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Dépôts de l’argent public dans les banques

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    La directive du gouvernement Ouyahia datant du mois d’août 2004 serait-elle en passe d’être levée ? L’ancien ministre des Finances, dans une contribution publiée dans les colonnes du journal El Watan, écrit que “selon des informations persistantes qui circulent dans les milieux bancaires concernés, le gouvernement aurait décidé de retirer la décision d’août 2004 qui organisait la segmentation du marché du crédit bancaire et du marché monétaire”. M. Benachenhou, à l’époque ministre des Finances, dans le gouvernement Ouyahia, faut-il le rappeler, avait souvent critiqué la mesure, la qualifiant de discriminatoire. “Ce n’est pas parce que nous avons un accident sur l’autoroute qu’il faut fermer l’autoroute”, répétait-il. “Si cette information se confirme, les autorités feraient preuve d’un pragmatisme très utile et démontreraient que la rationalité progresse dans la gestion des affaires économiques et financières du pays. L’impact d’une telle décision sera remarquable et dépassera de loin la question de la privatisation du CPA et de la modernisation de l’industrie bancaire”, souligne l’ancien grand argentier du pays. Au niveau des banques, des sources affirment n’avoir rien reçu d’officiel. “Des informations circulent depuis le mois de juillet sur l’éventualité de retrait de la mesure. Mais nous n’avons rien reçu d’officiel”, indiquent-elle, estimant tout de même que “le retrait de la mesure était imminent”. La directive du gouvernement Ouyahia, non seulement, explique, notre source, gêne le marché mais elle n’apporte rien de plus à la clientèle déjà acquise.
    M. Benachenhou, qui a applaudi la décision de retrait, souligne : “La décision d’août 2004 était insoutenable à moyen terme.” “Pouvait-on sérieusement appliquer la décision citée à la nouvelle banque issue de la privatisation du CPA, ni d’ailleurs à toutes les banques privées présentes sur le marché, qui offrent toutes les garanties de transparence, de sécurité et de solvabilité à leurs clients ? Le gouvernement semble répondre valablement à cette question. Il prend acte qu’une avancée significative dans la modernisation des structures, des méthodes et des régulations bancaire et financière est indispensable pour l’acte d’investir et de produire et pour lutter contre la croissance molle qui caractérise notre pays. On ne peut que s’en réjouir”, souligne l’ancien grand argentier du pays. M. Benachenhou estime que “le retrait de la décision favoriserait évidemment de meilleures offres pour le rachat du CPA dès lors qu’il a un effet sur le plan d’affaires du repreneur. La réunification du marché du crédit bancaire et du marché monétaire va aussi favoriser la concurrence, tous les opérateurs ayant un accès potentiellement égal aux ressources et à toutes les clientèles. À celles-ci de choisir la banque qui sert le mieux leurs intérêts”. L’ex-ministre des Finances est convaincu que le retrait de la décision aura un impact sur la réputation et l’image de l’Algérie en matière économique et financière. “Cette décision pragmatique, rationnelle et courageuse, aura encore un grand impact sur l’image de l’Algérie à l’extérieur, bien au-delà du cas de la privatisation du CPA”, soutient M. Benachenhou. Notre source bancaire tout en partageant les préoccupations soulevées par Abdelatif Benachenhou, ajoute que le souhait de notre pays d’accéder à l’Organisation mondiale du commerce induira la levée de la mesure, en raison de la nécessité d’une harmonisation avec les règles de l’OMC. Aucun pays ne devrait établir de discrimination ni entre ses partenaires commerciaux (en leur accordant, de manière égale, le statut de la “nation la plus favorisée” ou statut NPF) ni entre ses propres produits, services et ressortissants, d’une part, et les produits, services et ressortissants étrangers, d’autre part (en leur accordant le “traitement national”).
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