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A quand le réveil du secteur industriel en Algérie?

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  • A quand le réveil du secteur industriel en Algérie?

    Les observateurs de la scène économique nationale s’accordent à dire que le potentiel industriel national est en panne depuis près de deux décennies et que l’ensemble des mesures et initiatives prises par les différents gouvernements qui se son succédé à la tête de l’Etat n’ont pas donné les résultats escomptés.

    Ainsi, et selon une récente évaluation des performances de l’économie algérienne communiquée récemment par le gouvernement, il ressort que l’année 2006 a été clôturée par une croissance hors hydrocarbures de l’ordre
    de 5,6%. Soutenu par le plan de relance de l’économie nationale, le secteur du bâtiment et des travaux publics affiche la plus forte croissance avec 11,6%. Les services viennent juste derrière avec 6,5% et l’agriculture avec 4,9%. Alors que le secteur industriel reste en marge de cette dynamique avec seulement 2,8% de croissance.

    A première vue, l’industrie nationale ne semble nullement profiter des 150 milliards de dollars mobilisés au profit de la relance économique. Ce qui est inconcevable quand on sait que la finalité de l’injection de montants colossaux de l’argent public dans un plan de relance consiste à insuffler une nouvelle dynamique aux entreprises algériennes productrices de biens et de services.
    Depuis la grave crise financière de 1994 qui a obligé les pouvoirs publics à conclure un accord d’ajustement structurel de l’économie nationale avec le FMI, l’industrie algérienne est tombée dans un marasme profond. La dévaluation du dinar et la hausse des taux d’intérêts bancaires ont lourdement pénalisé les entreprises, qu’elles soient publiques ou privées, avant que l’ouverture aux produits étrangers ne les achève. Des dizaines d’entreprises publiques seront dissoutes et des centaines d’autres seront gravement déstructurées. Rares les entreprises qui ont pu s’en sortir et s’adapter à la nouvelle donne économique. Les facilités et le soutien accordés au privé par la grâce de l’ouverture de l’économie algérienne n’arriveront pas à redresser rapidement la barre et remplacer le potentiel perdu du secteur public. Les investisseurs privés vont ainsi s’orienter vers des créneaux garantissant un amortissement rapide des investissements et des gains faciles.

    C’est le cas de l’agroalimentaire. Cette branche, dominée jusqu’à un passé récent par les entreprises publiques, passera rapidement sous la domination du privé. L’Etat, propriétaires des entreprises publiques, tardera à privatiser le secteur de l’agroalimentaire, d’où l’occasion ratée de sauver l’outil de production des entreprises publiques de l’agroalimentaire rapidement dépassées par les investissements des opérateurs privés. Ces derniers vont alors choisir des activités transformant des produits alimentaires dont les prix sont soutenus par l’Etat à l’exemple du blé et du lait. Des surcapacités de production vont même apparaître à l’exemple des minoteries semouleries. D’autres branches que sont la production des huiles alimentaires et du sucre vivront, elles aussi, des surcapacités de production. Comme on pourrait le constater, ces activités fonctionnent à partir de matière première totalement importée. D’où leur grande exposition aux fluctuations des marchés extérieurs.

    Aussi paradoxal que cela puisse paraître, l’investissement dans la transformation des produits locaux reste faible.A titre de rappel, l’Algérie qui était, il n’y a pas très longtemps, autosuffisante dans le concentré de tomate se retrouve aujourd’hui importatrice de près de 50 000 tonnes. L’ensemble de ces facteurs plongeront l’industrie agroalimentaire dans la récession. En 2005, une chute de 12,5% de la production a été constatée. Et pour évaluer le manque de compétitivité des opérateurs économiques algériens dans la branche agroalimentaire, il suffirait de voir les exportations agricoles durant le premier semestre 2007.

    Ainsi, l’Algérie n’a exporté que deux produits agricoles, les dattes pour un montant de 721 millions de dinars (11 millions de dollars) et le vin et raisin frais pour 70,3 millions de dinars (un million de dollars), alors qu’elle a importé durant la même période pour près de deux milliards de dollars de produits alimentaires.

    L’autre branche industrielle qui a énormément souffert ces vingt dernières années, le textile. Ce dernier a, depuis 1992, vu la fermeture de 1 500 unités de production de différentes tailles relevant des secteurs privé et public. Sur le plan social, les conséquences ont été dramatiques. Sur un effectif total de 160 000 travailleurs, l’industrie textile n’emploie plus que 80 000 actuellement.

    Pourtant, et jusqu’à la fin des années 80, l’industrie textile nationale arrivait à placer certains des ses produits à l’étranger. Les spécialistes incombent cet effondrement à l’ouverture sauvage du marché national aux produits importés et à l’incapacité, sinon la démission des pouvoirs publics à redresser ce secteur d’activité. Ainsi et au moment où l’industrie algérienne du textile sombrait, nos voisins tunisiens et marocains accordaient une importance particulière à cette activité.

    Aujourd’hui, l’industrie textile tunisienne compte 2 100 entreprises de production qui emploient 250 000 personnes. Elle exporte aussi pour une valeur de 4,2 milliards de dollars. Soit plus de quatre fois le montant des exportations hors hydrocarbures de l’Algérie qui n’arrive pas à dépasser le milliard de dollars. L’industrie textile tunisienne a même résisté à la fuira du textile chinois qui a déferlé sur l’Europe.

    L’autre branche qui s’est effondrée face aux chocs subis par l’économie algérienne est celle du bois et papier qui a baissé de 13,1% en 2005. Même scénario pour les peaux et cuirs. Pour cette dernière activité, l’Algérie a été l’un des rares pays au monde à autoriser l’exportation de peaux brutes alors que son industrie de transformation ne trouvait plus de matière première pour fonctionner. Seules les industries sidérurgiques, des matériaux de construction et à un degré moindre la métallurgie et la mécanique arrivent à se maintenir dans un environnement économique dopé par les milliards de la relance.

