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La maltraitance des parents battus par leurs enfants en Algérie

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  • La maltraitance des parents battus par leurs enfants en Algérie

    En Algérie, des centaines de pères, mères et grands-parents subissent des actes de violence de la part de leurs enfants, ce qui n’est ni de la religion, ni des traditions de la familles algériennes fondées généralement sur le respect des plus âgés.

    Tentant d’attirer l’attention sur le fléau et de tirer la sonnette d’alarme contre un réel danger pour la société, la sous-lieutenant de la Gendarmerie nationale, Sihem Abrous de la cellule de communication, a réalisé récemment une étude approfondie sur le phénomène de la violence contre les ascendants et l’a intitulée «Des enfants sans conscience».

    L’étude démontre que ce phénomène a connu des proportions alarmantes dans les années 2000, soit à la fin de la décennie noire qu’a vécue le pays durant le terrorisme qui, en outre de toutes les victimes qu’il a faites, a nourri le sentiment de la violence chez les enfants comme chez les adultes. Avant c’était, faut-il le rappeler, rare de voir un enfant manquant du respect à ses parents. Actuellement il les insulte, les frappe, les torture et les tue si cela peut le soulager.

    Durant l’année 2006, les services de la Gendarmerie nationale ont traité 6 664 affaires de violence contre les ascendants menant à l’arrestation de 8 340 enfants âgés entre 19 et 28 ans. Parmi ces affaires, il a été constaté 402 cas de coups et blessures volontaires engendrant l’arrestation de 423 descendants dont 21 mineurs et 66 personnes âgées de plus de 40 ans, ce qui donne l’idée de l’âge des pères et mères victimes de leurs propres enfants.

    Rien que pour le premier semestre de l’année en cours, les mêmes services ont constaté 131 nouvelles affaires du genre pour lesquelles 135 personnes ont été arrêtées. Le problème demeure grave même si l’on relève, par rapport à la même période de l’année dernière, une baisse de près de 50% dans le nombre des affaires déclarées.

    Les dernières statistiques fournies par la même institution indiquent que durant le mois de juillet passé, 28 affaires de violence contre les ascendants ont été enregistrées pour que 30 enfants soient arrêtés.

    Au mois d’août, il a été constaté 18 affaires et 19 arrestations, soit une baisse de dix affaires justifiée peut-être par la période des vacances où les membres de la famille sont parfois dans des lieux différents ou par les actions de sensibilisation contre le phénomène. Il est à rappeler que de l’année 2000 au premier semestre de l’année 2007, les services de la Gendarmerie nationale ont traité 3 255 affaires de coups et blessures volontaires contre les ascendants menant à l’arrestation de 3 427 personnes dont 143 âgées de moins de 18 ans, 1 654 âgées entre 18 et 28 ans, 1 211 âgées entre 29 et 40 ans et 419 ayant plus de 40 ans. A noter, également, que 2 344 parmi les auteurs sont des chômeurs.

    Par ailleurs, la majorité des parents et notamment les mères refusent toujours de dénoncer leurs enfants agressifs malgré tout le mal qu’ils subissent. Certains se trouvent, parfois, obligés de le faire quand ils ne peuvent plus supporter ou se sentent devant un danger de la mort et encore ce n’est pas tout le monde qui a le courage de déposer plainte contre son propre enfant et le fait arrêter.

    Parmi les cas déclarés en 2007, une mère de Tizi Ouzou, qui s’est rapprochée des gendarmes en mois d’août dernier demandant de l’aider à résoudre le problème de son fils qui la frappait souvent jusqu’à l’emmener un soir dans un poulailler où il l’a torturée avant de la mettre dans un véhicule pour la jeter dans un barrage d’eau si elle n’a pas réussi à tirer le frein à main à la dernière minute pour se sauver loin des lieux. La grand-mère n’a pas été épargnée, à son tour, de la torture de son petit-fils. Ce dernier menace sa mère et sa grand-mère avec un revolver rien que parce qu’elles ont refusé de le marier à une fille qu’il fréquentait. L’auteur est avéré, en outre d’être un agresseur, un faux monnayeur.

    Dans la wilaya de Bouira, les gendarmes ont traité le 18 août une affaire de coups et blessures volontaires commis par un jeune de 23 ans sur sa mère et sa sœur qui ont refusé la vente de leur récolte agricole et de lui donner leur argent et leurs bijoux. Elles reçoivent plusieurs coups avec une barre de fer qui a nécessité l’évacuation des deux femmes vers l’hôpital où il leur a été délivré deux certificats d’incapacité de sept et 21 jours. Une autre affaire du même genre a été enregistrée dans la même wilaya quand, suite à un simple désaccord, un jeune homme se met à frapper violemment sa mère avec un manche à balai jusqu’elle perde conscience. Après être évacuée vers l’hôpital , il lui sera délivrée, à elle aussi, un certificat médical de 15 jours d’incapacité de travail.

    Ce ne sont que quelques cas de mères qui se sont trouvées obliger de dénoncer le comportement criminel de leurs enfants alors qu’en réalité, elles le font rarement et si c’est le cas. La plupart des mères refusent de poursuivre leurs enfants en justice mêmes s’ils sont de vrais délinquants. Pour ce qui est de l’aspect juridique, la gendarmette, qui a réalisé l’étude, a rappelé que la loi algérienne punit tous ceux qui commettent des actes de violence sur autrui avec des peines plus durcies quand les victimes sont des ascendants. D’ailleurs, l’article 267 de la loi pénale stipule une peine de prison de cinq à dix ans pour des coups et blessures volontaires contre les parents si l’acte ne cause pas d’incapacité. La peine sera de dix à vingt ans pour les auteurs des coups et blessures causant n’importe quel handicap et pourra atteindre la prison à vie si ladite violence cause la mort de la victime.

    Par La nouvelle République

  • #2
    Une honte absolue !

    Certains jeunes égarés se sont pris tout d'un coup pour des chefs de famille. Ce sont des voyous ! Ils sont allés jusqu'à controler toute leur famille : ils ont voulu réapprendre au père comment "prier", aux soeurs comment se vétir et à la mère quand, avec qui et où sortir si elle a cette chance !

    C'est un grave fléau qui a été minimisé mais qui a posé beaucoup de problèmes et ce n'est pas fini...
    La mauvaise langue n'est jamais à court d'inventions !

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    • #3
      DZmes Bond : "ils ont voulu réapprendre au père comment "prier", aux soeurs comment se vétir et à la mère quand, avec qui et où sortir si elle a cette chance !".

      Réponse :

      Le changement durable de la société algérienne passe par la mise en ordre du groupe familial. apprendre à prier c'est préparer une société plus religieuse, et moins pervertie.

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      • #4
        l'inverse doit aussi etre revu(les enfants battu par leur parents)
        Se tromper est humain, persister dans son erreur est diabolique. (Saint Augustin)

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        • #5
          @joandemilan : Je voulais dire par là que beaucoup de jeunes ont adopté un comportement néfaste croyant se baser sur la religion ! Ils ont voulu faire partager par la "force" leur idéologie ! La religion est entre Dieu et le croyant ! Nul ne doit s'immiscer afin de propager la haine et l'intolérance...

          @kaiser sosi : En effet, la maltraitance envers les enfants est un autre fléau qu'il faut combattre.
          La mauvaise langue n'est jamais à court d'inventions !

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