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Les produits contrefaits inondent le marché algérien

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  • Les produits contrefaits inondent le marché algérien

    Les produits contrefaits provenant d'outre-mer continuent à menacer le consommateur et l'économie nationale. La lutte quotidienne contre ce fléau et la multiplication des opérations de saisie du côté des services douaniers témoignent de l'ampleur que prend ce phénomène. Ces saisies ne représentent généralement qu'une infime partie des flux de marchandises contrefaites qui ont réussi à pénétrer dans le pays. Après 25 interventions des services douaniers, dont 11 dans l'Algérois, 3 à Alger port et 11 à Skikda port, menées entre janvier et septembre 2007, il a été constaté que le nombre d'articles saisis dépasse largement le chiffre enregistré en 2007. Selon les chiffres de l'administration douanière, durant les neuf premiers mois de l'année, 1,3 million d'articles ont été saisis contre 800 000 sur toute l'année 2006 ( pour une valeur de 15 milliards de dinars), soit pratiquement le double.

    Avec un tel résultat, l'on s'attend à ce que le bilan des saisies des produits contrefaits frôle les 2 millions vers la fin de l'année. Et ce, en prenant d'autres saisies effectuées par les douanes sans être quantifiés à cause de procédures judiciaires. Comme à l'accoutumée, ce sont les cigarettes, les produits électriques et les pièces de rechange qui se taillent la part du lion. La cigarette vient en effet en tête avec 700 000 paquets (contre 199 000 cartouches en 2006) de 20g confisqués lors d'une seule intervention des services douaniers, suivie des produits électriques avec quelque 294 000 articles, selon la responsable de la lutte contre la contrefaçon et la contrebande, Mme Fadila Ghodbane, citée par l'APS. L'essentiel des produits électriques saisis durant cette période de neuf mois est constitué d'ampoules de marque allemande contrefaites. Pour les pièces de rechange automobile, on dénombre au moins 264 300 pièces saisies, de janvier à septembre, sans compter celles qui sont passées entre les mailles du filet.

    Pour rappel, en 2006, les pièces de rechange automobile ont représenté 27,5 % de l'ensemble des articles saisis par les services des douanes algériennes. Le reste des articles saisis sont des produits de quincaillerie, avec environ 56 000 serrures, et des effets vestimentaires, notamment des chaussures et des chemises de luxe avec 3 270 articles. Au sujet de l'origine des produits confisqués, la Chine vient en tête, suivie du Japon, des Emirats arabes unis et de la Corée du Sud. S'y ajoutent, dans une moindre mesure, des pays comme la France, l'Allemagne, la Turquie et l'Egypte. Il faut dire que face à ce phénomène qui touche à tire indicatif 10% du commerce mondial selon l'OMD (Organisation mondiale des douanes), l'action des douanes se complique en raison des réticences des propriétaires de marque ayant subi les préjudices de la contrefaçon à déposer plainte dans le délai de 10 jours fixé par la loi. Ainsi, après l'expiration du délai, l'administration des douanes se retrouve obligée de libérer les articles retenus.

    Pour cela, les services des douanes plaident, pour une criminalisation du délit.
    De nouveaux textes seraient même en préparation. Ce point a d'ailleurs été abordé lors de la première conférence nationale des douanes consacrée à l'organisation du secteur douanier. Plusieurs chantiers sont prévus dans ce cadre, notamment la spécialisation des éléments dans la lutte contre la contrefaçon à travers la création de cellules.

    source : la Tribune
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