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Cherté de la vie, recours abusif à l’importation et grille des salaires contestée

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  • Cherté de la vie, recours abusif à l’importation et grille des salaires contestée

    Cherté de la vie, recours abusif à l’importation et grille des salaires contestée
    Le gouvernement joue au pompier

    Par : ZAHIR BENMOSTEPHA
    Lu : (638 fois)

    [IMG]http://www.liberte-***********/apps/edition/images_editions/4587/8915.jpg[/IMG] Le mois de Ramadhan se termine pour le citoyen algérien comme il a commencé. C'est-à-dire dans l’incertitude. Une incertitude qui tranche dans notre pays avec l’assurance de gouvernants qui sont prêts à jurer que la population se porte bien.
    Dominé de bout en bout par une gesticulation politique, qui a conquis tous les espaces, ce mois sacré aura été de tous les enseignements qui tempèrent le meilleur optimisme et qui relativisent, avouons-le, quelque peu cette idée-force d’un pays qui avance.
    Le gouvernement en panne d’idées aura donné surtout cette douloureuse impression de perdre le contrôle de la situation, particulièrement en multipliant les initiatives qui se révèlent à la moindre esquisse un effet d’annonce. Et il est fort regrettable de voir des ministres de la République, pris en flagrant délit d’impuissance, se dédouaner avec la bénédiction d’un fatalisme qui fonde plutôt le soupçon de “l’hypothèque” qui pèse…
    Et qu’on croit, du moins dans les hautes sphères, que le simple citoyen ne saurait se nourrir si l’on venait à le convaincre qu’avec les richesses de l’or noir et le confortable matelas de 100 milliards de dollars, on peut conjurer tous les mauvais sorts. Si présents dans le discours politique, dans l’art du possible avec tout ce que cela suppose comme raccourcis, certains membres de l’Exécutif ont montré ce qu’ils savent le mieux faire. “Allah Ghaleb”, que peut-on faire face à la hausse mondiale des produits alimentaires. Qu’on s’interroge un instant : comment les autres pays, comme nos voisins la Tunisie, le Maroc, par exemple, ont fait face à cette hausse mondiale des produits alimentaires ? Et ne nous dites surtout pas qu’ils ont ramené des tonnes et des tonnes de patates, des milliers et des milliers de vaches laitières, des bateaux et des bateaux de blé… et construit des centaines et de centaines de nouveaux marchés... Et quoi encore ? Serions-nous tenté de dire. Bien sûr, ces solutions de facilité, c’est ce qui sied le mieux à ce genre de situation, particulièrement quand on a de l’argent à gaspiller. Cela rappelle quelque peu ces nouveaux riches qui s’achètent une villa avec un mobilier neuf et quand la poignée de la porte d’entrée se met à grincer, ils se hâtent d’acheter une porte toute neuve. Toutes proportions gardées, nous n’en sommes pas encore là.
    Mais c’est tout comme. Et si le pays n’avait pas autant d’argent ? Adieu veaux (300 000) vaches… et patates douces (de surcroît pourries). Non ! Quelque chose ne tourne pas rond, n’est-ce pas, quand un pays qui reconnaît officiellement l’existence de mille marchés informels, qui plaide coupable de son incapacité à réguler le marché et à mettre fin au règne des spéculateurs mais qui, en parallèle, se gargarise de statistiques séduisantes qui réduisent le chômage à sa portion congrue, qui parle d’une forte augmentation du pouvoir d’achat en se flattant paradoxalement de distribuer 1 million de repas gratuits aux nécessiteux.
    Le gouvernement donne plutôt l’impression de jouer au “pompier” devant une situation qu’il appréhende et qui peut lui éclater en pleine figure à tout moment. En un mot comme en mille, c’est plutôt la panique qui s’est emparée de nos gouvernants.
    Sinon comment expliquer ces décisions qu’on pourrait qualifier “à l’emporte-pièce” puisqu’elles n’ont rien arrangé, pour ne pas dire qu’elles ont compliqué une situation qui l’était déjà. N’est-ce pas que dans la précipitation de créer des contre-feux, le gouvernement risque de se retrouver, dans les prochains jours, dans une situation qui peut paralyser des pans entiers du pays.
    En effet, le gouvernement croyait, en accélérant le dossier de la hausse des salaires, qu’il allait apaiser un tant soit peu l’ébullition sociale aux prises avec un pouvoir d’achat qui s’est littéralement effondré. Mais c’est l’effet contraire auquel on est en train d’assister. La situation, avouons-le, n’incite pas à l’optimisme.

    ZAHIR BENMOSTEPHA

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