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La Wallonie Et Bruxelles Face Aux Offensives Indépendantistes Flamandes

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  • La Wallonie Et Bruxelles Face Aux Offensives Indépendantistes Flamandes

    “Que la Belgique crève”, ce slogan était, avant-hier, l’épitaphe porte-étendard de la marche organisée par les durs parmi les durs des extrémistes flamands.
    C’est le Voorpost (“Avant-poste”) qui a appelé au rassemblement. Cependant, dans la manifestation ce sont les militants, les cadres et les élus du Vlaams Belang (l’intérêt flamand) qui étaient les plus actifs et qui, à l’évidence, avaient, aux premières heures planté leurs banderilles et pris le contrôle politique du mouvement. Le programme des flamingants a été, on ne peut plus clair. Comme, d’ailleurs le choix des communes où la procession est passée. A Rhode-Saint-Genèse, commune dite à facilité, située territorialement en Flandre, mais dont la majorité des résidents sont francophones, les manifestants emmenés par Frank Vanhecke, président du Vlaams Belang, ont dit toute leur “haine” et leur “dégoût” d’une Belgique unie et pacifiée. Les quelques francophones qui osèrent se montrer ainsi que l’un des véhicules de la RTBF (chaîne audiovisuelle publique francophone en ont pris pour “leur grade” pour avoir osé défier la marche sur Bruxelles. Quelque temps après, on prend les mêmes et on recommence. Cette fois, c’est à Waterloo, proche banlieue bruxelloise, francophone devant l’éternelle que les flamingants se posent. Le bourgmestre, MR (Mouvement réformateur libéral francophone) ne cède pas aux exigences des marcheurs de vouloir planter un drapeau aux couleurs de la Flandre (lion noir sur fond jaune) sur la butte de l’autre lion de Waterloo, symbolisant la défaite de Napoléon et particulièrement prisé par le Vlaams Belang. C’est la statue-culte qui rappelle la défaite cuisante de l’impérialisme français. C’est dans une clairière relativement éloignée de la butte du lion que le noir et jaune flamand a pu être, pour quelques instants, dressé. Pendant ce temps, la principale chaîne de télévision privée francophone du pays, RTLTVI consacrait l’essentiel de son émission dominicale “controverse” à l’étude de la personnalité de Yves Leterme, l’actuel formateur désigné par le roi et, probablement, futur Premier-ministre. Les francophones de Belgique (à peu près 4 millions sur les dix que compte le pays) toutes tendances confondues tant de Wallonie que de Bruxelles, s’ils s’inclinent devant le choix des électeurs flamands, majoritaires à avoir plébiscité Yves Leterme, n’accordent pas, pour autant, leur confiance à ce politique. Elu sur la base d’un programme empruntant, largement, aux thèses populistes développées tant par l’extrême droite que par les nationalistes extrêmes, ce chrétien-démocrate est ligoté par ses alliances préélectorales. Si l’Orange-bleue (coalition libérale chrétienne) semble tenir la corde pour former un gouvernement sous la férule de Yves Leterme, l’exécutif qui sera mis sur pied sera, c’est certain, marqué à la culotte par les francophones et notamment par Didier Reynders, président du MR (Mouvement réformateur) principale formation francophone issue des récentes législatives. L’institutionnel, la grande réforme de l’Etat à laquelle poussent les flamands, pour décadenasser le verrou unitaire actuel du royaume, est la vraie actuelle future bataille, ici. Le royaume de Belgique n’en finit pas de broyer du noir.
    A. M.
    Le soir d'algerie
    PARLER EST UN BESOIN,ECOUTER EST UN ART.
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