient.

    Yazid Zerhouni, notre ministre de l’Intérieur, n’était d’ailleurs pas loin de cette réflexion quand il déclarait dans une conférence de presse dans la capitale française que “l’évolution du contexte international ces dernières années a été un élément déterminant dans l’évolution du terrorisme qui n’a rien à voir avec l’islam et que les analyses montrent qu’il y a des facteurs exogènes qui l’ont favorisé”. Et d’ajouter : “La situation au Moyen-Orient a boosté le terrorisme.”

    L’Algérie ne veut aucunement entrer dans le jeu américain. Notre ministre des Affaires étrangères l’a signifié clairement ce samedi. “L’Algérie possède aujourd'hui une capacité de mouvement qui doit nous suffire pour affronter le terrorisme.” Ajoutant qu’“il est reconnu que le terrorisme est un phénomène transnational et chaque pays a intérêt à s'organiser pour lutter contre ce (fléau) à l'intérieur de ses frontières”, en expliquant qu'“il ne s'agit pas de déposer les bases (militaires) là où il y a le terrorisme”. Et ce qui est remarquable, c’est que l’Algérie ne développe pas le même discours dans ce contexte avec la France par exemple. En effet, ce discours exprime mieux les soupçons des autorités algériennes sur une éventuelle aide américaine en matière de lutte contre le terrorisme. Dans la conférence conjointe des ministres de l’Intérieur français et algérien, “le partenariat entre les deux pays en matière de sécurité est de niveau stratégique, évoluant dans une mutuelle compréhension”. Dans cette optique, la France et l’Algérie ont convenu de mieux développer cette capacité qu’ont les deux pays à mieux protéger leurs populations. Il est évident que l’Algérie en matière de coopération sécuritaire n’a pas fait un choix entre deux puissances, les États-Unis et la France en l’occurrence mais, faut-il le souligner, a rejeté une offre américaine aux visées hégémoniques habillées de la noble intention de lutter contre le terrorisme.

    Zahir Benmostepha (Liberté)

  • #2
    c'est tres bien.

    L'Algerie doit aussi travailler en plus des USA avec la Federation de Russie , la Chine et aussi l'Inde ..


    pas les oeufs dans le même panier.

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    • #3
      Le pic de la production des hydrocarbures serait atteint dans 5 annees au plus, les usa apres le golfe et sa region doit securise ses approvisionements s'incrustant dans le sahel qui de par sa position entoure les pays petrolier de l'afrique et pres du nigeria , du gabon et de l'angola. C'est une realite que les tensions vont commence a partir de 2015 la production etant superieur aux decouverte le prix en augmentation, et si les pays en question se devellope apres il diminueront leurs production afin de conserve des marges.

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