L’administration coloniale marocaine a interdit la tenue du congrès constitutif du Collectif des défenseurs sahraouis des droits de l’Homme (Codesa) qui devait se tenir hier. Cette interdiction intervient au moment où les forces de sécurité multiplient les exactions contre les populations civiles des territoires sahraouis occupés. Après les brimades, les arrestations arbitraires et les tortures, les services marocains ont aujourd’hui recours à la liquidation physique.
Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Le Collectif des défenseurs sahraouis des droits de l’Homme a décidé de reporter à une date ultérieure la tenue de son congrès constitutif qui devait se tenir, hier, dimanche. Selon Ali Salem Tamek et Aminatou Haïdar, militants indépendantistes sahraouis membres de la commission préparatoire, ce report est dû au fait que l’administration coloniale ait refusé d’autoriser ces assises. «Le pacha de la ville d’El Ayoun et le caïd du 8e arrondissement ont refusé de recevoir la déclaration de la tenue de ce congrès», indiquent-ils en précisant que des demandes en bonne et due forme ont été déposées au niveau de ces représentants locaux. Les membres du Codesa soulignent également la volte-face de l’union locale de la Confédération démocratique du travail (CDT) qui a renoncé à abriter ces assises. Une situation qui est mise sur le compte «des pressions» qu’exercent les autorités marocaines en vu «d’empêcher toute tentative de tenue du congres constitutif». Notons par ailleurs que la répression dans les territoires sahraouis occupés est montée d’un cran avec l’assassinat d’un militant indépendantiste. Sidiya Moulay Brahim, 37 ans, fonctionnaire à la mairie de Lemssayed (ville de Boujdour), a été retrouvé mort la semaine dernière dans sa voiture. «La police locale marocaine n’a donné de nouvelles de la victime à sa famille qu’après deux jours et après avoir transféré le cadavre à Casablanca (Maroc) dans des circonstances douteuses", a indiqué un communiqué de la «Jeunesse de l’Intifada» repris jeudi par l’agence de presse sahraouie SPS. «Une femme marocaine affiliée aux services spéciaux marocains, aperçue en sa compagnie par des témoins oculaires quelques heures seulement avant sa mort, est présumée être la meurtrière», précise le communiqué qui souligne l’hostilité du maire de Lemssayed et des éléments des services secrets marocains vis-à-vis de ce citoyen sahraoui. Selon la "Jeunesse de l’Intifada", cet acte est un «meurtre prémédité par les services spéciaux marocains». Depuis le début de l’intifadha pacifique déclenchée en mai 2005, les forces coloniales sont derrière la mort de plus d’une dizaines de Sahraouis. Ces derniers ont généralement tous péri sous la torture ou alors lors de manifestations pacifiques. Toutefois, il semble que la mort de Sidiya Moulay Brahim soit le premier cas de «liquidation ciblée» enregistré ces dernières années, une pratique largement usitée sous le règne de Hassan II.
Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Le Collectif des défenseurs sahraouis des droits de l’Homme a décidé de reporter à une date ultérieure la tenue de son congrès constitutif qui devait se tenir, hier, dimanche. Selon Ali Salem Tamek et Aminatou Haïdar, militants indépendantistes sahraouis membres de la commission préparatoire, ce report est dû au fait que l’administration coloniale ait refusé d’autoriser ces assises. «Le pacha de la ville d’El Ayoun et le caïd du 8e arrondissement ont refusé de recevoir la déclaration de la tenue de ce congrès», indiquent-ils en précisant que des demandes en bonne et due forme ont été déposées au niveau de ces représentants locaux. Les membres du Codesa soulignent également la volte-face de l’union locale de la Confédération démocratique du travail (CDT) qui a renoncé à abriter ces assises. Une situation qui est mise sur le compte «des pressions» qu’exercent les autorités marocaines en vu «d’empêcher toute tentative de tenue du congres constitutif». Notons par ailleurs que la répression dans les territoires sahraouis occupés est montée d’un cran avec l’assassinat d’un militant indépendantiste. Sidiya Moulay Brahim, 37 ans, fonctionnaire à la mairie de Lemssayed (ville de Boujdour), a été retrouvé mort la semaine dernière dans sa voiture. «La police locale marocaine n’a donné de nouvelles de la victime à sa famille qu’après deux jours et après avoir transféré le cadavre à Casablanca (Maroc) dans des circonstances douteuses", a indiqué un communiqué de la «Jeunesse de l’Intifada» repris jeudi par l’agence de presse sahraouie SPS. «Une femme marocaine affiliée aux services spéciaux marocains, aperçue en sa compagnie par des témoins oculaires quelques heures seulement avant sa mort, est présumée être la meurtrière», précise le communiqué qui souligne l’hostilité du maire de Lemssayed et des éléments des services secrets marocains vis-à-vis de ce citoyen sahraoui. Selon la "Jeunesse de l’Intifada", cet acte est un «meurtre prémédité par les services spéciaux marocains». Depuis le début de l’intifadha pacifique déclenchée en mai 2005, les forces coloniales sont derrière la mort de plus d’une dizaines de Sahraouis. Ces derniers ont généralement tous péri sous la torture ou alors lors de manifestations pacifiques. Toutefois, il semble que la mort de Sidiya Moulay Brahim soit le premier cas de «liquidation ciblée» enregistré ces dernières années, une pratique largement usitée sous le règne de Hassan II.
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