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L'Amerique trahie par Marion Jones

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  • L'Amerique trahie par Marion Jones

    Il y a quelque chose d'hypocrite dans ce sentiment de trahison car il est clair que les sprinters americains en particulier se dopent rien qu'à voir leur musculature .
    Pourquoi n'excellent ils pas dans les autres courses comme le fond et le demi fond.?

    ......................................

    Les Américains vivent comme une véritable trahison les aveux de dopage de Marion Jones, celle qui avait été leur icône après ses exploits olympiques en l’an 2000.
    Trop tard ! Les larmes de pardon, aussi sincères furent-elles, versées vendredi à la sortie du tribunal new yorkais où elle venait de plaider coupable de parjure à des agents fédéraux, seront inutiles.
    “Appelez-moi +stupide+ !” “Elle a fait cela, mais nous allons tous payer !”.
    Les journalistes, qui ont côtoyé en Australie la reine ornée de ses 5 médailles, dont 3 en or, n’en finissaient plus samedi de confesser leur amertume.
    Première athlète quintuple médaillée olympique lors du même rendez-vous, cette jeune femme élevée par sa mère, arrivée de Bélize, était devenue l’héroïne d’un conte de fée dont raffolent les neveux de l’Oncle Sam.
    Mais sept ans après, Marion Jones a reconnu avoir pris de la THG, un stéroïde, fourni par le laboratoire Balco de septembre 2000 à juillet 2001.
    Elle a reconnu avoir menti à des enquêteurs en 2003 en niant avoir pris des produits dopants. Elle a reconnu avoir menti à des enquêteurs en 2006 en niant être au courant d’un système de fraude bancaire.
    La sprinteuse risque dix ans de prison. Selon certains accords passés avec le procureur, elle pourrait n’être condamnée qu’à six mois lors du jugement le 11 janvier.
    Déjà condamnée par l’opinion Mais sa première condamnation sera celle de l’opinion publique.
    Joli visage, sourire permanent, naturel désarmant, physique agréable, Jones faisait la Une des magazines, comme Vogue, Time, apparaissait sur les tapis rouge et remettait des trophées lors des cérémonies du cinéma.
    “Ce sourire était le visage de la nouvelle femme moderne. Je voulais croire en ce conte de fée. Appelez-moi +stupide+. Marion Jones est une fraude”, écrit le Texan Gil Lebreton.
    Un professeur d’éducation physique témoignait aussi de son “dégoût” pour son modèle. “Je me sens trahi aujourd’hui, dégoûté. Comment vais-je enseigner à ma fille et à mes élèves les valeurs du sport en ayant utiliser un tel exemple ?”, s’interrogeait l’homme.
    “Les aveux de Marion Jones ternissent bien plus que sa propre réputation. Cela touche chaque athlète de haut niveau, même ceux qui n’ont jamais été accusés de dopage”, peut-on lire dans le Los Angeles Times, la ville native de la sprinteuse de 31 ans.
    Promptes à réagir les instances dirigeantes ont demandé à la Californienne de rendre ses médailles. “Comme résultat des choix qu’elle a faits, Mlle Jones a triché envers notre sport, ses coéquipiers, ses adversaires, son pays et elle-même. Elle a maintenant l’occasion de faire des choix différents en rendant ses médailles olympiques. En faisant cela, elle reconnaîtrait les efforts de la grande majorité des athlètes de concourir proprement”, se fend Peter Ueberroth, président de l’USOC.
    Et on reparle de Lance Armstrong
    Même le président, George W Bush a exprimé sa “tristesse” et regrette cet exemple.
    Mais plus que la prise de produits dopants -dont beaucoup s’accordent pour dire qu’elle n’en avait pas besoin pour dominer ses rivales-, la trahison vient de ses années de déni.
    Depuis les premiers soupçons, Jones n’a cessé de répéter qu’elle n’avait rien à se reprocher.
    Les accusations de son ancien mari ? Une minable stratégie de défense de son ex. Celles du patron du laboratoire Balco, Victor Conte ? De la pure diffamation. Elle osera même réclamer 25 millions de dollars de dommages et intérêts. Et lorsque Tim Montgomery, le père de son fils né en 2003, tombe pour dopage ? Encore une mauvaise rencontre.
    “Ces aveux remettent sur le devant de la scène ceux qui ont véhément insisté sur leur innocence face aux accusations (...). Cela inclut Lance Armstrong, Barry Bonds et Floyd Landis”, élargit le L.A Times.
    Bref, il a fallu 7 ans et la pression de la Justice pour que la vérité éclate. Les Américains se sentent les “cocus” de l’histoire et n’aiment pas cela. Et espère qu’il n’y en aura pas d’autres.
    Emmanuel PIONNIER

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