    Dans l’ensemble, la part du secteur industriel dans le produit intérieur brut (PIB) a largement régressé ces vingt dernières années. En 2005 et sur un PIB de 3 394 milliards de dinars, l’industrie manufacturières n’a réalisé que 393 milliards de dinars, soit 11,5% du PIB. Concernant l’emploi, seulement 527 000 personnes étaient occupées dans l’activité industrielle. Classant ainsi l’industrie à la dernière position des secteurs employeurs dans le pays.

    Pendant plus de vingt ans, le pays a été livré aux importateurs et autres spéculateurs qui ont mis à genou l’appareil productif national et aggravé la dépendance de l’Algérie vis-à-vis des marchés extérieurs. Aujourd’hui, il y a urgence pour que les pouvoirs publics poussent à l’avènement d’une nouvelle génération de mangers ayant reçu une formation de qualité et capable d’initier des projets porteurs et productifs pour l’économie algérienne. Le soutien à l’investissement doit être ciblé et orienté vers des projets à forte valeur ajoutée pouvant non seulement répondre à la demande du marché intérieur mais aussi à l’exportation. Sinon, quelle sera la rentabilité des dizaines de milliards de dollars dépensés dans la réalisation des infrastructures de base à l’exemple de l’autoroute Est-Ouest, des chemins de fer et des grands ouvrages hydrauliques si le tissu industriel n’est pas densifié dans l’avenir immédiat.

    Par La Nouvelle République

  • #2
    Pendant plus de vingt ans, le pays a été livré aux importateurs et autres spéculateurs qui ont mis à genou l’appareil productif national et aggravé la dépendance de l’Algérie vis-à-vis des marchés extérieurs. Aujourd’hui, il y a urgence pour que les pouvoirs publics poussent à l’avènement d’une nouvelle génération de mangers ayant reçu une formation de qualité et capable d’initier des projets porteurs et productifs pour l’économie algérienne


    Voilà la cause avec la complicité du FMI.....

    Les projets menés aujourd'hui cible des secteurs d'industrie lourde

    - Les usines d'amoniac
    - L'usine d'Aluminium
    - L'exportation d'electricité
    etc...

    Pourtant rien que pour les dattes la Tunisie pour une production infiniment moindre exporte 7 fois plus en valeur.

    Les tapis d'artisanat algérien , passe pour ce pays avec un label Algérien.

    Pourquoi pas normaliser le trafic de bétail aux frontières, c'est de l'exportation aussi.

    Les médicaments, c'ets aussi de l'exportation ou de la re-exporattion.
    Dernière modification par bledard_for_ever, 10 octobre 2007, 19h59.
    « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT

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    • #3
      Ainsi, l’Algérie n’a exporté que deux produits agricoles, les dattes pour un montant de 721 millions de dinars (11 millions de dollars) et le vin et raisin frais pour 70,3 millions de dinars (un million de dollars), alors qu’elle a importé durant la même période pour près de deux milliards de dollars de produits alimentaires.

      a ce constat il faut faire un reajustement non sur les chiffres mais sur la presentation, en rajoutant malgre l'explosion demographique donc de la demande les chiffres des importations a stagne depuis 30 ans, sans oublie l'inflation et la fluctuation monetaire, un juste retour des choses comme quoi tout ne vas pas mal.
      l'erreur faite avant dans la planification des grands ensemble charge juste de repondre a l'emploi, accompagne de la gabegie des personnes qui etaient chargees de la gestion, ne doit etre oublie, sous pretexte de bonnes intention, l'industrie se relevera quand la demande se fera pressante, mais par des operateurs prives capable de bonne gestion et non par la dilapidation des ressources financieres dans des aventures douteuses.
      Le role de l'etat est de regule cette ensemble de l'encourage par l'attractivite fiscale et autres.
      Alors cette belle plaidoirie, est digne des annees 70 , et comme on as change de siecle et de generation, elle est de l'ordre de la poesie FLNiste

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      • #4
        Sinon, quelle sera la rentabilité des dizaines de milliards de dollars dépensés dans la réalisation des infrastructures de base à l’exemple de l’autoroute Est-Ouest, des chemins de fer et des grands ouvrages hydrauliques si le tissu industriel n’est pas densifié dans l’avenir immédiat.

        Avec ca si le projet CAP 2015 n'a pas l'avale des autorités, je jette l'éponge!
        On peut nouer un fil rompu, mais il y aura toujours le noeud.

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        • #5
          citation: Pendant plus de vingt ans, le pays a été livré aux importateurs et autres spéculateurs qui ont mis à genou l’appareil productif national et aggravé la dépendance de l’Algérie vis-à-vis des marchés extérieurs.

          il faut espérer qu'elle tombe encore plus bas pour qu'il puisse nous arriver un tsunami intellectuelle et réformateur balayant toute cette vermine qui continue à contrôler l'économie algerienne pour ses propres interets. Comment l'algerie avec toute ses potentialité arrive à la traine en matière de performance économique, c'est comme si on mettait un moteur de 2cv dans une maseratti, conduite par un pilote hémiplégique.

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          • #6
            Elle est où la mise en application de la nouvelle stratégie industrielle adoptée en début d'année ?
            Le bon sens est la chose la mieux partagée du monde... La connerie aussi - Proverbe shadokien

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            • #7
              L'industrie aura sa vrai naissance avec la disparition des fellagas au pouvoir

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              • #8
                L'industrie aura sa vrai naissance avec la disparition des fellagas au pouvoir

                Il faut une nouvelle generation avec des ambitions et idees differentes

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