La décision de certains groupes français de rapatrier leur personnel d’Algérie provoque des tensions entre Alger et Paris et mobilisent les deux gouvernements. Selon nos informations, l’ambassadeur de France à Alger a convoqué lundi soir les dirigeants des filiales algériennes des principaux groupes français pour une réunion d’urgence à l’ambassade. A l’ordre du jour : la gestion de la situation née des derniers attentats terroristes et des menaces d’Al-Qaïda contre les ressortissants et les intérêts français en Algérie.
Durant la réunion, Bernard Bajolet a notamment reproché aux patrons français la médiatisation jugée excessive des rapatriements de leurs employés ou de leurs familles. Pour M. Bajolet, une telle médiatisation, non seulement elle n’est pas justifiée, mais elle pourrait surtout nuire très fortement aux intérêts français en Algérie. Paris souhaite en effet éviter de rééditer le scénario du début des années 1990. A cette époque, les Français, menacés par le GIA, avaient préféré fuir massivement l’Algérie, laissant le champ libre aux Asiatiques et aux Américains. Près de quinze après, les Français sont à la traîne sur le marché algérien.
Devant ses interlocuteurs, Bernard Bajolet a laissé entendre que la situation était loin de nécessiter l’émission d’un avis d’alerte et encore moins le rapatriement massif des expatriés français d’Algérie. Par ailleurs, depuis le début de la semaine, l’ambassadeur de France multiplie les contacts avec les dirigeants des organisations patronales algériennes pour les rassurer sur la présence des entreprises françaises en Algérie.
De son côté, le gouvernement algérien tente de rassurer les milieux d’affaires français. La visite, les 4 et 5 octobre à Paris, du ministre de l’Intérieur Yazid Zerhouni avait pour principal objectif de délivrer un message rassurant au gouvernement français. La multiplication des opérations contre les groupes armés ces derniers jours, avec de vrais succès remportés sur le terrain, s’inscrit également dans le même cadre. « Les groupes armés ont commis une erreur en s’attaquant aux ressortissants étrangers et aux affaires. Le pouvoir a été défié et il est dans l’obligation d’agir fermement quitte à revenir momentanément sur le principe de la réconciliation nationale », explique un politologue. Mais Alger, avec tous les efforts déployés pour rassurer les Français vivant en Algérie, verrait d’un très mauvais un œil un départ massif de ces derniers.
ali idir (TSA)
Durant la réunion, Bernard Bajolet a notamment reproché aux patrons français la médiatisation jugée excessive des rapatriements de leurs employés ou de leurs familles. Pour M. Bajolet, une telle médiatisation, non seulement elle n’est pas justifiée, mais elle pourrait surtout nuire très fortement aux intérêts français en Algérie. Paris souhaite en effet éviter de rééditer le scénario du début des années 1990. A cette époque, les Français, menacés par le GIA, avaient préféré fuir massivement l’Algérie, laissant le champ libre aux Asiatiques et aux Américains. Près de quinze après, les Français sont à la traîne sur le marché algérien.
Devant ses interlocuteurs, Bernard Bajolet a laissé entendre que la situation était loin de nécessiter l’émission d’un avis d’alerte et encore moins le rapatriement massif des expatriés français d’Algérie. Par ailleurs, depuis le début de la semaine, l’ambassadeur de France multiplie les contacts avec les dirigeants des organisations patronales algériennes pour les rassurer sur la présence des entreprises françaises en Algérie.
De son côté, le gouvernement algérien tente de rassurer les milieux d’affaires français. La visite, les 4 et 5 octobre à Paris, du ministre de l’Intérieur Yazid Zerhouni avait pour principal objectif de délivrer un message rassurant au gouvernement français. La multiplication des opérations contre les groupes armés ces derniers jours, avec de vrais succès remportés sur le terrain, s’inscrit également dans le même cadre. « Les groupes armés ont commis une erreur en s’attaquant aux ressortissants étrangers et aux affaires. Le pouvoir a été défié et il est dans l’obligation d’agir fermement quitte à revenir momentanément sur le principe de la réconciliation nationale », explique un politologue. Mais Alger, avec tous les efforts déployés pour rassurer les Français vivant en Algérie, verrait d’un très mauvais un œil un départ massif de ces derniers.
ali idir (TSA)
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