L’Algérie menace d’annuler des contrats avec le groupe espagnol OHL
Les relations se tendent entre l’Agence nationale d’études et de suivi de la réalisation des investissements ferroviaires (ANESRIF) et le groupe espagnol Obrascon Huarte Lain (OHL). Selon nos informations, le sixième groupe espagnol de BTP pourrait perdre dans les prochains jours le contrat de construction d'une ligne ferroviaire de 95 kilomètres entre les villes d'Annaba et de Ramdane Djamel. Décroché en février 2006, ce projet est d’un montant de 248 millions d’euros. OHL agit dans le cadre d’un consortium dont il détient 85%. Le reste du capital est contrôlé par la société publique Infrarrail, filiale de la SNTF.
Le contrat prévoit la création d'une nouvelle voie ferrée et le réaménagement de la ligne existante, pour permettre la double circulation des trains à une vitesse de 160 km/h. Selon les termes de l’accord entre les deux parties, les travaux devaient durer 39 mois. Mais, 19 mois après l’attribution du marché, les travaux n’ont toujours commencé. Les dirigeants de l’ANESRIF et d’OHL ont tenu des réunions de suivi durant les cinq derniers mois mais la partie algérienne semble convaincue que le groupe espagnol ne pourra pas honorer ses engagements dans les délais. Pressée par les pouvoirs publics, l’ANESRIF pourrait annoncer dans les prochains jours l’annulation du contrat d’OHL, avec une probable demande d’indemnisations.
En plus de ce contrat, OHL pourrait perdre d’autres projets déjà en cours en Algérie dans le domaine du BTP. La cause ? Les autorités algériennes reprochent au groupe espagnol, qui a obtenu plusieurs contrats – notamment la réalisation de la seconde rocade d’Alger - un recours jugé abusif à la sous-traitance locale. « OHL obtient des contrats et fait ensuite appel à des sociétés algériennes pour réaliser les travaux. C’est en partie ce qui explique les retards pris dans des projets confiés à OHL. Le président Bouteflika a déjà dénoncé publiquement ce genre de pratiques très répandues parmi les groupes étrangers travaillant en Algérie mais le ministère des Travaux publics n’a pas vraiment pris de mesures pour imposer une présence accrue des groupes internationaux dans la réalisation des projets », souligne une source proche du ministère des travaux publics qui a requis l’anonymat.
Par ailleurs, les difficultés annoncées du groupe OHL, après celles de Repsol et Gas Natural dans l’énergie et Acciona SA et le Général Sociedad d'Aguas de Barcelone dans le services aux collectivités, devrait contribuer à tendre davantage les relations entre Alger et Madrid. La semaine dernière, Chakib Kheli avait qualifié de seulement « correcte » la décision de l’Espagne de lever les restrictions imposées à Sonatrach sur le marché espagnol du gaz naturel.
Les relations se tendent entre l’Agence nationale d’études et de suivi de la réalisation des investissements ferroviaires (ANESRIF) et le groupe espagnol Obrascon Huarte Lain (OHL). Selon nos informations, le sixième groupe espagnol de BTP pourrait perdre dans les prochains jours le contrat de construction d'une ligne ferroviaire de 95 kilomètres entre les villes d'Annaba et de Ramdane Djamel. Décroché en février 2006, ce projet est d’un montant de 248 millions d’euros. OHL agit dans le cadre d’un consortium dont il détient 85%. Le reste du capital est contrôlé par la société publique Infrarrail, filiale de la SNTF.
Le contrat prévoit la création d'une nouvelle voie ferrée et le réaménagement de la ligne existante, pour permettre la double circulation des trains à une vitesse de 160 km/h. Selon les termes de l’accord entre les deux parties, les travaux devaient durer 39 mois. Mais, 19 mois après l’attribution du marché, les travaux n’ont toujours commencé. Les dirigeants de l’ANESRIF et d’OHL ont tenu des réunions de suivi durant les cinq derniers mois mais la partie algérienne semble convaincue que le groupe espagnol ne pourra pas honorer ses engagements dans les délais. Pressée par les pouvoirs publics, l’ANESRIF pourrait annoncer dans les prochains jours l’annulation du contrat d’OHL, avec une probable demande d’indemnisations.
En plus de ce contrat, OHL pourrait perdre d’autres projets déjà en cours en Algérie dans le domaine du BTP. La cause ? Les autorités algériennes reprochent au groupe espagnol, qui a obtenu plusieurs contrats – notamment la réalisation de la seconde rocade d’Alger - un recours jugé abusif à la sous-traitance locale. « OHL obtient des contrats et fait ensuite appel à des sociétés algériennes pour réaliser les travaux. C’est en partie ce qui explique les retards pris dans des projets confiés à OHL. Le président Bouteflika a déjà dénoncé publiquement ce genre de pratiques très répandues parmi les groupes étrangers travaillant en Algérie mais le ministère des Travaux publics n’a pas vraiment pris de mesures pour imposer une présence accrue des groupes internationaux dans la réalisation des projets », souligne une source proche du ministère des travaux publics qui a requis l’anonymat.
Par ailleurs, les difficultés annoncées du groupe OHL, après celles de Repsol et Gas Natural dans l’énergie et Acciona SA et le Général Sociedad d'Aguas de Barcelone dans le services aux collectivités, devrait contribuer à tendre davantage les relations entre Alger et Madrid. La semaine dernière, Chakib Kheli avait qualifié de seulement « correcte » la décision de l’Espagne de lever les restrictions imposées à Sonatrach sur le marché espagnol du gaz naturel.
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