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Qatar : L'inflation devrait pousser le cours du brut à 100 $

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  • Qatar : L'inflation devrait pousser le cours du brut à 100 $

    Le dollar a de moins en moins la cote. Un jour ou l'autre, il sera lachée. Quand au Qatar, il s'est se détourné du dollar au profit de l’euro.
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    Dans une déclaration publiée mardi par la chaîne de télévision Al-Jazira, le ministre qatari de l'Energie, Abdallah Ben Hamad Al-Attiyah, a estimé que le prix du brut, qui tourne actuellement autour de 80 USD le baril, est “érodé par l'inflation” et devrait se situer "à plus 100 USD".

    Il a justifié ce prix également par la détérioration du pouvoir d'achat mais aussi par le faiblesse du dollar, monnaie dans laquelle est libellé le prix du brut.

    "Si l'on tenait compte de l'inflation de 1972 jusqu'à présent, le prix réel et juste du pétrole devrait être de plus de 100 USD" le baril, a déclaré le ministre, dont le pays est membre de l'Opep.


    Concernant les voix qui s'élèvent pour réclamer que le pétrole ne soit plus libellé en dollar, une monnaie qui a perdu en un an environ 10% face à l'euro, le ministre a rappelé que le dollar était utilisé comme une devise de référence depuis de longues années "et pourrait l'être encore pendant longtemps". "Mais je ne peux pas prédire ce qui adviendra à l'avenir. Tout est possible et des changements pourraient intervenir", a dit le ministre, restant évasif.


    La faiblesse du dollar, qui détériore les revenus des pays exportateurs de pétrole, explique en partie le souci de l'Opep de maintenir le baril à un prix élevé et pourrait la dissuader d'augmenter sa production de manière plus forte que la hausse de production décidée en septembre établie à 500.000 barils par jour supplémentaires à compter du 1er novembre.

    La récente réduction de ses taux directeurs par la Fed (Réservé fédérale américaine) a de sérieuses conséquences dans les monarchies pétrolières du Golfe, dont les monnaies sont, pour la plupart, liées au seul dollar, mais où le principal problème est l'inflation.

    Les six monarchies du Conseil de coopération du Golfe (CCG) connaissent depuis plusieurs années des taux de croissance élevés approchant dans certains cas 10% en taux réels, grâce à l'envolée de leurs recettes pétrolières qui a augmenté leurs liquidités, mais avec pour conséquence une poussée de l'inflation.

    Hormis le Koweït, qui a mis fin en mai au lien entre le dinar et le dollar et rattaché sa monnaie à un panier de devises, les autres cinq monarchies du CCG, dont l'Arabie saoudite, premier producteur et exportateur de pétrole du monde, maintiennent un taux fixe entre leurs monnaies et le billet vert.

    Préoccupée par la crise du crédit immobilier, la Fed a réduit le 18 septembre son principal taux directeur et son taux d'escompte de 0,50 point pour soutenir la croissance économique aux Etats-Unis. Mais cette décision a placé les Banques centrales du Golfe dans une situation difficile en raison des pressions inflationnistes auxquelles elles font face.

    En Arabie saoudite, l'inflation a atteint 3,8% en juillet, son niveau le plus élevé depuis sept ans, et elle est estimée à environ 5% dans les autres pays du CCG (Bahreïn, Koweït et Oman).

    Pour maintenir la valeur de leurs monnaies, les pays du Golfe ont, dans le passé, toujours suivi la politique monétaire américaine, mais la plupart ont cette fois-ci choisi de ne pas toucher à leurs taux.

    Une réduction des taux d'intérêt dans ces pays augmenterait, en effet, encore des liquidités déjà pléthoriques et accentuerait du même coup l'inflation.

    Mais le fait de ne pas réduire ces taux sape la valeur de leurs monnaies, liées à un dollar en déclin, et de leurs énormes avoirs financiers. Devant ce dilemme, de nombreux économistes demandent avec insistance la fin du système d'ancrage au dollar.

    Selon le Premier ministre de l’Emirat, le fonds d’investissement souverain du Qatar a réduit, ces dernières années, de plus de moitié son exposition au dollar au profit de l’euro. Le portefeuille de la Qatar Investment Authority (QIA) est désormais composé à 40% d’actifs libellés en dollars (contre 99% auparavant), à 40% d’actifs en euros et à 20% de placements en diverses devises telles que le sterling.

    Le Qatar connaît une croissance économique phénoménale grâce à ses exportations de pétrole et de gaz, mais cet émirat du Golfe est confronté à une inflation galopante alimentée en partie par l'explosion des coûts du logement, selon responsables et analystes.

    Le Fonds monétaire international (FMI) a chiffré à 11,8% le taux d'inflation au Qatar en 2006, tout en prédisant une baisse à 10% en 2007. Cette baisse est néanmoins très improbable à en juger par l'accélération de la hausse des prix depuis le début de l'année. Le taux d'inflation a ainsi été de 12,8% en rythme annuel au second trimestre 2007, après avoir atteint 14,78% au premier trimestre, selon des statistiques du Conseil de la planification du Qatar.

    Selon le FMI, la croissance du PIB y a été respectivement de 6,3% et 8,8% en termes réels en 2005 et 2006, les cours du brut enregistrant des records et le Qatar produisant davantage de gaz naturel. Le secteur des hydrocarbures génère en effet environ 60% du PIB du Qatar.

    La forte hausse des revenus tirés des exportations d'hydrocarbures a propulsé le Qatar parmi les pays les plus riches du monde en termes de PIB par tête: 63.000 dollars, selon un rapport publié en juin par la National Bank of Kuwait. Membre de l'Opep, le Qatar produit quelque 700.000 barils/jour, mais sa richesse est surtout gazière. Ses réserves de gaz naturel sont évaluées à plus de 25.000 milliards de m3, ce qui le classe au 3e rang mondial après la Russie et l'Iran.


    "L'augmentation des dépenses publiques à la faveur des excédents budgétaires, ainsi qu'un accroissement de la population et une forte poussée de la demande" ont aussi contribué à la hausse de l'inflation, estime Khaled Khater, responsable de la politique monétaire à la Banque centrale du Qatar.

    Il souligne aussi l'impact d'une inflation importée, provoquée par la chute du cours de la devise locale, le riyal, lié au dollar par un taux fixe, par rapport aux autres devises, comme l'euro ou la livre sterling, ce qui se traduit par une hausse du coût des importations en provenance de ces zones.

    L'économiste Mohieddine al-Qerdagi admet l'existence de cette inflation importée due à l'indexation du riyal sur un dollar en chute libre, situation qui prévaut dans la plupart des monarchies pétrolières du Golfe. Mais, ajoute-t-il, "une consommation incontrôlée et le manque de biens produits localement" aggravent la pression inflationniste en accroissant les importations.

    Sources : AFP
    Dernière modification par zek, 12 octobre 2007, 11h23.
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  • #2
    c'est mnt qu'ils se rendent compte? ça a toujours été comme ça puisque'ils importent presque tout il suffit de regarder le PIB par habitant de ces pays et le comparer au PPA (pouvoir d'achat) par habitant.

    Qatar PIB/h 63000$--> PPA 33000
    EAU PIB/h 33000$ --> PPA
    Koweit PIB/h 31000$--> 19000 PPA
    « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT

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    • #3
      ah bon ? les banques saoudiennes pratiquent des taux d'interêt ? et moi qui pensais naïvement que l'interêt était déclarée "Haram" par les autorités religieuses de ce même pays. ;-)

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